Confirmation de la baisse de l’accidentologie
La trajectoire reste malgré tout à la baisse, avec une diminution de 42% du nombre d’accidents en 20 ans. La part des non-chasseurs parmi les victimes diminue également : ils étaient 12 à subir un accident en 2023-24 contre 23 la saison précédente.
Comme chaque année désormais, la chasse au grand gibier, avec plus de 1 500 000 spécimens prélevés cette saison, génère plus d’accidents que celle au petit gibier (55% contre 45%). Il s’agit également du mode de chasse qui occasionne les accidents les plus dangereux, en raison notamment des munitions utilisées.
Comme lors des saisons précédentes, le non-respect de l’angle des 30° reste la principale cause des accidents (42%) lors des chasses au grand gibier. Cette proportion est en augmentation, par rapport à la saison passée (33% en 2022-2023).
Enfin, on observe une augmentation du nombre des auto-accidents, qui représentent 40% des accidents, dont 3 mortels. Une mauvaise manipulation de l’arme est le plus souvent en cause.
La moitié des incidents signalés provient de tirs vers les habitations
S’agissant des dommages matériels causés par l’utilisation d’une arme, sans blessure corporelle, l’OFB observe une augmentation des signalements (103 contre 84 l’année précédente). Sur les 103 incidents recensés, 56 concernaient des tirs vers les habitations, 18 des tirs vers des véhicules et 29 des tirs sur animaux domestiques.
Il est impossible de déterminer si cette augmentation statistique est liée à une augmentation du taux de déclaration des incidents ou si elle reflète une réelle augmentation des situations dangereuses.
En tout état de cause, cette augmentation significative des incidents signalés démontre qu’il est indispensable de continuer à former, informer et sensibiliser les chasseurs sur les risques liés aux tirs vers les habitations, les routes, les chemins ouverts au public, les animaux domestiques…
Par ailleurs, la formation décennale à la sécurité, mise en place par la loi Chasse de 2019, permet une remise à niveau des règles de sécurité. D’ici 2030, l’ensemble des chasseurs auront suivi cette formation obligatoire.