Pollution du Coulazou
Cynique : qui ne tient pas compte des conventions sociales et morales, nous dit le dictionnaire. . Et quel pourrait être le comble du cynisme ? Rejeter, par exemple, dans un cours d’eau, déjà en souffrance suite à la sécheresse estivale, des produits toxiques, et ce, samedi 19 septembre, journée mondiale de nettoyage de la planète, journée pendant laquelle un grand nombre d’adhérents et sympathisants de diverses associations s’escriment à collecter les détritus qui, jonchent nos espaces publics, nos fossés, nos garrigues. Et les rejets dans le Coulazou ont continué pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que les effets néfastes sur l’environnement, eau noirâtre, poissons morts, odeur nauséabonde, alertent les autorités. Le problème n’est pas nouveau. Il est bien connu des riverains. Les rejets se produisant en général en septembre ou en décembre. Lorsque des fortes pluies sont annoncées, avec un peu de chance, la nappe polluante est transportée plus loin, jusqu’à sa destination finale, la Méditérranée dont la vocation de poubelle semble bien établie. Mais bien souvent la pollution laisse sur cet écosystème déjà bien fragilisé des traces indélébiles et des effets irréversibles. Souhaitons que les tolérances intolérables couvrant ce genre de pratique cessent enfin et que le Coulazou ne ressemble plus à un cloaque.
Michel Puech