Les dégâts provoqués dépendent des caractéristiques de la zone touchée : le relief, la nature et l'état de saturation en eau du sol, l'implantation des activités humaines et les mesures préventives telles que les barrages, l'aménagement de zones inondables.
Le phénomène peut passer inaperçu dans une zone peu habitée. En secteur urbain, le fort ruissellement sur les surfaces imperméabilisées peut saturer le réseau d'évacuation des eaux pluviales et causer des inondations avec des dégâts considérables (Nîmes, le 3 octobre 1988).
Les précipitations intenses provoquent aussi des crues éclair dévastatrices, en particulier dans les zones montagneuses (Alpes-Maritimes le 2 octobre 2020, Vaison-la-Romaine le 22 septembre 1992, Le Grand-Bornand le 14 juillet 1987).
Les dégâts peuvent être aggravés par d'autres facteurs : violentes rafales de vent, glissements de terrain, ruptures de digues, grêle, fortes vagues.
Pour réduire les risques, comme il est impossible d’empêcher les phénomènes naturels qui en sont la cause principale, il est primordial que l’ensemble des parties prenantes se mobilise et se coordonne.
En cas de pluie intense, restez informés et consultez la carte de Vigilance météorologique ainsi que Vigicrues !
Chaque citoyen peut être acteur de sa propre sécurité et de la sécurité collective. La prévention passe ainsi par l’information de tous et par l’adoption de bons réflexes tout au long de l’année. Il est important de noter les numéros utiles, d’appliquer les 9 bons gestes de la campagne, de se tenir informé et de connaître le risque près de chez soi : chacun peut prendre connaissance du risque auquel est exposé le territoire de son bassin de vie via le site www.georisques.gouv.fr.
Le site Vigicrues informe quant à lui sur le niveau de vigilance approprié pour les prochaines 24 heures et sur les prévisions de crues. L’application pour ordiphone associée (Vigicrues) permet de paramétrer des alertes personnalisées. Gratuite, elle se télécharge très facilement sur les magasins d’applications des téléphones portables.
Il s’agit d’un kit qui permettra de vivre de manière autonome durant 3 jours en cas de phénomène méditerranéen intense. Il est recommandé de le préparer à l’avance et de le placer dans un endroit facile d’accès pour pouvoir le prendre le plus rapidement possible en cas d’alerte. Le kit comporte certains objets essentiels pour être autonome dans l’attente des secours :
- radio à piles (avec piles de rechange) afin de suivre les consignes des autorités ;
- lampes de poche avec piles de rechange, bougies, briquets ou allumettes ;
- des outils de base (couteau multifonctions, ouvre-boite, etc.) ;
- nourriture non périssable et ne nécessitant pas de cuisson ;
- eau potable en quantité (6 litres par personne en bouteille) ;
- médicaments ;
- lunettes de vue (paire de secours) ;
- vêtements chauds et couverture de survie ;
- double des clés de la maison et de la voiture ;
- copie des documents essentiels dans une pochette étanche (carte d’identité, ordonnances, etc.) ;
- trousse de premier secours (alcool, pansements, compresses, etc.) ;
- argent liquide (les distributeurs pouvant ne pas fonctionner) ;
- chargeur de téléphone portable et si possible batterie de rechargement ;
- jeux de cartes ou de plateau pour occuper le temps.
Une fois par an, par exemple au début de la saison des épisodes méditerranéens, il est utile de vérifier le contenu du kit, en particulier la date de péremption des médicaments et des denrées. Après un épisode méditerranéen, il est facile de reconstituer le kit d’urgence.
Les fortes précipitations peuvent résulter de plusieurs phénomènes : une perturbation associée à des pluies abondantes à caractère persistant, une succession d'orages localisés ou des orages violents et stationnaires.
Les grosses cellules orageuses ont une dimension de plusieurs dizaines de kilomètres et une durée de vie qui peut dépasser une heure. En été principalement, les orages peuvent aussi se regrouper dans de vastes systèmes nuageux. Leur dimension peut alors dépasser plusieurs centaines de kilomètres et leur durée de vie 24 heures.
Des précipitations intenses sont observées en toutes saisons.
Mais les deux périodes les plus propices sont :
-
de mai à septembre, lorsque la plupart des orages se produisent sur l'Hexagone ;
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de septembre à mi-décembre, les territoires du pourtour méditerranéen sont davantage exposés à des phénomènes méditerranéens dangereux : épisodes de pluie intense, qui peuvent conduire à des ruissellements importants et des débordements de cours d’eau soudains, quand l'air en altitude se refroidit plus vite que la Méditerranée encore chaude.
Toute la France métropolitaine peut être exposée à de fortes précipitations. Elles sont cependant plus fréquentes dans les régions méditerranéennes et les régions montagneuses. Lorsque les régions méditerranéennes sont touchées, on parle alors d’épisode méditerranéen ou de pluie cévenole. Le pourtour méditerranéen fait partie des régions les plus touchées dans l’Hexagone en termes de nombre de reconnaissances de l’état de catastrophe naturelle par commune.
Le Gard, l'Ardèche, puis l'Hérault et la Lozère figurent en tête des départements où on observe le plus souvent des épisodes apportant plus de 200 mm* de pluie en 1 jour en moyenne par an (Gard et Ardèche : en moyenne 1 fois par an, Hérault et Lozère : en moyenne tous les 1 à 2 ans)**.
Les régions de montagne sont plus fréquemment touchées par les orages que les plaines : le relief tend à bloquer le déplacement des nuages, l'air se soulève et provoque un renforcement de l'activité orageuse. Cela a pour conséquence une augmentation des précipitations sur le versant des reliefs exposé au vent.
*1 mm = 1 litre d'eau/m2
** Source site Pluies extrêmes