La population des pigeons en milieu urbain peut avoir un impact sur la propreté dans l'espace public et le patrimoine bâti, du fait de leurs déjections.
Pour réguler cette population de manière éthique, Montpellier s’engage à ne pas avoir recours à des solutions létales ou douloureuses comme le gazage la stérilisation chirurgicale mais agit en installant des pigeonniers contraceptifs.
Une méthode efficace et éthique, sans souffrance animale
Ce pigeonnier, qui peut abriter jusqu'à 200 pigeons, est utilisé de la manière suivante : deux techniciens de la municipalité nettoient et alimentent le site en graines et en eau, fidélisant ainsi les pigeons qui viennent y pondre.
Les techniciens repèrent les œufs issus de nouvelles pontes, les secouent ce qui a pour effet de les stériliser, les marquent d'une croix mais les y laissent, pour que les oiseaux continuent de les couver et n’en pondent pas un autre, permettant ainsi d'espacer les pontes.
Les œufs stérilisés se désagrègent ensuite avec le temps. L'autre intérêt de ce dispositif réside dans le fait qu'il permet de rassembler les pigeons en un même endroit où ils déposent leurs déjections (au lieu des monuments ou dans la rue).
La Ville dispose aujourd'hui de 3 pigeonniers : celui installé de longue date sur l'esplanade Charles-De-Gaulle, celui du parc Tastavin et un dernier dans le parc Édouard André à Celleneuve.
D'autres devraient bientôt suivre dans différents quartiers. Une étude de la régulation par graines contraceptives est également en cours afin de définir si cette méthode utilisée à l’étranger (Bénélux, Espagne notamment) pourrait compléter l’action des pigeonniers contraceptifs tout en garantissant un protocole sécurisé.
Cette démarche s'inscrit dans le cadre plus large de la délibération votée en Conseil municipal jeudi 11 juillet 2024, rappelant l’engagement de Montpellier en matière de bien-être animal.