Coup de pouce économies d'énergie (CEE) : un délai de deux mois pour bénéficier de l’aide
Le Gouvernement a prolongé, le 8 septembre, de deux mois le délai pour achever les travaux d’isolation et de remplacement de chauffage pouvant bénéficier du « coup de pouce CEE ». Cette décision intervient pour compenser les difficultés d’approvisionnement rencontrées depuis le printemps 2021 par les professionnels.
Au regard des difficultés d’approvisionnement rencontrées par les installateurs d’isolation de combles et de planchers, de chaudières au gaz et de radiateurs électriques, le Gouvernement laisse aux ménages et aux artisans un délai de deux mois pour finir les travaux éligibles aux primes « coup de pouce CEE ».
Un délai de deux mois pour finir les travaux engagés
Dans le détail, la fin de ces travaux est repoussée du 30 septembre 2021 au 30 novembre 2021. Seuls les travaux engagés (devis signés) avant le 1er juillet 2021 peuvent en bénéficier.
Au regard des difficultés d’approvisionnement en matières premières, produits de construction et équipements que subissent de très nombreux artisans et entreprises du bâtiment, et compte-tenu des retards de livraisons, de nombreux ménages auraient pu perdre le bénéfice des « coups de pouce », mettant en difficulté les artisans engagés auprès d’eux.
Le coup de pouce CEE en quelques chiffres
Depuis leur création en janvier 2019, les « coups de pouce CEE » ont déjà accompagné l’engagement de :
- 1 520 000 isolations de combles ou toitures,
- 520 000 isolations de planchers bas,
- 460 000 installations de chauffage au gaz en remplacement d’une vieille chaudière au gaz,
- 340 000 installations de chauffage renouvelable (pompe à chaleur, chaudière granulés, autre) en replacement d’une vieille chaudière au fioul ou au gaz,
- 70 000 installations de radiateurs électriques en remplacement d’un vieux convecteur,
- 37 000 installations de chauffage au gaz en replacement d’une vieille chaudière au fioul.
Atténuer l’impact sur le secteur du bâtiment
Le Gouvernement a également pris plusieurs mesures afin d’atténuer l’impact sur le secteur du bâtiment de la pénurie et de l’inflation mondiale qui pèsent sur de très nombreux matériaux et produits industriels depuis le printemps.
Le Gouvernement a notamment passé des consignes aux acheteurs publics afin que ces derniers indexent les contrats passés et n’appliquent pas les pénalités de retard de chantier lorsque ceux-ci étaient liés à des difficultés d’approvisionnement.
Le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance a également mis en place un comité de crise et un processus de médiation pour éviter que des comportements opportunistes ne se multiplient dans le secteur. L’objectif est, au contraire, d’encourager la solidarité de filière, des producteurs de matériaux aux promoteurs immobiliers en passant par les distributeurs et entreprises de construction.
Pour Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises :
Au regard des difficultés persistantes d’approvisionnement pour nos artisans et entreprises du BTP, cette décision de prolonger de deux mois le délai d’achèvement des travaux de remplacement de chauffage et d’isolation est une décision de bon sens qui va permettre aux entrepreneurs du BTP d’honorer leur chantier avec sérénité.