"Je me battrai jusqu'au dernier quart d'heure", a assuré Emmanuel Macron, mardi 16 janvier, lors d'une conférence de presse. Interrogé sur son engagement pris en 2017 de détourner les électeurs du Rassemblement national de leur vote, le chef de l'Etat a longuement plaidé contre les solutions apportées par le parti d'extrême droite. Il a refusé de se plier à un exercice de "politique-fiction" en imaginant l'échec que représenterait pour lui l'arrivée de Marine Le Pen à l'Elysée en 2027, mais il a lancé la bataille des élections européennes.
Le président de la République n'a pas nié la dynamique du RN dans les sondages d'opinion, mais il a cherché à sonner la révolte de ses troupes. Selon un sondage d'Harris Interactive, la liste menée par Jordan Bardella devancerait de neuf points celle de la majorité présidentielle.
"Je ne suis pas heureux de les voir en tête des sondages, parce que moi, j'ai beaucoup fait pour qu'on soit plus forts, nous Français, en Europe."
Emmanuel Macronlors de sa conférence de presse
Evoquant la montée des populismes qui touche plusieurs pays européens, il a accusé le Rassemblement national d'être le "parti de l'appauvrissement collectif" et "du mensonge", appelant également à "s'attaquer à ce qui fait voter pour eux"...