Agroalimentaire : des inspecteurs craignent "un danger pour le consommateur" à cause de leurs conditions de travail dégradées
Selon France Info :
Les récents scandales Buitoni et Kinder auraient-il pu être évités ? Selon les agents interrogés par franceinfo, les problèmes de contrôle sanitaire sont liés aux sous-effectifs. "On n'a plus le temps de tout regarder", confie l'un d'eux.
"On se présente à l'accueil. Puis on enfile des surchaussures, une blouse, une charlotte. Et on fonce dans les locaux de fabrication." Enquêteur à la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) depuis près de 30 ans, David Sironneau connaît sur le bout des doigts la procédure des contrôles inopinés dans les usines de l'agroalimentaire. C'est ce qui s'appelle "un contrôle 'en marche avant', depuis la réception des matières premières au produit fini". Et de poursuivre : "Ensuite, on va dans les bureaux consulter les documents."
Depuis le scandale des pizzas Buitoni contaminées à la bactérie E. Coli, et celui des chocolats Kinder soupçonnés d'avoir causé des centaines de cas de salmonellose, ce système d'inspections suscite une attention nouvelle. Il repose principalement sur les autocontrôles obligatoires des entreprises. Aux administrations, par la suite, de les vérifier et de débarquer dans les entreprises pour s'assurer que tout est conforme. Problème : leurs moyens s'amenuisent d'année en année. "On n'a plus le temps de tout regarder", confesse David Sironneau, également co-secrétaire général de Solidaires CCRF-SCL, premier syndicat de la répression des fraudes.........