Selon France Info"
Céder n'est pas consentir", insiste Amina Yamgnane. Il est nécessaire d'avoir l'accord des patients avant de pratiquer un soin ou un acte. "Maintenant que les femmes nous parlent, je pense qu'on a le devoir de les entendre."
"Nous pouvons pratiquer avec plus de délicatesse", les femmes "ont raison", affirme mardi 26 mars sur franceinfo Amina Yamgnane, gynécologue, qui publie Prendre soin des femmes – pour en finir avec les violences gynécologiques chez Flammarion. Ce livre est un véritable plaidoyer pour changer de regard sur les violences subies par les femmes lors d'un acte médical : "L'abus dans les soins concerne environ 20% des femmes qui ont l'occasion de consulter", explique-t-elle.
Selon elle, "le gros des abus est des négligences et le défaut du recueil de consentement". Le manque de temps des praticiens est en cause. "Les médecins scotomisent [rejetent inconsciemment hors du champ de la conscience] ces consultations. En général, on ne fait pas appel au consentement, on n'écoute pas beaucoup la patiente, on ne lui donne pas beaucoup d'explications", a-t-elle déploré.