Pastilles d'iode, abris anti-atomiques... La France est-elle prête en cas de crise nucléaire majeure ?
Depuis l'offensive de l'armée russe en Ukraine, le scénario catastrophe d'un accident nucléaire dans une centrale, voire de l'explosion d'une bombe atomique, ne semble plus réservé aux livres d'histoire ou de science-fiction.
Selon France Info :
La guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine a ravivé le spectre d'une catastrophe nucléaire. Le jour même du lancement de son offensive, le 24 février, l'armée russe a pris le contrôle de l'ancienne centrale de Tchernobyl, lieu du plus terrible accident nucléaire de l'histoire, en 1986. "Pas de danger immédiat" néanmoins, selon Karine Herviou, directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Quelques jours plus tard, la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, a été attaquée, ce qui a déclenché un incendie qui a fait craindre le pire. Un laboratoire et un bâtiment de formation ont été touchés dans la nuit du 3 au 4 mars par l'artillerie russe, selon le camp ukrainien. Aucune fuite radioactive n'a toutefois été détectée, et les six réacteurs n'ont pas subi de dégâts.
Les déclarations du président autocrate russe ne sont pas non plus de nature à apaiser les inquiétudes. Le maître du Kremlin a ordonné, le 27 février, de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat. En lançant l'invasion de l'Ukraine, il a aussi prévenu ceux "qui tenteraient d'interférer" avec les troupes russes "que la réponse de la Russie sera immédiate et conduira à des conséquences (...) encore jamais connues". Une allusion à peine voilée à l'arme nucléaire. Pour la première fois, un conflit armé impliquant une puissance atomique se déroule dans un pays équipé de centrales nucléaires pour produire de l'électricité. La crainte d'un accident grandit. La France est-elle prête à y faire face ?