MONT AIGOUAL - la station météo vu par studio MCV

 

Mont Aigoual, Observatoire, Météo

 

Le mont Aigoual, connu pour ses pluies torrentielles et sa station météo, est un sommet situé dans le Sud du Massif central, à la limite entre les départements du Gard et de la Lozère. Il culmine à 1 565 mètres d'altitude.

Partagé entre un versant atlantique aux reliefs granitiques tout en rondeurs et un versant méditerranéen aux pentes vertigineuses creusées dans le schiste, le massif de l’Aigoual révèle un aspect très contrasté octroyant de vastes horizons jusqu’aux Alpes et aux Pyrénées.

Le massif de l’Aigoual est avant tout forestier.  

Cette forêt, en grande partie domaniale, résulte d’un ambitieux programme de reboisement mené sous la houlette de Georges Fabre à partir de la fin du XIXe siècle.

L’exploitation intensive de la forêt et la pression du pâturage transhumant associées au climat de l’Aigoual ayant été à l’origine de crues dévastatrices.

La montagne de l’Aigoual est actuellement couverte à environ 70% par la forêt.  

Surplombée par son observatoire météorologique dressé comme un phare à 1 567 mètres d’altitude, l’Aigoual est la montagne de tous les records : pluie et neige intenses, vents violents, brouillard persistant.

 

Georges Fabre


né le 6 juin 1844 à Orléans
mort le 21 mai 1911 (67 ans) à Nîmes,
est un ingénieur forestier français célèbre pour son action dans la création de l'observatoire du mont Aigoual et le reboisement du massif.

Polytechnicien, il entre en 1866 à l' école nationale forestière de Nancy et sort major de sa promotion en 1868.

Garde général des Eaux et Forêts, à Dijon, puis à Mende de 1868 à 1875, il est ensuite nommé sous-inspecteur, puis inspecteur à Alès. Directeur du service des reboisements du Gard jusqu'en 1900, il consacrera la plus grande part de sa carrière au développement de la forêt du massif de l' Aigoual avec la collaboration de Charles Flahault et à la création de l'observatoire météorologique. Nommé conservateur des Eaux et Forêts à Nîmes en 1900, il y demeurera jusqu'à sa retraite en 1909.

En 1905, il est élu membre de l' Académie de Nîmes au fauteuil laissé vacant par Léon Nadal.

La construction de l’Observatoire


Il faudra 7 ans (490 jours de travail en moyenne) pour construire avec beaucoup de peine, eu égard à la rudesse du climat, la station météorologique du mont Aigoual.

Elle a été construite entre 1887 et 1894 sur le modèle original d'un « château fort », avec une robuste tour crénelée sur laquelle fut installée la grande table d'orientation par le service des armées.

L'inauguration a eu lieu le 18 août 1894 et les relevés d'observations y sont tenus depuis le 1er décembre 1894


L’Observatoire, aujourd’hui


L’Aigoual est le dernier observatoire météorologique de montagne en activité en France.
Il est devenu autant une station météo performante avec un parc d’instruments modernes permettant de tester des appareils de mesures en conditions extrêmes.

Après quatre ans de travaux, l’Observatoire du Mont Aigoual ouvre ses portes le 1er juillet 2023 et devient le premier Centre d’interprétation et de sensibilisation au changement climatique en France.

À l’observatoire cohabitent deux entités complémentaires : d’une part le personnel de Météo-France, chargé du travail scientifique spécifique à toute station météo et d’autre part le personnel de la Communauté de communes de l’Aigoual pour le fonctionnement et la gestion de l’exposition.
(Plus de 700 m² d’exposition ; 3,5 M€ de travaux de réhabilitation et de création
de l’exposition financés par l’Europe, l’Etat, la Région, le Département et le concours de mécénat via la Fondation du Patrimoine).

L’observatoire est occupé jour et nuit, au minimum, par un technicien et un ouvrier, et ce pour des raisons de sécurité.