Exposition "Prismes du nouveau monde" du 4 au 26 septembre 2021 à l'Espace Saint-Ravy
Ces recherches de formes et les jeux optiques nés de l’esprit en sont également la métaphore. L’artiste touche ici à la multidimensionnalité et questionne sur les changements d’états au sein même de notre pensée moderne.
Vernissage le vendredi 3 septembre à partir de 18h30
L'artiste explique sa démarche où, dit-elle : "La matière est au cœur de l'expérience. Le papier m'offre une très grande liberté et j'explore quelques possibilités de ce matériau délicat et malléable. Les apparences anciennes et contemporaines cohabitent et se juxtaposent formant un relief hors du temps. Les images se jouent de la symbolique des objets découverts au fil du « hasard ». Les structures graphiques des cadres sont autant de fenêtres s'ouvrant sur de multiples dimensions. Les différentes perceptions passent de l'extérieur à l'intérieur comme autant de facettes de notre réalité.
Les prismes, peintures aux reflets changeants, évoquent tantôt l'aspect factice et illusoire de la société contemporaine basée sur l'image souveraine, tantôt suggèrent, tous comme les effets lumineux, une évolution de notre conscience du monde. La lumière au sens figuré, c'est la clarté d'esprit. Les représentations des spectres et des rayons lumineux évoquent cette vision allégorique.
La pensée de l'homme moderne arrive parfois à saturation, fragmentée par la profusion d'informations et d'images la traversant de toutes parts. Les jeux d'optique et de cinétique produisent un mouvement graphique visant à propager une sensation d'apesanteur. L'esprit se déploie et se replie en un centre infini, dévoilant l'horizon de nos paysages intérieurs. »
Hypothèse
« Même dans un champ de ruines, la nature plus puissante encore que la folie humaine reprendra peu à peu ses droits, elle mutera et s'adaptera au nouveau climat et à l'atmosphère changeante. Les oiseaux multicolores des zones tropicales envahiront nos villes.
Les hypothèses graphiques aux teintes et aux formes étranges évoquent les possibles mutations du vivant. J'aime à penser que les catastrophes sociales et climatiques présentes et à venir, agiront comme un électrochoc, vers de nouvelles formes de pensée. Pourrions-nous vivre une nouvelle étape de la civilisation ? Comme si l'humanité ayant touché les abîmes ne pouvait que rebondir vers de nouveaux cieux et une nouvelle forme de conscience du monde. »
Biographie :
Originaire de Paris, Lucie Martin-Granel vit depuis 2 ans à côté de Montpellier dont la lumière méditerranéenne est devenue une source d'inspiration.
Après un cursus en Arts Appliqués à Paris, elle fait une formation d'illustration à l'école Corvisart. En parallèle, elle donne des cours d'arts plastiques aux enfants. En 2013, elle intègre l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris où elle obtiendra en 2018, le DNSAP (diplôme Nationale Supérieur d'Arts Plastique). En 2015, lors d'un stage chez l'artiste Bettina Kreamer, elle découvre la presse à gravure. S'ouvre alors un nouveau champ d'expérimentions avec l'impression et le gaufrage. En 2016, elle part en Inde six mois afin d'écrire un mémoire sur le sacré dans l'art : les relations entre l'art brut et l'iconographie mystique, « La clef des mondes ». Captivée par l'histoire et la symbolique des objets, elle les récupère et les collectionne (cadres et boites anciennes, clefs, affiche de métro etc.) afin de les détourner et de leur redonner un nouveau sens. Animée par l'envie d'entre-lier les matières et les techniques, elle pratique aussi la danse : où le geste et le travail graphique se reflètent en synergie. Elle réalise plusieurs performances dansées sous l'enseignement de la chorégraphe oriental-contemporaine, Lamia Saffiedine.
Contact de l'artiste :
- Instagram : Lucie Martin Granel
- Page Facebook : Dance paper - Lucie Martin Granel
Espace Saint-Ravy
Place Saint-Ravy – 34000 MONTPELLIER
www.montpellier.fr
Page Facebook : Espace Saint-Ravy
Photo Ville Montpellier