Mardi 17 mai 2022 : journée mondiale de lutte contre les LGBT+ phobies
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBT+phobies, la Ville de Montpellier réaffirme son engagement en faveur de l’égalité de droits et de traitements pour toutes et tous. Les insultes, les discriminations et les violences subies par un grand nombre de personnes LGBT+ en raison de leurs amours ou de leurs sexualités sont inacceptables et doivent cesser.
Mardi 17 mai : cérémonie officielle de levée du drapeau LGBT+
A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les LGBT+phobies, la Ville de Montpellier réaffirme son engagement en faveur de l’égalité de droits et de traitements pour toutes et tous. Les insultes, les discriminations et les violences subies par un grand nombre de personnes LGBT+ en raison de leurs amours ou de leurs sexualités sont inacceptables et doivent cesser.
Pour symboliser cet engagement, une cérémonie officielle se déroulera le mardi 17 mai à 12h30, en présence des élus et des associations. SOS Homophobie présentera son rapport 2022 faisant état des violences LGBT+phobes décomptées sur l’ensemble du territoire français. Cette présentation sera suivie par les prises de parole et la levée du drapeau arc-en-ciel au fronton de l’Hôtel de Ville.
Victimes ou témoins, libérons la parole, signalons les faits !
Dans l’espace public, sur les réseaux sociaux, au sport, au travail, en famille et partout ailleurs, les Montpelliéraines et Montpelliérains sont invités à participer à une campagne de grande envergure, qui propose de libérer la parole en signalant tout actes et/ou propos à caractère LGBT+phobe vus et/ou entendus.
Durant le mois de mai, ce message, qui refuse la haine et le mépris, sera relayé via une campagne d’affichage et bénéficiera de la diffusion de 10 000 dessous de verre aux couleurs de l’arc en ciel. Ces sous-bock seront distribués dans les bars de la ville et auprès des étudiants, en partenariat avec la CCI, afin de sensibiliser les consommateurs et les commerçants aux actes LGBT+phobes.
L’application FLAG !, dont les coordonnées figurent sur les outils de communication, permet, anonymement ou non, de déposer un témoignage et de géo-localiser les faits constatés, contribuant ainsi à lutter contre les préjugés et les violences tout en rendant la ville plus sûre.
Les informations recueillies sont traitées par Flag ! et partagées avec la cellule de veille municipale dédiée à la lutte contre les LGBT+phobies au sein du CLSPD (Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance). Opérationnelle depuis un an, cette cellule, qui réunit les services de la ville et les associations, s’attache à recueillir les témoignages et à agir sur le terrain pour ne pas laisser impunis les propos et/ou les actions LGBT+phobes.
Sensibilisation des agents de la Ville et de la Métropole
La municipalité prend également l’initiative de sensibiliser les agents de la Ville et de la Métropole à l’accueil des publics et à l’inclusion professionnelle des agents LGBT+.
Ces sensibilisations proposées par la Direction des Ressources Humaines seront assurées par l’association L’Autre cercle, avec qui la ville a signé une charte d’engagement. Parallèlement, la Ville de Montpellier s’est engagée dans une démarche de labélisation AFNOR et prépare sa candidature au label Alliance, qui l’engage à respecter l’égalité professionnelle et la diversité.
Mercredi 18 mai : conférence sur la lesbophobie au Gazette Café
Conférence « Violence et discrimination envers les lesbiennes et les femmes bi : mieux identifier la lesbophobie pour mieux la contrer » - Gazette Café à 20h
Flora BolterEnfin la Ville de Montpellier a souhaité inviter Flora Bolter, co-directrice de l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean Jaurès, à témoigner de la singularité de la lesbophobie.
Cette conférence aura pour but de dresser les contours des réalités vécues par les lesbiennes et femmes bi, c’est-à-dire de la lesbophobie, de montrer en quoi il est important de prendre en compte ces spécificités et de lutter contre leur invisibilisation, qui va de pair avec celle des lesbiennes et femmes bi elles-mêmes.En effet, si les phénomènes de haine envers les personnes LGBT+ émergent de plus en plus comme une préoccupation pour les pouvoirs publics, ils sont souvent perçus comme un tout uniforme, alors que la manière dont s’expriment ces haines varie profondément en fonction du motif discriminatoire (orientation sexuelle ou identité de genre ou caractéristiques sexuées), ainsi que du genre des personnes visées.
En se fondant sur les études de victimisation et les données d’activité de différents services, on montrera comment la lesbophobie relève à la fois des mécanismes des violences faites aux femmes et de ceux de l’homophobie au sens large, pour y sensibiliser et donner des pistes pour un accueil respectueux et inclusif de tous … et de toutes.
Flora Bolter est co-directrice de l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès, qui vise à améliorer la prise en compte des droits des personnes LGBTI+ au niveau des politiques publiques par l’expertise de terrain et la recherche.
Elle a notamment publié sur ce sujet une note en 2021 « Lutter contre les violences envers les lesbiennes, les femmes bi et les personnes trans », accessible en ligne sur le site internet de la Fondation.
Programme associatif
Mardi 17 mai : présentation du jeu vidéo "TraceS"
Présentation organisée de 17h30 à 18h30 à la médiathèque Emile Zola (auditorium musique)
Dans le cadre de la journée contre les LGBTphobies, afin de lutter contre les LGBTphobies en partageant l'histoire des personnes LGBTIQ+ Isabelle Sentis et Paulette, conceptrices du jeu TraceS, viendront présenter leur travail.
TraceS est un jeu vidéo qui vous conduira à rechercher les traces et les archives de la lutte contre le sida, mener l’enquête et continuer la lutte avec les personnes et groupes rencontrés. Une aventure rythmée par une série d’épisodes qui vous fera voyager des années 80 aux années 2050.
Ce jeu partagé pour la première fois lors des journées du sidaction, a pris une nouvelle ampleur avec un second épisode et un troisième est en cours de réalisation.
Elles nous parleront aussi du projet Queer code, qui est une démarche pour écrire collectivement l’histoire LGBTIQ+, un espace pour rendre visible les parcours de vie des femmes ayant aimé des femmes, qu’elles furent cisgenres ou transgenres durant la Seconde Guerre Mondiale, leurs résistances, leurs émancipations, leurs amours et leurs plaisirs… trop longtemps invisibilisés.
Et si l’histoire des personnes Lesbiennes, Gays, Bies, Trans et Queer est enfin devenue un objet de recherches universitaires légitimes depuis quelques années en France, Queercode propose de ne pas être seulement objet mais surtout sujet. Une démarche participative à laquelle vous êtes invitéEs à contribuer.
Mardi 17 mai : « Un visa pour la liberté : Mr Gay Syria »
Film réalisé par Ayşe Toprak - Projection à 20h15 au Cinéma Municipal Nestor Burma
Syrien, réfugié et homosexuel, Hussein, 24 ans vit exilé en Turquie en ayant dû laisser sa fille derrière lui afin d’échapper à une mort certaine. Entre survie et peur, une opportunité s’offre à lui : participer au concours Mr Gay World en Europe afin de sensibiliser le monde à la situation des personnes LGBT en Syrie. Mais pour aspirer à la liberté, il lui faudra d’abord une chose : obtenir un visa.
Séance proposée par l’association Diversités Arts et Cultures qui favorise la rencontre et le partage au sein d’espaces bienveillants pour et par des personnes issues de la diversité sexuelle et de genre, à travers notamment de l’organisation d’évènements culturels. Ce film est soutenu par la Ligue des Droits Humains et Amnesty International.