On se souvient encore des températures exceptionnellement basses atteintes dans les nuits des 6 et 7 avril derniers sur l’ensemble de la région, jusqu’à -7 °C. Cet épisode de gel a été le plus grave enregistré depuis plus de 30 ans, faisant craindre à l’époque des pertes de récoltes agricoles souvent supérieures à 50-70% dans la majorité des départements : Hérault, Gard, Aude, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Gers, Lot…
La Région est intervenue immédiatement auprès d’environ 1 000 exploitations en grande difficulté, en débloquant des aides d’urgence dès le mois de juin, avant d’engager des aides complémentaires dans un second temps, qui seront adossées à celles de l’Etat. À l’approche des vendanges, les estimations ont heureusement été revues à la hausse concernant la viticulture, avec une perte importante mais limitée à 30% en Occitanie.
Une situation très contrastée
Les vendanges ont démarré cette année un peu plus tard qu’habituellement et le gel a créé de grandes disparités au sein des vignobles. Certaines parcelles ont été durement touchées par le gel, entraînant une récolte proche de zéro, quand d’autres toutes proches ont été relativement voire totalement épargnées. Les premières vendanges dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales préfigurent un millésime 2021 en demi-teinte et des volumes en deçà de la moyenne. Bonne nouvelle cependant : le marché des vins d’Occitanie se porte plutôt bien, notamment en raison de la reprise de la consommation de vin après le dernier confinement.