Crédit immobilier : quelles informations le prêteur a obligation de vous fournir ?

 

Offre de prêt détaillée, évaluation de votre solvabilité, taux annuel effectif global (TAEG), etc. Découvrez les informations que l’organisme prêteur doit obligatoirement vous fournir avant la signature d'un prêt immobilier.

Informations relatives à l'évaluation de la solvabilité de l'emprunteur

Avant de faire une offre à un particulier, l'établissement prêteur a l’obligation de fournir à l’emprunteur toutes les informations concernant sa solvabilité. Il s’agit de déterminer si le prêt souhaité correspond réellement aux possibilités de remboursement de l’emprunteur et si le crédit demandé comporte des risques spécifiques par rapport à sa situation financière.

L’établissement prêteur doit donc informer l'emprunteur des conséquences de la prise d'un emprunt, notamment sur des risques d’endettement, vérifier sa solvabilité et ses capacités de remboursement. Ces risques doivent être formalisés par écrit et gratuitement.

Le taux annuel effectif global (TAEG)

Le taux annuel effectif global (TAEG) doit être indiqué dans les publicités, les offres de crédit et les contrats de prêt. Il s'agit du taux d'intérêt fixé par la banque ou l'établissement de crédit. Il permet à l'emprunteur de comparer plusieurs offres de prêt selon leur coût total, à la condition que le montant emprunté soit le même (car le TAEG est exprimé en pourcentage annuel de la somme empruntée).

Ce taux d'intérêt ne peut pas être supérieur au « taux d’usure », c'est-à-dire au taux maximal légal applicable fixé par la a title="« https://www.banque-france.fr/statistiques/taux-et-ours/taux-dusure » dans une nouvelle fenêtre" h" t" r">B"nque de France. Ce taux comprend :

  • le taux d'intérêt de base
  • les frais, commissions et rémunérations diverses (frais d'inscription, frais de dossier)
  • et éventuellement des primes d'assurance, lorsqu'une assurance obligatoire est souscrite simultanément auprès de l'établissement prêteur.

La fiche standardisée européenne (FISE)

Afin de permettre à l'emprunteur de comparer les offres de crédits disponibles, les organismes prêteurs doivent mettre à disposition du client l'ensemble des informations sur les produits qu’ils proposent en matière de prêt.

Ces informations doivent être réunies dans un document appelé « fiche standardisée européenne (FISE) ». La FISE résume les principales caractéristiques de l’offre de prêt et doit être remise à l'emprunteur avec l'offre de crédit.

Le contenu de l'offre

L'établissement prêteur doit adresser gratuitement et par écrit, à l'emprunteur et aux éventuelles cautions, une offre de prêt.

Pour un prêt à taux fixe

Sur l'offre de prêt, sont mentionnés notamment :

  • l'identité du prêteur, de l'emprunteur et éventuellement de la caution
  • la nature du prêt (prêt conventionné, prêt à taux zéro ou prêt bancaire traditionnel)
  • l'objet du prêt (achat d'un appartement neuf ou ancien, construction d'une maison)
  • la date à laquelle les fonds seront disponibles
  • le montant du crédit, sa durée, son coût total et son taux
  • le coût et la nature de la garantie attachée au prêt (hypothèque, privilège de prêteur de deniers, caution)
  • les conditions de transfert du prêt à une autre personne
  • l'information que l'emprunteur peut souscrire une assurance auprès de l'assureur de son choix
  • un échéancier des amortissements détaillant la répartition du remboursement entre le capital et les intérêts.

Pour un prêt à taux variable

Sur l'offre de prêt, sont mentionnés notamment :

  • l'identité du prêteur, de l'emprunteur et éventuellement de la caution
  • la nature du prêt (prêt conventionné, prêt à taux zéro ou prêt bancaire traditionnel)
  • l'objet du prêt (achat d'un appartement neuf ou ancien, construction d'une maison)
  • la date à laquelle les fonds seront disponibles
  • un document d'information contenant une simulation de l'impact d'une variation de ce taux sur les mensualités, la durée du prêt et le coût total du crédit
  • le montant du crédit, son coût total et son taux
  • le coût et la nature de la garantie attachée au prêt (hypothèque, privilège de prêteur de deniers, caution)
  • les conditions de transfert du prêt à une autre personne
  • l'information que l'emprunteur peut souscrire une assurance auprès de l'assureur de son choix
  • une notice présentant les conditions et les modalités de variation du taux d'intérêt.

Information relative à l'assurance emprunteur

L'établissement prêteur peut demander à son client de souscrire une assurance emprunteur. L'information sur le caractère obligatoire ou facultatif de l'assurance doit être précisée, dès l'offre préalable de crédit.

La banque peut vous proposer son contrat d'assurance emprunteur ou le contrat d'assurance d'un de ses partenaires. On parle alors de contrat assurance groupe.

Mais vous pouvez choisir de vous adresser à un autre assureur.

Quelles informations obligatoires doit fournir l'emprunteur ?

Afin de se voir accorder une offre de prêt, l'emprunteur doit fournir à l'établissement prêteur des informations exactes et complètes sur sa situation. Il doit notamment fournir les éléments et justificatifs nécessaires, dans les délais réglementaires indiqués par le prêteur.

Si ces informations ne sont pas communiquées, l'établissement prêteur ne pourra pas accorder le crédit.

Assurance emprunteur

Avant de vous proposer un contrat d'assurance emprunteur, l'assureur vous demande de compléter un questionnaire médical. Il évalue le risque à partir de vos réponses.

Ce questionnaire doit être rempli en toute bonne foi. Toute omission (oubli volontaire) ou fausse déclaration intentionnelle est interdite. Si l'assureur vient à déceler la supercherie lorsque vous lui demandez le remboursement de votre crédit, il pourra refuser de vous indemniser ou obtenir la résiliation de votre contrat d'assurance.

 Dans le cas d’un prêt jusqu’à 200 000 euros par assuré et à rembourser avant 60 ans, notez que l'assureur a interdiction de vous faire remplir un questionnaire de santé. Il ne doit pas non plus vous faire faire un examen de santé.

Vous avez une question concernant un produit ou un service bancaire, une assurance ou un placement financier ? a title="« https://www.abe-infoservice.fr/ » dans une nouvelle fenêtre" h" t" r">C"ntacez le service Assurance Banque Épargne (ABE) Info Service proposé par la Banque de France et l'Autorité des marchés financiers.

Comment fonctionne le PLF ?

 

Chaque année, le projet de loi de finances initiale propose l’ensemble des recettes et dépenses de l’État pour l’année suivante. Il détermine ainsi le budget, c’est à dire la nature, le montant et l'affectation des ressources et des charges selon un équilibre économique et financier déterminé.

 

Qui prépare le projet de loi de finances ?

De nombreux acteurs – le Gouvernement et les administrations (le Premier ministre, la direction du Budget, les ministères, les différents ministres et leurs cabinets), le Conseil d’État, le Haut Conseil des finances publiques, le Parlement, le Conseil constitutionnel – interviennent à différentes étapes de la production du PLF, partagée en deux phases, l’une administrative, l’autre parlementaire. C’est la direction du Budget à Bercy qui orchestre ces phases d’élaboration.

Le PLF, une année de préparation  

Une année entière est nécessaire pour élaborer le budget de l’État. Celui-ci est adopté au plus tard le 31 décembre de chaque année, pour un an, à l’issue d’un long processus démocratique.

Avant d’être présenté en Conseil des ministres, le projet de loi de finances (PLF) est soumis pour avis au Conseil d’État et au Haut conseil des finances publiques (HCFP). 

Une fois adopté en Conseil des ministres, le PLF est déposé à l’Assemblée nationale par le Gouvernement, au plus tard le premier mardi d’octobre. L’Assemblée nationale et le Sénat disposent de 70 jours pour examiner et voter le PLF.

1-    Phase administrative

La phase administrative consiste à préparer entre ministères, et le cas échéant faire arbitrer les désaccords, le projet de loi à travers un cycle  de réunions dites « conférences budgétaires » (réunions techniques,  conférences de performance, de budgétisation, de répartition). Elle s’achève avec la rédaction du PLF et de ses annexes.

Préparation

  • Janvier : le Premier ministre détermine les priorités du Gouvernement en matière de politiques publiques.
  • Février : la direction du Budget analyse et évalue avec les ministères a title="« www.budget.gouv.fr » dans une nouvelle fenêtre&quo; h" t" r">l"exécution de l’année passée, les prévisions pour l’année en cours,  et leurs besoins en crédits et emplois pour l’année à venir.
  • Mars : la direction du Budget établit avec les ministères les indicateurs de performance sur lesquels leur action sera évaluée.
  • Avril : comme tous les États membres, la France remet à la a title="« www.budget.gouv.fr » dans une nouvelle enêtre" h" t" r">C"mmission européenne son programme de stabilité, document présentant sa stratégie de maîtrise des dépenses publiques et la trajectoire pluriannuelle de ses finances publiques.
  • Mai : la direction du Budget négocie avec les ministères pour fixer les montants des crédits et les emplois  qui pourront  leur être alloués pour remplir leurs missions.

Arbitrage

  • Juillet : le Premier ministre rend ses arbitrages et adresse aux ministres une lettre arrêtant les plafonds de crédits et d’emplois qui leur sont alloués. Les plafonds de dépenses et d’emplois et les indicateurs de performance font l’objet d’un rapport présenté au Parlement.
  • Bercy et les ministères répartissent définitivement les crédits qui sont attribués aux différentes missions. L’examen par la Commission européenne du programme de stabilité donne lieu à un avis du Conseil à prendre en compte dans l’élaboration du projet de loi de finances.
  • Août-septembre : rédaction et finalisation des documents budgétaires.
  • Septembre : le Gouvernement saisit le Conseil d’État pour avis sur les dispositions du projet de loi de finances.
  • Le Haut Conseil des finances publiques, un organisme indépendant placé auprès de la Cour des comptes, émet un avis sur le cadrage économique du projet de loi et sa cohérence avec la loi de programmation des finances publiques en vigueur ainsi que sur le réalisme des prévisions de recettes et de dépenses.
  • Adoption du projet de loi de finances en conseil des ministres, le même jour : présentation devant les commissions des finances du Parlement et à la presse.

2-    Phase parlementaire

La phase parlementaire commence juste après l’adoption du projet de loi de finances en conseil des ministres. Le projet de loi est ensuite débattu par le Parlement, examiné par le Conseil constitutionnel et promulgué en dernière étape par le Président de la République.

Débats et votes

  • Octobre-décembre : le projet de loi est déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale au plus tard le premier mardi d’octobre. Le texte est discuté, éventuellement amendé et voté d’abord à l’Assemblée nationale, puis transmis au Sénat. Le Parlement dispose alors de 70 jours pour examiner, amender et voter le projet de loi.
  • Fin décembre : le Conseil constitutionnel peut être saisi pour examiner la constitutionnalité du projet de loi. Enfin, la loi de finances est promulguée par le Président de la République et publiée au Journal officiel, au plus tard le 31 décembre.

Quelles sont les prérogatives du Parlement dans le processus d’élaboration du PLF ?

Comme dans la quasi-totalité des régimes démocratiques, c’est le Parlement qui autorise les impôts et approuve le budget. Les députés et les sénateurs peuvent notamment :

  • modifier la répartition des crédits au sein d’une mission (Le budget de l’État propose une présentation des dépenses par « destination » (Missions, elles-mêmes déclinées en programmes, permettant au citoyen de bien comprendre à quelle politique publique ou « mission » est affecté l’argent de ses impôts.),
  • créer, supprimer ou modifier un programme,
  • fixer les plafonds d’emplois de l’État et des opérateurs
  • modifier les objectifs et indicateurs de performance des ministères.
  • Toutefois, députés et sénateurs ne sont pas habilités à créer de nouvelles dépenses, ni à supprimer des ressources, sauf à les compenser par une autre recette.

En savoir plus sur le projet de loi de finances :

a title="« www.gouvernement.fr » dans une nouvelle fenêtre" h" t" r">Q"’est-ce que le projet de loi de finances ? Sur le site du Gouvernement.

a title="« www.vie-publique.fr » dans une nouvelle fenêtre" h" t" r">C"mment se présente un projet de loi de finances (PLF) ? Sur le site Vie-Publique.

a title="« www.budget.gouv.fr » dans une nouvelle fenêtre" h" t" r">C"mprendre le Budget de l’État Sur le site de la Direction du Budget.