Christian Puech, lance un appel pour que la ville de Montpellier et toute l’Occitanie se mobilisent pour sauver l’Amazonie et les derniers peuples amérindiens
Communiqué de Christian Puech : "Sauvons des derniers amérindiens d'Amazonie qui risquent de disparaître avec le coronavirus"
La ville universitaire de Montpellier fête cette année le 800 ème anniversaire de la création de sa faculté de médecine. Ses compétences multidisciplinaires et les célèbres chercheurs et médecins qu’elle a formés (de Rabelais au Pr Raoux) venus de tous les continents sont tels, qu’il serait légitime qu’elle joue l’un des premiers rôles dans la lutte contre le coronavirus en se portant directement au secours des derniers amérindiens d’Amazonie qui demandent de l’aide. Ce qu’aucune autre ville d’Europe ne propose.
"Ayant vécu avec certains de ces peuples dans plusieurs pays qui se partagent l’Amazonie, mon association « Témoins au bout du monde » (une page sur Facebook) est en contact avec la plupart d’entre eux. En 2019, j’ai été accrédité par les Nations Unis pour la 12 ème session des droits des peuples autochtones.
Spoliés de leurs dernières terres ancestrales nourricières certains de ces peuples n’ont plus rien à manger, aucun médecin pour les soigner, aucun masque pour se protéger, aucun médicament, et les gouvernements ne font pas grand-chose. La FUNAI, fait ce qu’elle peut au Brésil pour leur livrer de la nourriture, mais loin des villages d’après ces peuples.
Les autorités des pays concernés étant mobilisées par la pandémie, l’accaparement des dernières terres de ces peuples se poursuit par des exactions impunies. Au cours des 5 siècles de colonisation de ces peuples, certains étaient allés jusqu’à leur distribuer des vêtements infectés du virus de la diphtérie qui, avec celui de la grippe, a décimé une partie d’entre eux. Aujourd’hui avec la mondialisation des échanges et la circulation des populations nous leur transmettons ce coronavirus mortel. La disparition des derniers amérindiens d’Amazonie serait une honte qui suivrait le Brésil et les pays concernés comme une tare de génération en génération. Ce serait une tragédie pour le genre humain.
Le 24 mai 2017, j’ai invité à Montpellier pour deux conférences débats, l’une à l’Université Paul Valèry, le cacique Ladio Veron de la communauté Guarani Kaiowa du Brésil afin de mobiliser la société civile. Dans cet objectif tant Midi-Libre que France Bleu ont relayé cet évènement, et FR 3 dans son JT 19/20 du même jour à repris quelques plans de mon documentaire : « Peuples en voie de disparition : Huaoranis d’Amazonie équatorienne ». Nous avons lancé une pétition sur « Mes Opinions.com : « Sauvons les indiens Guarani Kaiowa du Brésil » qui a rapidement réunis 16.000 signatures. Mais cette dernière adressée au président du Congrès brésilien est restée lettre morte. L’heure est donc venue d’agir. Nous avons le devoir d’essayer de sauver ces peuples.
J’appelle donc la ville de Montpellier où je suis né, le Conseil Général, la Région Occitanie, les entreprises, et les écologistes à se mobiliser afin que nous puissions envoyer pour le moins des masques aux peuples autochtones avec la plupart desquels je suis en contact. Et si possible de leur envoyer une équipe mobile de réanimation du type de celle diligentée par l’armée à Strasbourg. Je pense qu’en Occitanie nous n’aurions pas trop de difficultés à mobiliser dans un premier temps quelques médecins spécialistes en réanimation et une douzaine d’infirmiers (es) à la retraite, pour constituer cette équipe. Dans cette pandémie planétaire nous avons la chance à Montpellier, et en Occitanie, d’être en zone verte ; dès lors, un ou deux lits avec leurs équipements de réanimation pourraient probablement être libérés. (Et les équipements usagés ne manquent pas). Je mesure les énergies que la mise au point d’une pareille action au Brésil implique, mais je le crois à notre portée si nous nous y mettons tous. Nous avons la chance d’avoir Airbus à Toulouse qui pourrait s’occuper du transport en cette période d’inactivité pour l’aviation.
Lors du premier tour des municipales, les représentants des trois listes écologistes associées aux animalistes et d’autres listes m’ont donné au-delà de toute idéologie partisane leur accord pour qu’en cas de victoire aux municipales je représente la ville de Montpellier comme ambassadeur pour l’Amazonie non rémunéré. Ainsi, quel que soit le résultat du présent appel, je continuerai à me porter au secours de certains de ces peuples dont nous avons beaucoup à apprendre pour la transition écologique à laquelle nous sommes contraints pour survivre. Et je sais que je peux compter sur chacun de vous. A bientôt par courriel ou sur le Net.
Christian Puech . Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
http://christianpuech.wordpress.com
Association : « Témoins au bout du monde » une page sur facebook.
En P.J. le Livret de l’exposition en janvier et février 2020 à l’Hôtel de ville de Montpellier ayant pour thème : « Peuples autochtones : odes à la nature ».
P.S. La plupart d’entre nous connaissons les dégradations consécutives aux extractions pétrolières, minières, aurifères, et celles dues à la déforestation et aux incendies qui la suivent, à l’agrobusiness, à l’élevage intensif."