Plus de 1 100 places vacantes en 2022, 500 en 2023... Jean-Louis Beaudeux estime que la réorganisation de l'accès aux études de santé est en cause. "Il faut qu'un lycéen puisse entrer dans les études de pharmacie de façon directe et non pas par des voies détournées", plaide-t-il.
Selon France Info :
"Nous espérons que l'hémorragie va s'arrêter, mais ça vient s'ajouter à une pénurie de pharmaciens en exercice qui, déjà, pénalise la population", s'inquiète mercredi 28 février sur franceinfo le doyen de la faculté de pharmacie de Paris et président honoraire de l’Académie nationale de pharmacie, Jean-Louis Beaudeux. Face à la baisse du nombre d'étudiants en pharmacie, les professionnels s'inquiètent. Plus de 1 100 places sont restées vacantes en 2022 en deuxième année de pharmacie, 500 en 2023.
"Au sein de la faculté de pharmacie de Paris, nous avons perdu 300 étudiants il y deux ans, environ une trentaine l'année dernière", pointe Jean-Louis Beaudeux. La faute, selon lui, à la réforme d'entrée dans les études de santé de 2020 qui a réorganisé l'accès aux études de santé, remplaçant la première année commune (Paces) par deux filières distinctes, le Pass (parcours spécifique accès santé) et la LAS (licence accès santé). "Trouver le bon chemin pour arriver en deuxième année de pharmacie" est difficile, fait-il remarquer, s'inquiétant d'une "perte de visibilité de la formation". "Il faut qu'un lycéen puisse entrer dans les études de pharmacie de façon directe et non pas par des voies détournées et très généralistes telles que le Pass", a-t-il poursuivi.............