Après l'exposition "Fait Maison" présentée en 2000, le MIAM va présenter "Fait Machine"
FAIT MACHINE
du 17 février au 12 novembre 2023
Musée International des Arts Modestes
Sète
Après l'exposition "Fait Maison" présentée en 2000, le MIAM va présenter "Fait Machine" une exposition consacrée aux formes du digital et la transformation du code en matière, ou comment les artistes se sont emparés des outils numériques, ont détourné procédés et machines pour créer leurs oeuvres.
Poursuivant la réflexion engagée par Miguel Chevalier et Michel Paysant, artistes transdisciplinaires développant un travail convoquant art, technologie et sciences, les commissaires de l’exposition, Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux, ont rassemblé les créations d’une génération d’artistes donnant au code une forme matérielle et tangible.
L’exposition Fait Machine témoigne de la diversité des recherches engagées par ces créateurs recourant aux technologies de l’impression 3D en particulier. Générant à partir du code une multiplicité de formes, ces artistes recourent aussi à une variété de matériaux n’hésitant pas à les mêler les uns aux autres (céramique, porcelaine, polymères naturels, matières plastiques, matériaux composites …).
L’exposition rend aussi compte du tournant technologique qui s’est opéré ces vingt dernières années avec l’invention d’outils et de processus de fabrication ouverts au plus grand nombre. L’essor du prototypage numérique, la réduction du coût des machines (imprimantes 3D, découpeuses laser, fraiseuses numériques…) et leur mutualisation, ainsi que la mise en commun des savoir-faire, ont de surcroît permis un développement sans précédent de nouvelles formes.
Cette popularisation et ses effets sur les mécanismes de production et sur la création elle-même, soutenue par le développement des ateliers collectifs et partagés promus par les FabLabs et les Makers, est l’un des axes exploré par l’exposition.
Fait machine, se décompose en deux volets qui occupent chacun l’un des deux niveaux de l’espace d’exposition du MIAM : « Le laboratoire » au rez-de-chaussée et « Le fil du code » au premier étage.
Les artistes de l’exposition(liste non définitive) :
Faig Ahmed, Appropriate Audiences, Berdaguer et Péjus, Arnaud Borde, Elvire Blanc Briand, Yisha Cai, Miguel Chevalier, Mathilde Dumont, Olivier Van Herpt,
Raphaëlle Kerbrat, Laureline Galliot, Jonathan Keep, Inès Lavialle, Jessica Lajard,
Ludovic Mallegol, Varvara & Mar, Pit Molling, Michel Paysant, Boryana Petkova,
Noémie Pilo, Camille Reidt, Andrea Rodriguez-Vial, Philipp Schaerer et Reto Steiner, Antoine Schmitt, Inès Silberman, Jeanne Vicerial.
LE LABORATOIRE_-_-_-_-_-_-
Cette section expose aussi différentes formes de transcriptions : celles de données en matière opérées par Boryana Petkova à partir d’enregistrements de respirations et de pulsations, ou à partir d’ondes WIRELESS chez Raphaëlle Kerbrat, ou encore la traduction poétique de Noémie Pilo d’Haïkus en mètres étalons ciselés dans une pierre de Doura, ou celle de Berdaguer et Péjus des poèmes de Kathy Acker et Jack Spicer prononcés en langue « martienne » et solidifiée par les artistes en sculpture imprimée.
VOLET 1 : Le Laboratoire
Ce premier chapitre est dévolu à la recherche, aux expérimentations et aux processus de fabrication.
Il expose notamment les recherches du Laboratoire de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, le CCE / Céramique Comme Expérience, créé en 2015 et conduit par Michel Paysant, Guy Ménard, Arnaud Borde et Ludovic Mallegol, avec notammentdes oeuvres de Camille Reidt, Inès Silberman, Yisha Cai, Mathilde Dumont, Laure Giraudaud, Amandine Maillot, Béatrice Delaunay, Pierre-Emmanuel Coquet, Andrea Rodriguez Vial, Marie Allo, Elvire Blanc Briand, Inès Lavialle, Jessica Lajard.
Une attention particulière y est aussi portée sur les pratiques de certains artistes, invités intervenant au CCE, comme Jonathan Keep et Miguel Chevalier, ou développant dans leur travail une recherche comparable dans la matérialisation du code comme Olivier Van Herpt et son imprimante céramique 3D, ou Appropriate Audiences et leurs machines à tatouage mises en marche le temps de performances saissantes.
Cette section expose aussi différentes formes de transcriptions : celles de données en matière opérées par Boryana Petkova à partir d’enregistrements de respirations et de pulsations, ou à partir d’ondes WIRELESS chez Raphaëlle Kerbrat, ou encore la traduction poétique de Noémie Pilo d’Haïkus en mètres étalons ciselés dans une pierre de Doura, ou celle de Berdaguer et Péjus des poèmes de Kathy Acker et Jack Spicer prononcés en langue « martienne » et solidifiée par les artistes en sculpture imprimée.
_-_-_-_-_-_-LE FIL DU CODE_-_-_-_-_-
VOLET 2 : Le fil du code
L’exposition se poursuit sur la mezzanine au prisme du fil : de la carte perforée à l’origine de la mise en forme de lignes de code en matière – utilisées en particulier dans les métiers à tisser à partir du XVIIIe siècle –, aux circuits imprimés et aux filaments des impressions 3D.
Ce chapitre présente notamment le cabinet de toilettes fantomatique à échelle 1 de Philipp Schaerer et Reto Steiner. Une impressionnante installation dont les éléments ont été dessinés et matérialisés grâce à un stylo 3D à filament. Le fil est aussi au cœur de plusieurs tricoteuses numériques "faites maison". Celle conçue par Jeanne Vicérial produit de saisissants "tricotissages" de fils noirs, tandis que celle imaginée par le duo Varvara & Mar déploie dans l’enceinte du MIAM la progression toute en couleur de sa production. En regard, l’impressionnant tapis de Faig Ahmed, "Oiling," 2012, joue quant à lui du détournement de techniques traditionnelles et des altérations du code numérique.
Les visiteurs découvrent aussi dans cette section un environnement pensé tout spécialement par Laureline Galliot pour accueillir une sélection de ses dessins et peintures sur tablette numérique, de ses impressions digitales sur papier ou tissu, et de ses productions 3D en céramique. A l’horizon, une cascade de particules de pixels mues par des algorithmes génératifs, créée par Antoine Schmitt projette son flux infini et irrégulier en une ondée blanche hypnotique.
A travers ce parcours en deux volets, les visiteurs découvrent une partie de l’étendue des recherches et des expérimentations menées par les artistes dans la matérialisation du code informatique, autant que la diversité des processus de fabrication et des formes produites.
A travers ce parcours en deux volets, les visiteurs découvrent une partie de l’étendue des recherches et des expérimentations menées par les artistes dans la matérialisation du code informatique, autant que la diversité des processus de fabrication et des formes produites.
* L'exposition " Fait Maison" réunissait une quarantaine d’artistes contemporains dont les créations intègraient des objets domestiques ou ménagers dans un environnement familier
Commissariat assuré par Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux
Sur une proposition et avec le concours de Miguel Chevalier et Michel Paysant
Sous la conduite de Françoise Adamsbaum, Directrice