"Il n'y a plus de ville, il n'y a plus rien", témoignent des habitants de Marioupol, assiégée par l'armée russe
Selon France Info : La population subit de lourds bombardements depuis le début du conflit, il y a près d'un mois. Les habitants assiégés n'ont plus d'eau, d'électricité, peu de nourriture et l'aide humanitaire ne leur parvient pas.
Artiom, 27 ans, a réussi à quitter Marioupol en s'entassant avec d'autres à l'arrière d'un fourgon. Direction Zaporijia, à un centaine de kilomètres. Sa mère est restée derrière lui.
Le jeune Ukrainien a essayé, dit-il, de tenir le plus longtemps possible dans la ville assiégée par l'armée russe : "Il n’y a plus d’électricité, plus de gaz, plus d’eau… Quand on nous a coupé l’électricité, puis l’eau, on s’est vite trouvés à sec. Quand il pleuvait, on récupérait l’eau de pluie. Quand il s’est mis à neiger, on a fait fondre la neige, pour la toilette, pour se laver les mains. Sur place, je n’ai vu aucune aide humanitaire."
De "très, très petites portions" de nourriture
La situation s'est considérablement dégradée ces derniers jours dans la ville portuaire du sud-est du pays. Dimanche 20 mars, les autorités locales ont accusé l'armée russe d'avoir bombardé une école d'art servant de refuge à plusieurs centaines de personnes. Selon Lesia Vasylenko, députée ukrainienne d’opposition, les civils "sont forcés de traverser la frontière avec la Russie" pour aller dans "des camps d'internement".