Assemblée des Femmes
La ville de Montpellier accueille l’Université féministe de l’Assemblée des Femmes, les samedi 21 et dimanche 22 octobre à Montpellier, en salle des rencontres de l’Hôtel de ville.
L'Assemblée des Femmes, c'est quoi ?
Née en 1992 du combat pour la parité en politique, l’Assemblée des Femmes est une association féministe universaliste, abolitionniste, laïque, antiraciste, antisexiste, antipatriarcale et anti dominations croisées présidée par Laurence Rossignol, sénatrice de l’Oise et ancienne ministre des Droits des femmes.
L’objectif de l’association est de participer à la mise en place de l’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, par la promotion inlassable des droits des femmes et la lutte contre le sexisme et le racisme.
L'Université Féministe de l'Assemblée des Femmes
Les 21 et 22 octobre 2023, rendez-vous dans la salle des rencontres de l'Hôtel de Ville pour participer aux débats et aux expertises féministes croisées et saisir les enjeux autour de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Programme des tables rondes :
Samedi 21 octobre dès 13h : ouverture des portes et accueil
13h30-14h : ouverture de l’Université Féministe par Laurence Rossignol, présidente de l’Assemblée des Femmes et Michaël Delafosse, maire de Montpellier
Allocution vidéo de Bérangère Couillard, ministre déléguée en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations
NB : L’Assemblée des Femmes utilise le féminin pluriel de majorité, ce qui n’exclut pas la présence d’intervenants masculins.
14h-14h30 : carte blanche à Geneviève Fraisse
Geneviève Fraisse est philosophe de la pensée féministe, Directrice de recherche émérite au CNRS. Elle travaille sur l’épistémologie politique de la pensée féministe (concepts de l’émancipation citoyenne et artistique).
Elle a publié notamment :
Muse de la raison, démocratie exclusive et différence des sexes (1989, 2017), A côté du genre, sexe et philosophie de l’égalité (2010, 2022), Du Consentement (2007, 2017), Les excès du genre, une enquête philosophique (2014, 2019), La sexuation du monde, réflexions sur l’émancipation (2016), La Suite de l’Histoire, actrices, créatrices (2019). Le féminisme, ça pense ! (2023)
14h30-16h15 : table ronde « Villes féministes et féministes dans la ville »
Avec Edith Maruejouls (géographe), Sylvie Durand-Trombetta (secrétaire générale du conseil national des villes), Séverine Saint-Martin, adjointe au Maire , déléguée au Renouveau démocratique et à l’innovation sociale, Fabienne Cuny et Catherine Dayre (co-présidentes de l’association citoyennes maintenant), Carole Sainglas (salariée du Planning Familial 34), animée par Sadia Hadj-Abdelkader (élue en charge de la citoyenneté et responsable associative).
L’espace citadin n’est pas neutre, il est patriarcal et classiste. Alors que le monde s’urbanise chaque jour, certaines villes françaises prennent en compte les problématiques féministes dans la construction de leurs politiques publiques. Entre budget sensible au genre, aménagements facilitateurs et espace public sécurisé, comment les villes deviennent féministes et quelle place pour les associations féministes ?
16h15-16h30 : pause
16h30-18h30 : table ronde « Violences patriarcales et banalité du mâle »
Avec Christelle Taraud (historienne « Féminicides, une histoire mondiale »), Zoë Royaux (Avocate, porte-parole de la Fondation des Femmes), Laure Daussy (journaliste, autrice de « La Réputation, la fabrique des filles faciles »), animée par Laure Skoutelsky (consultante et formatrice).
Au 7 octobre 2023, 84 femmes ont été tuées par leur (ex)-compagnon depuis le début de l'année. Les violences patriarcales infligées aux femmes et aux enfants ne diminuent pas. Les féminicides ont une histoire et un écosystème. Les comprendre est indispensable à une lutte efficace contre l’ensemble des violences de genre.
18h30-19h : table de presse et signatures
À partir de 19h : soirée conviviale, féministe et musicale avec « Les Mixeuses Solidaires »
Dimanche 22 octobre à 8h30 : ouverture des portes, accueil, café
9h-11h : table ronde « Des bébés pour payer les retraites ? Projet d’enfant, liberté des femmes et natalité »
Avec Laurent Toulemon (démographe), Elsa Foucraut (consultante en déontologie, Parents & Féministes), Sarah Durocher (Présidente du Planning Familial), Amandine Clavaud (directrice des études et de l’Observatoire Egalité Femmes-Hommes de la Fondation Jean-Jaurès), animée par Corinne Valasik (enseignante-chercheuse en sociologie).
Quels sont les enjeux démographiques de la France ? Que cachent les obsessions natalistes et les injonctions à « renouveler les générations » ? Quelles places occupent-elles dans les discours et les politiques populistes d’extrême-droite en Europe et dans le monde ?
11h-13h : table ronde « Doublement exploitées, toujours à moitié payées, la condition des femmes au travail »
Avec Vincent Jarousseau (photojournaliste), Suzy Rojtman (militante féministe et antiraciste), Pascale Martin (députée de la Dordogne), animée par Florence Fortin-Braud (aide-soignante, autrice et formatrice).
50 ans après la loi « A travail égal Salaire égal », quelle est la condition des femmes au travail ? Pourquoi les métiers dits féminins sont-Ils toujours aussi peu considérés et mal payés ? Face à une société organisée par la domination masculine, comment agissent les femmes pour lutter contre le système qui les exploite ? Quelle Histoire de leurs luttes sociales ?
13h-14h : pause déjeuner
14h-16h : table ronde « Reporterres »
Avec Moïra Sauvage (journaliste), Marie-Cécile Naves (directrice de recherches à l’Institut National de Relations Internationales et Stratégiques), Carol Mann (historienne de l’art, sociologue, activiste et romancière), Florence Panoussian (journaliste, ancienne directrice du bureau de l’AFP de Bogota), animée par Malka Marcovich (historienne et écrivaine)
Femmes journalistes et reporterres à travers le monde : quels dangers pour les femmes aujourd’hui à l’échelle internationale ? Européenne ? Quels risques à être journaliste et féministe ? À défendre les droits des femmes ?
16h : clôture de l’Université Féministe par Laurence Rossignol, présidente de l’Assemblée des Femmes.
Tarif d'entrée : 5€ pour les montpelliérains et montpelliéraines.
Infos et inscriptions : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.">Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Exposition « L'onde des silences » les 21 et 22 octobre
Ce projet a pour objectif d'associer des artistes femmes afin de créer une dynamique autour d'un projet militant : la mise en lumière des artistes féminines qui passent souvent au second plan dans le monde de l'art contemporain (seulement 4% des artistes les plus visibles sont des femmes).
Ce projet est issu des femmes artistes engagées dans l'association All inclusive, et ouvert à d'autres femmes artistes de l'Hérault.
Femmes co-fondatrices de la women's march puis du rassemblement metoo, puis du mouvement Noustoutes sur Montpellier, le projet « L'onde des silences » est de mettre en avant 15 de ces femmes artistes engagées, pour leur talent, pour leur force, pour montrer un chemin :
Sancko, B.AX, Aurélia Gritte, Crecre, Liberaj cicoj, Véronique Rivera, Fanny Saint Pierre, Cake, Caroline Heraud, Crying Sailor, Val, Champ, Eurelie Dadou, Nadège Feron, My soufane.
L’exposition « L'onde des silences » de Sylvie de Béarn sera présentée en salle des rencontres durant l’ Université de l’ Assemblée des Femmes les 21 et 22 octobre.
Exposition « Elles parlent d’elles » du 23 octobre au 10 novembre
L'exposition « Elles parlent d’elles » de la photographe Anaïs-Armelle Guiraud sera présentée en salle des rencontres durant l'Université de l'Assemblée des Femmes et du 23 octobre au 10 novembre dans la salle d’exposition de l’Hôtel de Ville.
Depuis 2 ans et grâce à la rencontre avec l’artiste-photographe Anaïs-Armelle Guiraud, des ateliers photos sont proposés au sein de l'association via voltaire, à l'origine de l'exposition. Ces ateliers ont pour but de promouvoir l’égalité, soutenir l’accès au droit, à la santé, à l’estime de soi et la confiance en soi. Parce que les femmes ne trouvent pas toujours l’espace, le temps ou même la possibilité de prendre du temps pour elles, via voltaire leur propose de leur donner la parole et d’exprimer un vécu personnel, une représentation de leur propre corps, de transmettre un message au travers de la mise en image que la photo représente.
Un modèle se prête au jeu de leur figuration. Tenues, accessoires, poses, expressions du visage sont alors choisis par les participantes. Ce support leur offre la possibilité de témoigner d’un éprouvé singulier, de faire part d’un moment de leur histoire, d’exprimer une émotion …. sans pour autant s’exposer personnellement sous l’œil de l’objectif.
Ces rencontres ont été l’occasion pour les participantes d’opérer un mouvement, de diriger le modèle, de s’exprimer et de réaliser quelque chose qui leur ressemble… qui « parle d’elles ».
Qui est via voltaire ?
L'association via voltaire, créée en 1995, fait de la solidarité l'un des axes majeurs de son action pour lutter contre l'exclusion. L'accès aux droits, aux soins, à l'emploi et à la culture participe à l'intégration de chacun et renforce la cohésion sociale. Avec un soutien psychologique adapté, des actions personnalisées et collectives menées en relation avec les travailleurs sociaux, les partenaires de l'insertion et de la santé, via voltaire soutient et accompagne des personnes très isolées et en grande difficulté sociale et, en amont des dispositifs traditionnels, prépare leur insertion sociale et professionnelle.