Réforme des retraites : Michaël Delafosse, Maire de Montpellier a rencontré les représentants de l'intersyndicale
Après une brève introduction, le Maire de Montpellier a été à l’écoute des syndicats, de leurs demandes pour les jours et mois à venir. Tous ont partagé la faiblesse de la discussion du gouvernement avec les corps intermédiaires ces derniers mois, affaiblissant de manière profonde la démocratie sociale.
Dans son propos introductif, Michaël DELAFOSSE, aux côtés des syndicats depuis le début de la mobilisation, a rappelé son opposition à ce texte, passant l’âge légal de la retraite à 64 ans. Ce texte marque une injustice profonde pour les travailleurs, en premier lieu pour celles et ceux qui sont usés par leur travail et en vivent difficilement tout au long de leur vie : camionneurs, caissières, auxiliaires de vie… Ces visages de courage trop souvent invisibilisés. Le maire s’est montré déterminé à voir le projet retiré.
Il a par ailleurs rappelé que ce texte avait été adopté sans respect pour le travail parlementaire. L’utilisation, entre autres, du 49.3 a privé les députés et sénateurs de leur capacité à se positionner et à amender le projet. Il a aussi indiqué à quel point les organisations syndicales, pourtant soudées et très responsables depuis le début de la mobilisation contre ce projet, avaient été écartées de toute discussions jusqu’à la rencontre programmée ce mercredi. Cet affaiblissement du travail parlementaire, comme des corps intermédiaires, rend ce texte, qui va affecter des millions de travailleurs, illégitime.
Michaël DELAFOSSE a donc clairement appelé le Président de la République à ne pas le promulguer.
Face à cette réforme injuste, il a rappelé qu’il continuerait à venir manifester, entouré de nombreux élus, et qu’il était à l’écoute des besoins des syndicats. Il a enfin indiqué qu’il faciliterait la tenue d’un référendum d'initiative partagée au sein de l’Hôtel de ville en mettant les moyens pour faire connaître ce dispositif, comme il l’a fait pour les élections professionnelles.
A l’occasion de cette rencontre qui a duré plus d’une heure, l’ensemble des participants ont par ailleurs condamné les faits de violence.
D’autres sujets ont été également abordés pendant cette échange comme les inquiétudes qui planent sur la liberté de manifester, inquiétudes portées notamment à l’initiative du Syndicat des avocats de France, mais aussi les inquiétudes des étudiants face à cette réforme qui pénalise ceux qui poursuivent leurs études jusqu’au niveau master et au-delà.
Etaient présent lors de cette échange :
- UD34 CFCGC : Philippe PARROT, Secrétaire Général
- UD34 FO : Franck MARY-MONTLAUR, Secrétaire Général, et Gilbert FOUILHE, Secrétaire Général Adjoint
- UD 34 CFTC : Sylvie BERNARD et Cyril PUGENC, membres
- UNSA 34 : Maud VITANI, membre, et Elian BOURGADE, Secrétaire Départemental Interpro. Hérault.
- CFDT 34 : Corinne FINA et Patrick CROSNIER
- UD 34 CGT : Serge RAGAZZACCI et Abdel BOKHALDI
- SAF (Syndicat des Avocats de France) : Maître Régine BARTHELEMY et Maître Teddy FRANCISOT
- FSU34 : Stéphane AUDEBEAU et Christine SAINT-JOANIS
- SCUM : Lucie DEMANGE, Mathias GLENAT