"Fiasco", "gâchis"... La frustration des députés après l'examen du texte de la réforme des retraites en commission
Selon France Info : Les membres de la commission des affaires sociales ont terminé leurs travaux après 28 heures de débats, sans venir à bout des milliers d'amendements en discussion. Avec, dans la majorité comme dans l'opposition, la sensation d'un rendez-vous manqué.
C'était l'acte 1 de la réforme des retraites à l'Assemblée : les trois jours de travail en commission des affaires sociales se sont achevé mercredi 1er février et les députés ne sont pas allés plus loin que l'article 2 du texte : le passage de l'âge légal de la retraite à 64 ans, dans l'article 7, ne sera pas abordé en commission. Et au terme de ces débats, il y a beaucoup de frustrations. Surtout chez les députés du camp présidentiel. Sylvain Maillard crie une nouvelle fois à l'obstruction de la part de la gauche, qui avait déposé plus de 6 000 amendements. "Ils nous disent qu'il n'y a pas de trou, pas de déficit. Et sur le même argument, une heure après : en fait, il y a un déficit, donc on va aller taxer le CAC40 et les milliardaires ! Nous avons fait notre travail, d'étudier, de répondre point par point, sur chaque amendement... Aucune construction, ou très peu, je le regrette."
Même agacement au Rassemblement national, un groupe qui n'avait déposé que 75 amendements, espérant que l'examen aille jusqu'à l'article 7 sur l'âge légal à 64 ans. On n'y sera pas. Frustration également chez Les Républicains, parce que les débats n'avancent pas, mais aussi pour une autre raison, explique Stéphane Viry. "On avait senti la volonté du gouvernement d'enrichir le texte, notamment par des amendements. En l'état, ce n'est pas au rendez-vous. La majorité ne prend pas beaucoup d'amendements venant des oppositions constructives. J'ai le sentiment que tout ça est un gros gâchis." Pour lui, cette commission, c'est tout simplement un "fiasco parlementaire".