Le coin des conchyliculteurs
La conchyliculture (étymologiquement l'élevage des coquillages) est une activité traditionnelle qui s'exerce sur des parcelles concédées par l'État sur le domaine maritime.
Selon les historiens, l'apparition des premiers coquillages, en l'occurrence les coquilles Saint-Jacques, date de 240 millions d'années. Les huîtres, les bigorneaux et les oursins, font leur introduction il y a 180 millions d'années.
L'huître est très appréciée dans l'Antiquité. En effet, les Grecs lui attribuent des vertus aphrodisiaques tandis que les Romains la mettent systématiquement au menu des banquets importants. C'est d'ailleurs un Romain, CAIUS SERGIUS ORATA, qui met au point le premier parc à huîtres.
Contre toute attente, la conchyliculture a marqué l'histoire de la démocratie. En effet, à Athènes, dans l'Antiquité, la coquille d'huître servait de bulletin de vote.
Elle concerne les activités suivantes :
• l'ostréiculture (élevage des huîtres)
• la mytiliculture (élevage des moules)
• la vénériculture (élevage des palourdes)
• la cérastoculture (élevage des coques)
• La pectiniculture (élevage des coquilles Saint-Jacques et autres pectinidés)
• l'halioticulture (culture des ormeaux).
Le bassin de Thau compte 650 exploitations conchylicoles qui se répartissent les quelques 2750 tables occupant 352 hectares de surface concédée.
Description métier
Le conchyliculteur intervient dès la ponte, en captant les naissains ou larves immergés dans des enceintes d’eau de mer ou produites dans des bassins artificiels (écloseries).
Pour réaliser cette opération, il pose des supports solides, sur lesquels les larves viennent s’agglutiner. En quelques mois, elles se muent en coquillages adultes, que le conchyliculteur recueille. C’est le « détroquage ». Le conchyliculteur place ensuite les coquillages dans un bassin spécial ou dans un parc en pour qu’ils achèvent leur croissance avant de pouvoir être mis sur le marché.
C’est ensuite l’étape du ramassage, du lavage, du triage et du pesage. Les huîtres sont mises en bourriches pour expédition et commercialisation.
La qualité de l’eau, sa température et sa richesse en plancton (dont se nourrissent tous les coquillages) sont trois facteurs essentiels pour le travail du conchyliculteur, qui a pour outils des barges, des couteaux à détroquer et des véhicules spéciaux de transport.
Les conditions de travail ne sont pas de tout repos : par tous les temps, ce métier s’exerce en partie dans l’eau, les horaires sont irréguliers . Tenue de travail de rigueur : cuissardes, cirés, gants, bonnets…
Hiver comme été, par temps de pluie ou par grand soleil, le conchyliculteur, en véritable fermier de la mer, s'applique à entretenir " ses champs ", au rythme des étapes particulières qui jalonnent cette activité :
- éclosions en bassin artificiel,
- captage des larves/naissains,
- élevage sur site,
- affinage des produits,
- commercialisation.
Actuellement, la plupart des entreprises de conchyliculture sont des exploitations conchylicoles qui gère la totalité de la production, du captage à la vente. Ce sont traditionnellement des exploitations de petites tailles (un chef d'exploitation et quelques ouvriers conchylicoles).
Métier de passion, la conchyliculture est aussi un métier d'enjeu ! La demande en fruits de mer n'a jamais été aussi forte qu'actuellement. Cependant, l'activité est fortement liée au milieu naturel, et donc à sa qualité. Les crises sanitaires (pollution humaine ou naturelle, appauvrissement et détérioration du milieu) ont un impact économique dévastateur sur la profession. Il y a donc, pour le conchyliculteur, un intérêt tout particulier à maîtriser les risques sanitaires, et donc à s'investir dans la protection de l'écosystème qu'il exploite, à mieux comprendre le cycle de vie et les risques naturels qui menacent les espèces qu'il " cultive ", et à diversifier sa production en exploitant de nouvelles ressources.
Qualités et compétences nécessaires
Il s'agit d'un travail très physique. Une bonne santé et le goût pour le travail en plein air sont donc de mise ! Il faut aussi être débrouillard en mécanique, et idéalement posséder les permis adéquats (certificat d'aptitude à la conduite des navires conchylicoles) : navire amphibie, chaland. Enfin, le conchyliculteur qui possède sa propre exploitation doit avoir d'excellentes notions de comptabilité, de gestion humaine, et connaître à la lettre la législation qui s'applique à son type de production.
L'Huître, un bon plan santé
Grâce à tous ses apports en nutriments, l'huître offre des apports bénéfiques sur la santé, pour très peu de calories. L'huître est donc à consommer sans modération !
L'huître est particulièrement riche en vitamine B12, en cuivre, en fer, en zinc, ainsi qu'en plusieurs autres nutriments. Remplie d'Oméga-3, elle offre des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire.
L'huître bénéficie d'une teneur en lipides plus élevée que dans d'autres fruits de mer. Ainsi, elle est davantage source de vitamines A et D. L'huître est peu calorique : 60 calories pour 100g. Malgré cela, elle nous apporte des protéines de qualité et de nombreux éléments très utiles à l'organisme.
On lui associe par la même des bienfaits revitalisants, reconstituants voire thérapeutiques. Autrefois, c'est ce que l'on prescrivait à des enfants à la santé fragile.
Principes actifs de l'huître :
• Acides gras oméga-3
• Phosphore • Fer • Zinc
• Cuivre
• Sélénium
• Vitamine B2
• Vitamine B12
• Vitamine B3
• Manganèse
• Iode
• Acide pantothénique
• Vitamine D
Depuis des années, les huîtres de l’étang de Thau, sont en proie à des interdictions diverses, cependant il n’y a aucun risque à en consommer, en dehors des périodes d’interdiction bien sûr, car elles sont « ultra-surveillées ».
« Nous avons neuf points de surveillance, ailleurs, il y en a un, voire deux » Aujourd’hui, sur l’étang, les pollutions causées par l’homme existent, même si elles sont minoritaires, notamment lors de fortes pluies, quand les réseaux fluviaux débordent. « Les problèmes sont principalement d’ordre naturels ». V. Campion
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