Exposition « Utopies, collages contemporains » du 28 octobre au 20 novembre 2022 à l'espace Saint-Ravy
Par la superposition, la strate, ils invoquent tour à tour la broderie, la photographie, la peinture, le montage, la gravure ou encore le transfert. Ce sont des images poétiques, souvent à la jonction entre artisanat, design et art. Le titre, explicite, évoque un ailleurs idéal comme un commentaire sur le présent.
Vernissage jeudi 27 octobre 2022 à 18h30
Le titre de l'exposition, "Utopies, collages contemporains", fait office de manifeste. Comme pour commenter et détourner la fin des utopies comme des illusions, les œuvres du collectif éveillent les imaginations. Ils réactualisent la possibilité d'un monde meilleur.
Chacun s’est approprié la technique du collage en explorant diverses façons de composer, tresser, ajourer et juxtaposer le papier, les images, les textiles et autres matériaux recyclés. Poétiques, sensibles, leurs images imaginent un monde propice aux rêves. L’action de coller est aussi pour eux une manière de contester la définition traditionnelle de l'œuvre d’art tout en abordant des problématiques sociales, poétiques, politiques et psychologiques.
« Une partie de l’exposition sera consacrée à l’exploitation d’éléments laissés par les visiteurs dans une boîte à idées. Les artistes travaillent in situ avec les fragments recueillis pour créer et tisser un lien avec le public. Les œuvres issues de ce processus de création seront présentées le temps de l’exposition ainsi que sur les réseaux sociaux. » Le collectif Fragments
Fragments, le nom du collectif, affirme leur besoin de poser un regard sur le monde et sur notre temps. L’humain est au centre de leurs préoccupations. Les différents parcours de chaque artiste les ont amenés à se rencontrer lors de précédents événements tels que les expositions "Collages" à la Galerie N°5, à Montpellier en 2016 et "Pierre Feuille Ciseaux" chez Régal, à Montpellier en 2021. L’exposition "Utopies", à l’Espace Saint-Ravy, donne sa première impulsion au jeune collectif Montpelliérain.
« Dans cette série, j’utilise des nuanciers de peintures. Je m’approprie l’objet de l’architecte, en tant qu’artiste. En les intégrant dans mes compositions, comme support des mises en scène, je cherche à donner à ces rectangles colorés ultra standardisés une nouvelle dimension, plus sensible. Chaque collage est unique, qu’importe sa référence colorimétrique. Ces déclinaisons de collages, ludiques et colorés, traitent également d’inclusion. Si chaque couleur incarnait un individu, le nuancier me plaît car il n’a de sens qu’en unissant ces couleurs, comme un livre, une palette. Comme un fragment du collage, on existe en tant qu’individu, et on s’unit pour explorer d’autres dimensions. » Lucie Adélaïde
« Avec la série des Horloges intemporelles, Les Jours Glabres, j’interroge des thèmes qui sont récurrents dans ma démarche comme la perception de l’éphémère, du souvenir, du manque, de la trace, de l’absence. Le collage se compose intégralement toutes les 12 heures à une heure décidée en fonction de la symbolique que vous souhaitez lui donner. » Aurélie Buridans
« Mon projet d’exposition pour l’Espace Saint-Ravy s’oriente principalement autour de ma série Biomorphes. Cette série décline des figures chimériques, des êtres hybrides composés d’éléments issus du vivant, de paysages mentaux qui projettent un monde nouveau et qui abordent intrinsèquement cette idée d’utopie qui est au cœur de l’humain et de la pratique même du collage : créer ce qui n’existe pas. » Seb.M
« La série présentée pour l’exposition est en ensemble de collages sur des couvertures de livres. J’y recrée un paysage imaginaire inspiré par l'étymologie du mot Utopie = U (non) Topos (Lieu) : un lieu qui n'existe pas. » Julia Dutriez
« Avec un style minimaliste, j’entends représenter de petites histoires, où les protagonistes des collages sont déracinés de leur contexte naturel pour se réincarner dans une réalité parallèle, décontextualisée, imaginative et surréaliste. » Papa Lawrence
« Le projet développé à l’occasion de l’exposition s’intitule La ola del lobo. Cette série de collages mobilise le concept d'utopie à partir d’une réflexion autour de la notion de mémoire et son rapport à l’image photographique. Ici, elle est envisagée comme un acte de reconstitution de la mémoire, ou même du présent pour accéder à l'espace utopique. Cette composition intermédiaire qui ne relève ni de la peinture ni de l’image photographique remet en question la surproduction d’images que l’on trouve sur les réseaux sociaux. » Jareth Figueroa
« C’est naturellement que j’ai rejoint le collectif du même nom. « Il y a une utopie concrète à s’exposer collectivement dans cette période assez égocentrique où la compétition entre individus tient lieu de manifeste artistique. Les quatre œuvres que je présente, Happy ? Not happy ?, Faut-il alerter les bébés ?, Showroom des écosystèmes, Comprar unicònios com bitcoins illustrent sans la paraphraser cette thématique utopique. » bobie
« Le projet pour l'exposition est une série de trois pièces intitulée Faire. Ces pièces sont composées des images que j'ai prises lors d'une résidence artistique dans les Cévennes, ancien territoire industriel textile, aujourd'hui devenu un parc peuplé de jeunes arbres. C’est une série faite de gestes, de temps et de rythmes silencieux. Avec ce travail, je cherche à interroger une société « réflexive » qui a oublié que le « faire », que l'usage de nos mains est une dimension à prendre en compte pour construire l'avenir, en changeant nos échelles de valeurs contemporaines. » Amanda Goicovic
« Lorsque je voyage avec mon Afghan Box, un appareil photo en bois incluant en son corps un labo de développement, chaque personne rencontrée et photographiée devient dès lors partie intégrante de ce studio nomade. En parallèle, je récolte, au fil de mes pérégrinations, de la matière (journaux, emballage, tickets…) afin de créer, grâce au collage, des fonds pour les portraits réalisés à l’Afghan Box. Cela permet de mieux mettre en valeur le sujet photographié et son identité. » Adrien Tache
« Les artistes travaillent in situ avec les fragments recueillis pour créer et tisser un lien avec le public. Les œuvres issues de ce processus de création seront présentées le temps de l’exposition ainsi que sur les réseaux sociaux. » Le collectif Fragments
Biographies
- Lucie Adélaïde, née en 1990 à Tulle, n’a cessé de parcourir le sud de la France avec sa famille pour retrouver l’Hérault à l’adolescence. Sensible au monde artistique, elle se lance dans les études d’architecture et est diplômée en 2013. Ce parcours lui permet de s’éveiller à l’art contemporain.
- Papa Lawrence, né à Milan, est installé à Montpellier depuis plus de trois ans après un Master en design de communication au Politecnico de Milan.
- Aurélie Buridans, née en 1976 à Montpellier, mène sa carrière d’artiste, de directrice artistique freelance et de professeure à l’école ESMA (École Supérieure des Métiers Artistiques) de Montpellier. bobie (Yves Bommenel), né en Provence en 1969, travaille depuis trente ans dans la culture tout en explorant différentes formes d’expressions artistiques de manière autodidacte (textes, images, sons). Il vit à Montpellier.
- Bobie, né en Provence en 1969, travaille depuis trente ans dans la culture tout en menant une carrière d'artiste. Il vit à Montpellier. »
- Julie Dutriez, née en 1978 à Montpellier, est productrice freelance. Elle a étudié l’histoire de l’art à l'Ecole du Louvre de Paris.
- Jareh Figueroa, diplômée de la Faculté des arts et du design à Mexico, vit en France depuis 2019.
- Amanda Goicovic s’est orientée vers les arts plastiques à la fin de ses études de Commerce International dans son pays d’origine, le Chili. Elle poursuit à Montpellier ses études par un master en Arts Plastiques. Depuis 2019, elle développe une thèse de recherche-création intitulée Arts textiles : un univers paradoxal entre industrie, arts et artisanat à l'Université Paul Valéry à Montpellier.
- Sébastien Masse, né en 1970 à Marseille, est diplômé d'un DEA d'Histoire de l'art. Il vit et travaille
- à Montpellier.
- Adrien Tache, né en 1990 à Montpellier, a commencé́ à se former en autodidacte à la photographie dès l'âge de 16 ans.