Exposition « Éloge du vide » de Misa Ato du 6 au 28 mai 2023 a l'espace Saint-Ravy
Vernissage, le samedi 6 mai 2023 - 18h30
L’ « Eloge du vide » est une exposition construite autour de 4 séries photographiques en noir et blanc de l’artiste montpelliérain Misa ATO.
Les séries ont en commun de questionner, d’explorer, la place et les jeux, des vides et des lignes dans l’architecture, comme un jeu formel et plastique, mais aussi comme des lieux de mémoires, de vestiges du passé.
La première série, « Anatomie du vide », vient explorer les lignes droites du bâti. Entre vide et plein, ombre et lumière, noir et blanc, un équilibre harmonieux se dessine.
Pour une autre série, « Impermanence de l’espace », Misa ATO s’inspire du wabi-sabi japonais, qui place l’impermanence, l’aléatoire, comme principe esthétique.
Par son regard, l’artiste vient souligner la poésie des constructions urbaines jugées ordinaires, sur lesquelles on s’attarde habituellement peu.
La série « In Fractions » figure, elle, l’architecture sous la forme de fragments et interroge ce qui reste des anciens occupants comme une manière d’évoquer l’oubli, la mémoire, l’éphémère, le durable, l’abandon ou encore le devenir.
La quatrième série, « Issue 21 », est composée d’images dans lesquelles l’artiste joue de mises en lumière de lieux abandonnés, comme des vestiges de ce qui était autre fois révélé.
Une installation de 43 mikados géants vient lier ces séries photographiques. Elle représente l’ambiguïté du travail de l’artiste qui manipule le construit et qui le déconstruit.
« Désireux d’interroger notre perception de l’espace, je revendique mon intervention sur le medium en donnant du volume. Il n’est pas question de simuler le sujet mais de mettre en perspective le plan de construction, de composition de la scène ou du lieu photographié. » Misa ATO
Biographie
Misa ATO, architecte, débute la photographie en 2017
« Marqué par l’architecture et attiré par la peinture, je cherche dans la singularité des objets, des lieux et des paysages, le point de métamorphose qui les fait basculer dans mon univers visuel. Comme des entropies d’architecture à imaginer.
L’entre, le bord, la limite, l’inoccupé, l’espace et le vide sont mes outils et viennent obstruer la photographie. Fin 2019, la mairie de Saint Sébastien d’Aigrefeuille dans le Gard, m’invite à présenter ma première exposition dans un ancien temple. Quatre séries sont installées et sont accompagnées d’une installation de 43 mikados géants. En 2020, l’éditeur Corridor Éléphant, repère une de mes séries et l’édite dans le Magazine Niepcebook. » Misa ATO