L'ancien ministre Michel Barnier, figure des Républicains, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron
L'ancien ministre Michel Barnier, figure des Républicains, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron
Ce qu'il faut savoir
Fumée blanche. L'Elysée a enfin annoncé, jeudi 5 septembre dans un communiqué, le nom du nouveau Premier ministre. Il s'agit de Michel Barnier, ministre pour la première fois en 1993, puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Cette annonce intervient 51 jours après la démission effective du gouvernement Attal. Ces derniers jours, les noms de Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve et Thierry Beaudet avaient circulé.
Ce vieux routier de la politique française, âgé de 73 ans, a également été deux fois commissaire européen, et finalement négociateur du Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Il est brièvement réapparu en 2021 dans la vie politique française en se portant candidat à la primaire de son parti, Les Républicains (LR), pour la présidentielle de 2022. Son programme prévoyait notamment un "moratoire" sur l'immigration. Charge lui revient maintenant de former un gouvernement, deux longs mois après le second tour des législatives qui a vu la gauche l'emporter. "Le président s'est assuré que le Premier ministre et le gouvernement à venir réuniraient les conditions pour être les plus stables possibles et donner les chances de rassembler le plus largement", peut-on lire dans le communiqué de l'Elysée. Suivez notre direct.
Bernard Cazeneuve prêt à "assumer ses responsabilités". L'ancien chef de gouvernement socialiste assure n'être "demandeur de rien", mais se dit "prêt à assumer les responsabilités" si le président lui en confie. "Je ne suis en attente de rien d'autre qu'une solution pour le pays", a-t-il expliqué en marge d'un déplacement à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Il a toutefois affirmé ne pas avoir eu "contact avec le président de la République depuis [son] entretien" lundi.
"Emmanuel Macron enfonce le pays dans l'impasse", fustige le NFP. "Jeter des noms de personnalités à la presse les uns après les autres n'y changera rien", dénonce l'alliance de la gauche dans un communiqué publié jeudi. "Seuls deux choix s'offrent aujourd'hui au président de la République", selon le NFP : "un gouvernement du Nouveau Front populaire" ou "un gouvernement du camp présidentiel qui ne pourrait être maintenu en place que grâce à un accord tacite avec l'extrême droite". Cette dernière option "serait une négation totale des élections législatives", jugent les partis de gauche.
En quête d'un profil "qui aura la plus forte chance de rester". L'entourage du président de la République affirmait mercredi à franceinfo que le critère de choix principal d'Emmanuel Macron restait la capacité du futur Premier ministre à résister à une motion de censure. Le chef de l'Etat est en quête du profil "qui aura la plus forte chance de rester" en poste et de bâtir des coalitions, selon la même source.
"Le tour de manège est terminé", tacle Marine Tondelier. "Emmanuel Macron est comme un enfant qui refuse de descendre du manège", a tancé jeudi sur franceinfo la secrétaire nationale des Ecologistes-EELV. Le président "teste des noms parce que c'est un pervers", juge Marine Tondelier. "Il prend des noms dont il sait que ça ne marchera pas. Ses services de communication testent des noms auprès de journalistes, ce matin c'était Michel Barnier", commente-t-elle............... Aller plus loin : https://www.francetvinfo.fr/politique/direct-recherche-d-un-premier-ministre-les-tractations-se-poursuivent-emmanuel-macron-explore-la-piste-michel-barnier_6764080.html