La statue « Victoire de Samothrace » restaurée au centr
Lundi 24 juillet 2023, la Victoire de Samothrace a repris sa place sur l'esplanade de l'Europe, plus belle que jamais. Les promeneurs, et les spectateurs, pourront notamment la redécouvrir à l’occasion du concert Radio France qui sera donné sur l’esplanade ce vendredi 28 juillet 2023.
Informations sur la restauration
La restauration a consisté à nettoyer la statue, colmater les fissures et reprendre les coulures d’oxyde de fer. La Victoire de Samothrace restaurée ouvre ainsi la voie, d’autres projets de restauration de statues d'Antigone étant programmés dans les mois à venir.
- Maîtrise d'ouvrage : Ville de Montpellier / Pôle Culture et Patrimoine
- Entreprises de restauration : Jean-François Salles & François Kivig (statue) / Darver & Muzzarelli (socle) / Technicfer (structure métallique)
- Coût de l'opération : 50 691 € TTC
L'histoire de la statue Victoire de Samothrace
La Victoire de Samothrace est commandée à l’issue d’une bataille navale, vraisemblablement celle qui oppose les Rhodiens aux Macédoniens en - 200. Par cette offrande, les Rhodiens victorieux souhaitent remercier les grands dieux de l’île de Samothrace, vénérés dans tout le monde grec.
La statue représente la déesse ailée de la Victoire, Niké. Elle est saisie à l’instant où elle se pose sur un navire vainqueur. La statue et son socle mesurent plus de 5 mètres. Placé en hauteur dans le sanctuaire de Samothrace, le monument est aperçu de loin. Le marbre de Paros, choisi pour l’occasion, est de la plus grande finesse.
L’œuvre est redécouverte sur son île d’origine par Charles Champoiseau en 1863. La statue est sublime, mais brisée et incomplète. Plus de 110 fragments sont récupérés, la tête et les bras demeurent introuvables. Une fois arrivée en France, la statue est restaurée. Les ailes incomplètes sont notamment restituées en plâtre. La Victoire de Samothrace est aujourd’hui une des œuvres les plus célèbres du musée du Louvre.
La Victoire de Samothrace montpelliéraine est commandée en 1999, puis installée sur l’esplanade de l’Europe. Il s’agit en réalité d’une copie en résine, réalisée à partir d’un moulage de la statue originale exposée au Louvre. A la fin des années 1970, le maire, Georges Frêche, confie à Ricardo Bofill la création du nouveau quartier d’Antigone. Au niveau formel, l’architecte puise son inspiration dans les monuments de l’Antiquité. Au début des années 2000, et en cohérence avec ce programme architectural néoclassique, l’espace public est décoré de plusieurs copies de statues antiques, parmi lesquelles compte la Victoire.