Ça carbure « vert » pour les cars liO
Deux stations de biocarburants et de cars sont inaugurées le 20 avril, dans le Tarn et le Gers. Retour sur les expérimentations mises en place par la Région pour verdir les cars liO.
Bioéthanol, biométhane, biohydrogène, Oléo 100 issu du colza… Des termes techniques, pour traduire une même volonté politique : la Région multiplie les expérimentations pour verdir son parc d’autocars liO et développer les mobilités durables. Le 20 avril, deux stations de biocarburants et de cars sont ainsi inaugurées en Occitanie.
Zoom sur la station multi-énergies Seven de Saint-Sulpice-La-Pointe (Tarn). Ouverte à tous les usagers, cette station d’avitaillement permet le remplissage de tous types de véhicules BioGNC (du poids lourd à la voiture particulière). Qu’est-ce que le BioGNC ? Un gaz produit grâce à la méthanisation des déchets organiques récoltés sur le territoire. À cette occasion, 15 véhicules circulant avec du biocarburant sont livrés. La station multi-énergies profitera également à la société « D’un point à l’autre » qui met en œuvre le transport routier liO dans le Tarn. D’ici fin 2023, elle pourra alimenter des véhicules à hydrogène.
Du biocarburant au colza dans le Gers
Autre inauguration, la station B100 (appelée également Oléo 100), un biocarburant au colza distribué par Saipol (Société Agro Industrielle de Patrimoine Oléagineux). Située à Fleurance dans le Gers, elle alimentera 28 cars scolaires. Deux cuves du biocarburant Oléo 100 ont déjà été installées dans le Gard : en décembre 2020 à Castillon par Keolis Languedoc et en février 2022 à Vauvert par les Transports gardois, société d’Eole Mobilité. Ces installations ont permis de convertir une dizaine de cars supplémentaires, pour assurer le service scolaire sur plusieurs communes (Moussac, Saint-Chaptes, Brignon, Sernhac, Estézargues, Nîmes). D’autres cars circulent également au B100 dans le Gers, en Haute-Garonne, dans l’Aude, la Lozère, l’Hérault et le Tarn. Un changement qui va permettre de réduire de 60 % les émissions de Co2 et jusqu’à 80 % les émissions de particules fines.
En Occitanie, j’ai placé les enjeux de mobilité au cœur de notre mobilisation pour la transition écologique et la lutte contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’une part d’encourager et de faciliter l’utilisation des transports en commun. D’autre part, nous misons sur l’innovation pour renouveler notre parc de véhicules et expérimenter des carburants plus respectueux de l’environnement.
Carole Delga, présidente de la Région.
Autre piste d’avenir, la Région tend de plus en plus vers l’hydrogène, produit en Occitanie à partir d’électricité renouvelable. Avec l’entreprise Safra Albi (Tarn), une quinzaine de cars à hydrogène sont en cours de conversion. La mise en service du premier cars à pile à combustible est prévue pour début 2023 sur différentes lignes du réseau régional liO.
Enfin, côté bioéthanol, la Région a lancé en 2019 une ligne de car, reliant Vauvert à Vergèze (Gard), roulant avec ce carburant issu du marc de raisin ! Produit par Raisinor France et la distillerie de Vauvert, ce projet permet de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre.
Face au changement climatique, changer ses habitudes
Pour les déplacements entre le travail, l’école et la maison, des solutions de nouvelles mobilités existent. En Occitanie, 550 trains et plus de 5 000 cars circulent chaque jour sur le territoire. Avec des résultats probants : les trains liO émettent en moyenne huit fois moins de CO2 qu’une voiture individuelle. Un car liO, cinq fois moins. L’offre liO est constituée des 5 piliers du transport public : trains régionaux (ex-TER), autocars réguliers, transport à la demande, pôles d’échanges multimodaux, mobilités actives et douces (vélo, covoiturage…).