- « Satanism – The Seduction of America’s Youth » de Bob Larson. Traduction : C. Voumard et P.-A. Perrin
– Article « Halloween », CD Rom, Microsoft Encarta, 94 – Revue « La classe Maternelle » n° 62, octobre 97
– Article « Pomone », dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Larousse 91
– Revue « Réponse à Tout » par Magali Pacary, octobre 99
– Magazine chrétien « Shadrack » – Article de Christian Willi
– L’Evènement 11/1998 et VSD 11/1998
« 300 ans avant J.-C., une société secrète de druides tenait sous son emprise le monde celte du vieux continent, y compris les Gaulois. Chaque année, à cette période de l’année, ceux-ci célébraient en l’honneur de leur divinité païenne Samhain, un festival de la mort. C’était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts. Ces derniers devaient être apaisés, c’est pourquoi il fallait traiter avec eux. »
« A ce moment-là, les druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. Ils avaient alors coutume d’allumer de grands feux dans le but d’éloigner tous les mauvais esprits et d’apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature. Des prêtres se déplaçaient de maison en maison et distribuaient le « feu sacré » qui assurait la protection du foyer, en réclamant des offrandes pour leur dieu, exigeant parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d’où le « Trick or Treat », « Présent ou malédiction », ou pour être plus clair : « Une offrande, sinon la malédiction. »
Les Romains, après avoir conquis la Grande-Bretagne, ajoutèrent aux traditions celtes des rites issus d’une de leurs propres fêtes de la moisson, qui avait lieu le 1er novembre en l’honneur de Pomone, déesse étrusque annexée par la religion romaine, nymphe des fruits et des fleurs. En 308, l’empereur romain Constantin apaisa la population des territoires païens nouvellement conquis en leur accordant le droit de conserver leur ancien rite du jour de Samhain.
Il changea la date du prédécesseur chrétien d’Halloween, soit la Toussaint des catholiques romains en la fixant au 1er novembre alors qu’à l’origine, elle était célébrée en mai. Le panthéon de Rome, un temple construit pour adorer une multitude de dieux, fut converti en église. Pendant que les chrétiens célébraient leurs saints disparus, les païens dédiaient la nuit précédente à leur « seigneur de la mort ». En 840, le pape Grégoire IV instaure la Toussaint, déclarant que le 1er novembre et la veille (le 31 octobre), les morts seraient célébrés. D’où le mot de Halloween (« Allhallowmas » en Celte), contraction de: « All Hallow » (tout ce qui est saint) et de « Even » (la veille). . En 998, Odilon, abbé de Cluny, institue, le 2 novembre, une journée consacrée à la commémoration de tous les fidèles trépassés, qui elle sera religieuse. Le pape Léon IX (pape de 1049 à 1054) approuvera cette décision.
La commémoration des fidèles défunts se répand alors dans toute la chrétienté. Au XIIIe siècle, elle entre dans la liturgie romaine et devient une fête universelle dans l’Église.
Les origines d’Halloween sont donc complètement païennes, puisqu’il s’agit de célébrer les esprits des morts. Plus récemment, les immigrants européens, et plus particulièrement les Irlandais (qui, poussés par une terrible famine, partirent s’établir en Amérique), introduisent leurs coutumes en Amérique dont la fête des morts avec Samhain. A la fin du 19ème siècle, leurs coutumes étaient devenues célèbres. C’était l’occasion de renverser des cabinets extérieurs, d’infliger des dommages aux propriétés et de se permettre des fourberies qui n’auraient pas été tolérées à d’autres moments de l’année.
Une fête prisée dans les milieux occultes Aujourd’hui, dans le monde entier, Halloween est la fête la plus importante pour les satanistes. La date du 31 octobre pour fêter Halloween n’est pas une coïncidence. Ce jour est l’un des quatre plus importants sabbats de sorcières, les quatre jours « cross-quarter » du calendrier celtique. Le premier, le 2 février, populairement connu comme le jour du « ground-hog » en l’honneur de Brigit, la déesse païenne de la guérison.
Le deuxième, un jour férié de mai nommé Beltane, signalait le temps des plantations pour les sorcières. Ce jour-là, les druides exécutaient des rites magiques, pour favoriser la croissance des récoltes. Le troisième, un festival des récoltes en août en l’honneur du dieu soleil, commémorait celui qui brille, Lugh. Ces trois premiers jours « cross-quarter » marquaient le passage des saisons, le temps de planter et le temps de récolter, de même que le temps de la mort et de la résurrection de la terre. Le dernier, Samhain, marquait l’arrivée de l’hiver. A ce moment-là, les anciens druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. On disait que c’était un temps de « betwixt and between », une saison sacrée empreinte de superstition et de conjurations spirites.
Ce jour est aussi le nouvel an du calendrier des sorciers. Le « World Book Encyclopedia » affirme que c’est le commencement de tout ce qui est « Cold, dark and dead » (froid, obscur et mort). Le 31 octobre est devenu un prologue pour amener à accepter l’occulte, Halloween étant en quelque sorte devenu le jour du diable, rituellement reconnu par certains adorateurs de Satan et certains groupes occultes (notamment aux USA, et de plus en plus en Europe). Les satanistes pratiquent des sacrifices humains, cette nuit-là, aux Etats-Unis et en Australie. Pour les personnes ayant des pouvoirs « psychiques », les voyants et ceux qui se disent visionnaires, la période de Hallowen est la plus occupée de l’année.
Les éditeurs de livres sur des sujets classés entre astrologie et sorcellerie indiquent une forte augmentation des ventes.
Salem, une ville du Massachusetts, siège de la sorcellerie américaine, célèbre maintenant un « événement hanté », lors d’Halloween, pour prolonger sa saison touristique d’été. Le 31 octobre, c’est le bal de l’horreur et du plaisir : enfants comme adultes craquent tous pour cette vaste fête. Et pour l’origine des citrouilles d’Halloween Pour éclairer leur chemin en allant de maison en maison, les prêtres celtes portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, où brûlait une bougie faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents.
Ces navets représentaient l’esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces. Au 18ème et 19ème siècle, quand cette coutume est arrivée aux Etats-Unis, les navets ont été remplacés par des citrouilles. Le nom donné à l’esprit qui habitait dans la citrouille était: « Jock » qui est devenu « Jack qui habite dans la lanterne », d’où le nom de « Jack-o-Lantern », tiré d’un conte dans lequel un homme célèbre, nommé Jack, fut chassé à la fois du ciel et de l’enfer. Contraint d’errer sur terre comme un esprit, le diable pour le consoler lui aurait donné un charbon ardent tiré de la fournaise, que Jack mit dans une rave évidée pour éclairer son chemin dans la nuit.
A noter que les couleurs orange et noire rappellent la lumière et les ténèbres, et peuvent être aussi reliées à l’occulte. Elles étaient en rapport avec les messes commémoratives pour les morts, qui avaient lieu en novembre. Les bougies en cire d’abeille, habituellement de couleur écrue, étaient orange lors de la cérémonie et les cercueils du cérémonial étaient couverts de draps noirs. »