Coaching en bien-être : renseignez-vous avant d'y recourir !
Vous êtes suivi par un coach spécialisé en bien-être ? Êtes-vous bien renseigné sur l'organisme ou la personne qui vous dispense cette formation ? Une étude menée par la DGCCRF dévoile qu'environ 80 % des professionnels de ce secteur présentent au moins une anomalie en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes. Service-Public.fr vous informe !
Le secteur du « coaching bien-être » connaît un essor important en France ces dernières années. De nombreux organismes ou professionnels indépendants proposent des prestations destinées à un large public, aussi bien des entreprises que des particuliers. Le coaching est la prise en charge individuelle ou collective de personnes par le biais de conseils ou de techniques d'accompagnement personnalisés dans les domaines de la vie professionnelle et privée.
En 2021 et 2022, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a enquêté auprès de 165 professionnels du coaching. L'étude, qui vise à protéger les personnes les plus vulnérables de certaines dérives liées à cette profession, a porté plus particulièrement sur les spécialités en lien avec l’équilibre physiologique ou mental : les « coachs de vie » et les « coachs en développement personnel » proposent un accompagnement dans le gestion du stress, la perte de poids, le lutte contre certaines addictions, etc.
Attention : Les contrôles de la DGCCRF constatent que pour 80 % des professionnels, les pratiques présentent au moins une anomalie.
Pour environ 20 % des professionnels contrôlés, des pratiques commerciales trompeuses sont constatées : mise en avant de qualifications non détenues par le coach, entretien d’une confusion avec le corps médical en ayant recours à des termes propres à ce secteur (« consultation », « docteur »), usage d’allégations thérapeutiques, spécialisation sur des troubles du comportement qui relèvent d’un suivi médical.
Ces pratiques engendrent une confusion sur les qualités des professionnels ou les résultats attendus d’une prestation, elles peuvent aller jusqu’à causer une perte de chance médicale pour les consommateurs.
On note aussi que la moitié des professionnels contrôlés méconnaît la réglementation sur l’information et la remise de documents aux consommateurs :
- défauts d’information sur les prix ;
- absence de remise de note pour les prestations supérieures à 25 € ;
- clauses abusives dans les contrats (limitation de la responsabilité du professionnel en cas d’erreur dans les informations communiquées, limitation des droits du consommateur pour l’exercice de ses recours…).
Du côté des formations, les contrôles ont montré qu'elles sont souvent proposées à un coût élevé pour des durées parfois très courtes (de quelques heures à quelques jours), avec un contenu souvent opaque. Les attestations remises aux participants ont des dénominations libres et sont présentées à tort comme des diplômes ayant valeur de qualification (par exemple une attestation de « techniques efficaces en relation d’aide »).
Des pratiques de mauvais usage de données à caractère médical (demande des analyses sanguines du consommateur), ou susceptibles de s’apparenter à des dérives sectaires, ont également été relevées et ont fait l’objet de signalements aux administrations compétentes.
La DGCCRF appelle les consommateurs souscrivant à des prestations de coaching à rester vigilants, à vérifier les compétences et les titres des professionnels et à demander des justificatifs des mentions valorisantes avancées.
À noter : En cas de difficultés avec un professionnel du coaching, vous pouvez faire un signalement sur le site SignalConso. En cas de litige contractuel et si aucune solution amiable n’est trouvé, vous pouvez saisir le médiateur de la consommation compétent (les professionnels ont l’obligation de souscrire à ce service).
Services en ligne et formulaires
Et aussi
Pour en savoir plus
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Ministère chargé de l'économie
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Attention aux risques des pratiques de soins "non conventionnelles"
Ministère chargé de l'économie