La réouverture des lieux de culture et des cinémas est très attendue par les professionnels et par le public. Sorti en septembre 2020, « Josep » bénéficie dès aujourd’hui d’une nouvelle diffusion dans les salles obscures. Inspiré par les carnets du photographe Georges Bartoli, le dessinateur héraultais Aurel évoque l’histoire de son oncle, Josep, artiste engagé contre le régime de Franco, et interné dans les camps français. La Région a soutenu la réalisation du film et accueillera une exposition consacrée aux œuvres de Josep Bartoli au Mémorial du Camp de Rivesaltes.

Neveu de l’artiste et combattant antifranquiste Josep Bartoli, Georges Bartoli a fait du témoignage de son oncle un devoir de mémoire. Interné à partir de 1939 dans plusieurs camps d’Occitanie (Argelès, Saint Cyprien, Le Barcarès, Agde et Bram), Josep Bartoli y a vécu une histoire hors norme, et pourtant banale, comme le raconte le film d’animation d’Aurel. L’artiste catalan parviendra à s’échapper des camps pour se réfugier au Mexique, avant de s’installer à New-York jusqu’à sa mort en 1995.

Georges Bartoli ne connaîtra son « oncle d’Amérique » qu’à l’âge de 14 ans. Sa famille ne parlait pas de la guerre d’Espagne et des camps durant son enfance. « On parlait de la vie d’avant et de celle qu’on aurait après, lorsqu’on rentrerait chez nous, en Catalogne » précise-t-il. Héritier du dernier exemplaire de l’édition originale de « Campos de concentration » de Josep, Georges Bartoli se veut plus qu’un rapporteur de son œuvre : « ce qui m’importe c’est de témoigner de l’impact de la Retirada sur les enfants et les petits enfants de cet exil forcé et douloureux ». Il a publié en 2009 un recueil intitulé « La Retirada », avec des dessins de Josep et ses propres photos. Ce regard croisé sur leur histoire commune a nourri le projet de film d’animation d’Aurel.

Georges Bartoli travaille actuellement à la préparation d’une exposition consacrée au travail artistique de son oncle au Mémorial du Camp de Rivesaltes. Les 270 œuvres léguées par la famille compilent dessins et peintures réalisées après le départ de Josep pour le continent américain. Pour le photographe-reporter, c’est une façon de faire revenir « les dessins là où ils ont été faits  ». L’exposition sera ouverte aux visiteurs à partir du 23 septembre 2021.

En savoir plus

• Un lieu de mémoire incontournable à Rivesaltes
• Le site du Mémorial du Camp de Rivesaltes. Sur Facebook. Sur Twitter

Clap de fin pour le tournage de la neuvième saison de Candice Renoir, qui vient de s’achever en mars. Coronavirus oblige, cette dernière a mis environ un an pour être achevée, entre 2020 et 2021. Les fans, toujours très nombreux, attendent avec impatience la date de diffusion de cette série policière portée par Cécile Bois, qui n’est pas encore annoncée. En attendant, Olivier Bourdon, producteur, livre quelques détails sur les nouveaux épisodes à venir.

“Il y aura un certain nombre de nouveaux personnages, la brigade des stupéfiants intègre le commissariat de police, et cela ne se passe pas bien avec les confrères sétois. Il y a aussi une comédienne très appréciée de la saison 1 qui va revenir”, annonce-t-il. “C’est une saison qui abordera parfois des thèmes sérieux. Elle se finira sur une surprise qui annoncera la saison 10, qui sera un peu plus légère que la précédente. C’est important pour les acteurs de faire varier leur personnage”, détaille le producteur.

Les tournages se réinventent

Autre nouveauté de cette saison : l’acteur Raphaël Lenglet a réalisé quatre épisodes sur dix. “Cela amène un côté plus déjanté à ces épisodes. Nous essayons d’impliquer les personnes qui travaillent dans la série, de les fidéliser en leur proposant autre chose. Ainsi, on peut basculer des gens vers le scénario ou la réalisation. Par exemple, Pascal Lahmani, un metteur en scène de la saison 9, a écrit un épisode pour la saison 10.” Dans le cadre d’une production, le fait de choisir des personnes déjà impliquées dans la série pour écrire permet d’éviter un manque de cohérence dans le scénario.

Concernant les lieux de tournage, outre les habituels endroits (commissariat de police au quai Vauban, la maison de Candice à Balaruc-les-Bains), deux épisodes ont été réalisés à Aniane, au cœur d’un superbe domaine viticole rattaché à un château.

Un succès constant

Au fil du temps, la série Candice Renoir peut se targuer de son succès pérenne. Malgré une diffusion remaniée suite à la crise sanitaire, la saison 8 de la série policière de France 2 n’a pas démenti son succès en 2020. Les quatre premiers inédits ont profité du confinement pour grimper à 6,31 millions de téléspectateurs, soit 22,8 % du public, au printemps. France 2 a repris la diffusion de la saison 8 de Candice Renoir à la rentrée. De septembre à octobre, les six ultimes enquêtes de Candice et Antoine se sont maintenues à un haut niveau avec 4,72 millions de téléspectateurs, soit 20,7 % des quatre ans et plus. Candice Renoir est donc confortée au titre de série phénomène de France Télévisions.

“Je pense que la fidélité de nos spectateurs vient du fait qu’ils sont attachés au personnage de Candice Renoir. La série parle d’affaires policières, mais aussi des problèmes du quotidien, qui permettent aux spectateurs de s’identifier. C’est à la fois leur mère, leur fille, et leur sœur. Par exemple, Candice a des problèmes avec sa fille ainée, Clara, qui ne vont pas s’arranger au fil de la saison 10. Les mamans se sentent concernées, mais aussi les enfants, qui s’identifient à la jeune femme”.

Une série qui s’exporte !

Outre la bonne santé des chiffres d’audience, Candice Renoir a réussi à s’exporter à l’étranger dans une centaine de pays, fait rarissime pour une série française. “La série est diffusée en Espagne, en Italie, au Portugal, dans toute l’Amérique du Sud … C’est assez drôle de voir les voix et les styles d’acteur changer en fonction des pays”, explique le producteur. Le pouvoir de séduction de la série vient probablement de son aspect intimiste, un style familier pour les telenovelas diffusées dans certains de ces pays. Mais aussi du choix des acteurs, déterminant pour séduire une audience.

“La clé du succès, selon moi, c’est avant tout la façon de jouer de Cécile Bois et de Raphaël Lenglet. Les gens adorent la cohésion de leur duo, leur complicité. Nous sommes aussi à l’écoute de nos téléspectateurs : le couple formé par Marion et Valentine est très apprécié, et nous l’avons donc fait perdurer”, conclut Olivier Bourdon.

Photo et texte, Ville de Sète