Crise de l'hôpital : "Nous sommes de plus en plus en difficulté dans tous les hôpitaux français", s'alarme le président de Samu-Urgences de France
Marc Noizet, président de Samu-Urgences, déplore sur franceinfo les maux qui touchent l'hôpital français, dont la crise des urgences. Il regrette les fermetures de lits et affirme qu'on manque de spécialistes, comme les médecins-anesthésistes.
Selon France Info :
"Il nous manque des lits pour accueillir des patients", a indiqué le 24 juillet sur franceinfo Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France. Le nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui se réunira le 24 juillet avec les autres membres du gouvernement autour d'Élisabeth Borne pour définir les prochaines priorités, a de nombreux chantiers devant lui : les déserts médicaux et la crise des services des urgences, notamment. Marc Noizet, à la tête des services des urgences de l'hôpital de Mulhouse, fait le constat dans son propre hôpital de cette perte de capacité, qui s'explique par la fermeture de lits, mais aussi "par manque de compétences", a-t-il expliqué. Certaines zones touristiques sont cet été au bord de l'explosion : "Saint-Tropez est véritablement en très, très grande difficulté", a-t-il donné en exemple.
franceinfo : Votre hôpital fonctionne-t-il encore une fois en mode dégradé ?
Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France : Nous sommes malheureusement, et malgré des mesures qui ont été prises ces dernières années, de plus en plus en difficulté dans tous les hôpitaux français, et notamment du fait de la crise démographique que l'on rencontre et qui atteint de plein fouet les hôpitaux. Elle est à l'origine d'une perte de capacité à accueillir les patients par fermeture de lits, mais également par manque de compétences. Cela s'illustre, d'une part, par une fermeture de 15 à 20 % sur l'hôpital. Il nous manque des lits pour accueillir des patients. Et puis ça s'illustre également par l'incapacité à pouvoir faire fonctionner totalement normalement nos blocs opératoires. Il nous manque des anesthésistes. Ça s'illustre également par des spécialités qui sont en grande souffrance par manque de médecins. On a par exemple un service d'ORL qui a dû fermer il y a neuf mois de ça, parce que le dernier ORL nous a quittés.
Vous avez dû restreindre l'accès aux urgences ?...........................