La danseuse de la place Jean Bène retrouve sa jeunesse
Depuis quelques jours, la jeune danseuse s’offre de nouveau aux regards des passants.
La voluptueuse danseuse de la place Jean Bène
Le sculpteur avignonnais Marius Saïn présente un premier modèle en plâtre de La chanson du vin au Salon des artistes français de 1914. L’Etat lui commande alors l’œuvre en marbre, haute de plus de deux mètres, qui est exposée au Salon de 1921. La statue représente une bacchante, adoratrice du dieu du vin et de l’ivresse, en train de danser. De nouveau à la mode au XIXe siècle, ces nus féminins charnels et vivants suscitent une fascination particulière.
La Chanson du vin arrive à Montpellier à l’issue du Salon. Elle est d’abord déposée au musée Fabre, puis installée devant le Pavillon populaire sur l’Esplanade en 1924. Elle y est restaurée par l’Ecole supérieure de Chimie en 1946. Elle est déplacée à l'entrée de la Foire de la vigne et du vin installée sur les anciens terrains militaires du Polygone en 1964. Quelques années plus tard, elle suit le transfert de la Foire et s’installe à l’entrée des bureaux du Parc des expositions à Pérols.
Délaissée après la destruction des locaux de la Foire, elle est redécouverte en 1996 entre deux tôles ondulées, à proximité du Parc des expositions, par deux étudiants de l’Ecole d’architecture de Montpellier. Remise en lumière par la presse, l’œuvre est bientôt inaugurée sur la place Jean Bène. Elle rend dès lors hommage à cet homme politique, sénateur et président du Conseil général de l’Hérault, ardent défenseur de la viticulture.