Le Palais Universitaire
Situés dans l'Ecusson, centre historique de la ville de Montpellier, le rectorat de l'académie de Montpellier et la direction des services départementaux de l’education nationale de l'Hérault occupent tout un îlot sur un emplacement qui, depuis le quinzième siècle, fut toujours consacré, partiellement ou totalement, à ce que l'on appellerait aujourd'hui le "service public".
En 1461, la ville de Montpellier achète une maison, située rue de la Blanquerie (aujourd'hui rue de l'Université), pour y installer une école supérieure de lettres. C'est l'Ecole Mage, composée de deux salles au rez-de chaussée et un jardin fruitier avec puits. L'enseignement s'y poursuit jusqu'aux guerres de religion et à l'occupation des lieux par les protestants. L'école quitte alors les lieux et n'y reviendra plus.
Photo du Rectorat
Lorsque la paix revient, la ville attribue les locaux à l'hôpital Saint-Eloi. Cette ancienne hostellerie, située au Moyen-Âge en dehors des murs de la ville, accueillait les nombreux pèlerins et voyageurs, en particulier ceux qui avaient besoin d'être soignés, mais aussi les habitants pauvres de la ville qui ne pouvaient faire venir chez eux un médecin.
Elle s'était peu à peu spécialisée dans les seuls soins médicaux et avait pris beaucoup d'ampleur, notamment au moment des guerres de religion pendant lesquelles elle avait accepté
indifféremment protestants et catholiques. Un premier déménagement, rue de l'Aiguillerie, n'avait pas permis l'agrandissement nécessaire.
En 1599, après d'importantes réparations, l’Hôpital Saint-Eloi prend donc possession des salles et du jardin de l'Ecole Mage, à l’angle des rues de la Blanquerie et de l’Ecole Mage. Au fil des années, il ne cesse de réclamer davantage de subsides de la ville : agrandissements et transformations sont toujours nécessaires, à la fois pour accompagner les progrès de la médecine et pour subvenir aux besoins croissants de la population.
Au fur et à mesure, la ville achète pour l'hôpital les différentes maisons qui composent l'îlot, puis des maisons des îlots avoisinants. Les rues sont peu à peu englobées dans cet ensemble, qui ne prend sa forme définitive qu'en 1815, après d'importants travaux d'homogénéisation. En 1890, la ville redevient le siège d'une université.
Elle construit un nouvel hôpital pour Saint-Eloi, et attribue les locaux du centre-ville à la nouvelle université. Les facultés de sciences, lettres et droit s’installent dans le bâtiment, qui prend son nom de Palais universitaire. Environ 500 étudiants y travaillent alors. L'essor démographique du XXe siècle (près de 20 000 étudiants en 1965) imposera à nouveau la construction de nouvelles universités, à l'extérieur de la ville.
Depuis 1965, le Palais universitaire accueille le rectorat, siège de l'académie de Montpellier, et la direction des services départementaux de l'éducation nationale de l'Hérault. Plus de 500 personnes y travaillent aujourd'hui.
Sur un rectangle de 8 539 m2, le Palais universitaire compte 12 320 m2 de surfaces au sol, 650 m2 de caves, 5 800 m2 de toitures, mais aussi 4 puits, 10 escaliers et 8 ailes de bâtiment.
Le tilleul, arbre monumental et emblématique du Palais universitaire, orne la première cour depuis environ deux cents ans.
Dans la première cour, l'horloge, installée en 1871, remplace une première horloge de 1778. Elle est surmontée d'un campanile à trois cloches. Le mécanisme, signé du fabricant parisien Borrel, a été installé par Philippe Compazieu, horloger à Montpellier. Les deux cloches latérales, qui pèsent chacune environ 200kg, sonnent les quarts d'heure, et le bourdon central (300kg) sonne les heures.
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Informations extraites du livre « Le Palais universitaire - Rectorat de l’académie de Montpellier » édition mai 2013
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