En Occitanie, la cybersécurité recherche 3 000 nouveaux talents d’ici 2025

 

Face à la cybercriminalité, les besoins en compétences en cybersécurité ne cessent d’augmenter. L’Occitanie, où 200 entreprises spécialisées sont déjà actives, expose son expertise au salon CBC à Toulouse ce jeudi 30 novembre. Pour booster l’essor de la filière, la Région a signé un contrat avec la filière numérique doté de 150 millions d’euros, comprenant de nombreuses actions cybersécurité.

Les attaques informatiques n’épargnent ni les particuliers, aux données piratées, ni les entreprises, rançonnées (une sur deux a été victime d’une cyberattaque). Les cybercriminels ont paralysé des hôpitaux, mis en difficulté des États et organismes publics. Pour prévenir et gérer les attaques, la cybersécurité constitue donc un domaine critique d’expertise et porteur d’emplois. Si bien que le nombre de personnes mobilisées par la cybersécurité devrait doubler en Occitanie, de 3 000 à 6 000 dans les deux ansselon une étude régionale.

Joffrey Nurit, cofondateur et directeur technique du Montpelliérain Merox (sécurité des noms de domaines), confirme l’essor : « Nous doublerons notre effectif de six personnes à cet horizon. » Encore méconnue, la cybersécurité recouvre une palette de métiers plus ou moins techniques : analyste, chef de projet, architecte cybersécurité, security operation manager, security product manager, ingénieur cybersécurité, administrateur réseaux et sécurité, incident response manager ou pentesteur (il mène des tests d’intrusion). 15 000 postes seraient vacants en France, informer est donc capital pour susciter des vocations.

En Occitanie, une forte ambition

20 000 entreprises spécialisées dans la cybersécurité prospèrent en Occitanie.
20 000 entreprises spécialisées dans la cybersécurité prospèrent en Occitanie.

Pour positionner l’Occitanie parmi les leaders en France, la Région a bâti une stratégie régionale cybersécurité. « Elle se décline dans le contrat de filière numérique doté de 150 millions d’euros comprenant de nombreuses actions destinées à la cybersécurité et dans Cyber’Occ, un centre de réponse gratuit pour les petites et entreprises et collectivités », affirme le conseiller régional Marc Sztulman, président de Cyber’Occ. « L’Occitanie a la chance de compter près de 200 entreprises spécialisées, au rayonnement européen certain. Comme le souligne la présidente Carole Delga, l’avenir de la cybersécurité, c’est l’avenir de toutes les filières. »

En Occitanie, la cybersécurité est un terrain d’exploration pour une quarantaine d’universités, écoles et laboratoires, et d’une série d’organismes professionnels (Numeum, Cyber’Occ, Digital 113, Primus, La Mêlée, Hexatrust, l’Institut Cybersécurité Occitanie). Aux 200 entreprises spécialisées s’ajoutent des centaines de sociétés de services, conseils et éditeurs de logiciels, de la start-up au grand groupe, travaillant aussi sur la cybersécurité.

Un contrat régional de 150 millions d’euros pour la filière numérique

En Occitanie, l’univers numérique concerne 20 000 entreprises et 110 000 emplois [1], autant que la filière aérospatiale. Mobilisée, la Région a signé fin septembre avec les organisations Digital 113, Numeum et La Mêlée, le Contrat de filière numérique doté de 150 millions d’euros entre 2023 et 2027. Il vise le développement des infrastructures, des usages, de l’économie numérique, de la formation, de l’innovation et la recherche et prévoit en particulier des appels à manifestation d’intérêt sur les sujets stratégiques comme la cybersécurité et l’intelligence artificielle, mais aussi l’intensification de la formation des demandeurs d’emplois dans le numérique.

Expertises et compétences

Les compétences régionales s’affichent le 30 novembre au salon toulousain CBC. Prestataire de services en gestion de crise et sécurité de l’information, Great-X y présente sa Room 42, basée au centre d’innovation B612 à Toulouse. En simulant grandeur nature des cyberattaques, elle forme des équipes techniques ou managériales. « Nous avons d’abord travaillé des scénarios bancaires, puis une dizaine de scénarios différents dont l’aérospatiale », explique le directeur Thibault Roux. Elle a déjà formé des auditeurs cyber en trois mois en lien avec Pôle Emploi, et présente au salon le jeu inédit sur plateau Cyber Crisis.

De son côté, la filiale Cyblex Technologies (Labège) du Castrais IMS Networks (Labège) a conçu la plateforme Custocy, soutenue par la Région. « Nous intégrons l’intelligence artificielle dans les outils de sécurité », explique Simon Bonnin, qui, à 27 ans, travaille depuis plusieurs années dans l’entreprise après un Bac+2 réseaux et télécoms. « J’ai pu y progresser. Si un socle formation informatique est utile, l’expérience et la pratique sont très importants. Le secteur évolue énormément, il faut rester en veille. » Joffrey Nurit (Merox) remarque : « Le bagage technique est important, mais j’ai déjà accompagné des personnes en reconversion. Nous avons des liens approfondis avec des écoles et l’alternance marche bien. Un ancien stagiaire est même devenu un des directeurs. »

Une plateforme pour attirer et garder les talents en Occitanie

Récemment lancée dans le cadre du contrat de filière numérique, la plateforme web Talents Occitanie fait connaître aux talents de la Tech les opportunités de carrière et d’emploi et connecte les candidats aux entreprises qui recrutent dans la région. Des centaines de talents ont déjà déposé - gratuitement et confidentiellement - leurs CV.

[1Sources : Insee et Numeum

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LA PASSION DE LA DÉCOUVERTE

Pourquoi ce titre : la passion de la découverte ? Parce que la découverte est une passion tout comme la chine, tout comme la collection. Parce que chiner c'est conjuguer le passé au présent, ressusciter un objet endormi, répondre à la question du poète : objets inanimés vous avez bien une âme. Parce que chiner, c'est agir de manière écologique.

LES CHINEURS : UNE GRANDE FAMILLE

Amateurs ou professionnels, chineurs ou collectionneurs, tous ont un point commun, la passion. Chaque semaine vous irez avec eux chiner dans les foires et les marchés aux puces, dans les brocantes et les salons, les braderies et les vide-greniers, dans toute la France et même au-delà. Et bientôt, sans vous connaître, vous vous reconnaîtrez comme faisant partie de la même famille.

LA CHINE : UNE ÉCOLE DE PATIENCE

Chiner ce n'est pas aller en famille dans un magasin, pour y acheter un secrétaire de 1,12 m de large, afin qu'il trouve exactement sa place entre la cheminée et la fenêtre du salon.
Ce n'est pas aller chercher dans le vide-greniers qui se tiendra le samedi suivant, au coin de la rue, la série complète des boîtes Banania pour égayer une étagère de la cuisine ; même si vous avez lu la veille, dans un magazine de décoration, gue les objets publicitaires sont à la mode.
Dans les deux cas, vous risqueriez de vous exposer à une désagréable déconvenue car chiner, ce n'est pas trouver, à coup sûr, un meuble ou un objet des siècles passés, comme on achète un article vu dans un catalogue ou sur une publicité. Au contraire, la chine est une preuve, et non pas une épreuve, de patience et de pugnacité, comparable à celle d'un chercheur ou d'un explorateur. Et plus l'objet sera ancien, fragile, délicat, plus il sera rare mais plus la trouvaille prendra pour son découvreur une valeur inestimable. 
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