Selon France Info
Des documents inédits révèlent comment Israël a étouffé des informations liées à l’entreprise privée de cybersurveillance NSO, qui a conçu le logiciel espion Pegasus. Révélations de Forbidden Stories avec la cellule investigation de Radio France.
Nous sommes fin juillet 2020, le siège de NSO à Herzliya, près de Tel-Aviv, est le théâtre d’une activité inhabituelle : des agents du ministère israélien de la Justice s’affairent dans le bâtiment aux parois de verre bleuté, bordé de palmiers, proche de la mer Méditerranée. En effet, à la demande du gouvernement israélien, un tribunal de Tel-Aviv a ordonné, le 19 juillet 2020, la saisie de documents et d'ordinateurs installés dans les bureaux de l’entreprise.
Pourquoi une telle procédure ? Neuf mois plus tôt, Facebook (renommé depuis Meta), propriétaire de la plateforme de messagerie WhatsApp, a déposé plainte contre NSO devant un tribunal fédéral de Californie. WhatsApp accuse l’entreprise de cybersurveillance d’avoir utilisé sa plateforme de messagerie pour hacker les téléphones de 1 400 usagers. Dans ce cadre, NSO pourrait être contraint de partager des documents lors de la phase dite de "pré-enquête". Habituelle dans les procédures américaines, cette procédure oblige les différentes parties à partager des informations et documents internes qui peuvent être ensuite considérés comme des preuves. Mais Israël craint que l’utilisation de tels documents dans la procédure américaine ne mène à la révélation de secrets d’Etat, liés à l’entreprise de cybersurveillance...
Aller plus loin : https://www.francetvinfo.fr/monde/projet-pegasus/enquete-les-man-uvres-d-israel-pour-dissimuler-ses-secrets-d-etat-lies-a-du-cyberespionnage_6686094.html