L'évolution de l'épidémie dans chaque département va être présentée
A partir de jeudi 30 avril, le point quotidien de la direction générale de la Santé sur le coronavirus en France dévoilera la situation dans chaque département. A partir du 7 mai, la différenciation entre départements "rouges" (mortalité excessive) et "verts" sera dévoilée.
DECONFINEMENT - Le gouvernement a placé 35 départements en "rouge" - dont l'ensemble de l'Ile-de-France et le quart nord-est du pays - selon une carte provisoire correspondant ce jeudi à la circulation du coronavirus et aux tensions sur les capacités en réanimation, avant le déconfinement prévu à partir du 11 mai. Cette carte a été dévoilée par le ministre de la Santé Olivier Véran lors du point quotidien sur l'épidémie.
Les départements métropolitains doivent être départagés le 7 mai entre "rouges" et "verts". Dans ces derniers, une moindre présence du virus permettra d'organiser un déconfinement plus large.
BILAN FRANCE - 24.376 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l'épidémie, 289 en plus lors des dernières 24 heures, annonce le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Le nombre de patient hospitalisés (26.283) est de nouveau en baisse (- 551), de même que celui des patients en réanimation (- 188 à 7.166).
MUGUET - Les ventes de muguet chez les fleuristes ne seront possibles demain que "sur livraison et en retrait de commande", indique le gouvernement, soulignant que les règles "qui ont conduit à l'interdiction d'activité de la plupart des commerces" ne "sont pas levées, y compris pour le 1er mai".
La Fédération française des artisans fleuristes avait initialement indiqué dans l'après-midi avoir obtenu auprès du Premier ministre l'autorisation de vendre le traditionnel brin porte-bonheur devant les boutiques de fleurs, fermées au public depuis le 17 mars comme la plupart des autres commerces.Les Etats-Unis et la Chine bloquent au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution réclamant une "coordination renforcée" face à la pandémie. "C'est un blocage majeur, personne ne bouge", résume un diplomate sous couvert d'anonymat. "On fait du sur-place", confirme un autre. En discussion depuis des semaines, le texte franco-tunisien prévoit de soutenir un appel datant du 23 mars du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à un cessez-le-feu dans le monde pour faciliter la lutte contre la pandémie.
"Le plus dur est devant nous", déclare le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, soulignant que la contraction de 5,8% du produit intérieur brut au premier trimestre constitue "une véritable alerte" sur "la violence du choc économique" que connaît la France et sur "la nécessité de reprendre l'activité". Il avertit à l'Assemblée qu'à partir du déconfinement le 11 mai, une période s'ouvrira de "faillites" et de "destructions d'emplois".