Météo France : Séquence tempétueuse dans le nord de l’Europe
Après le passage la semaine dernière de Dudley et d’Eunice, Franklin a apporté de nouveaux vents tempétueux en Europe ce dimanche et ce lundi. Après Corrie fin janvier, c’est la 4e tempête en moins d’un mois nommée par les services météorologiques du nord-ouest de l’Europe (groupe Irlande, Royaume-Uni, Pays-Bas).
En France, des intempéries loin du centre de Franklin
Comme au passage d’Eunice, bien que le centre dépressionnaire en question circule loin au nord du territoire, son vaste front froid a conduit des vents tempétueux sur les régions proches de la Manche entre dimanche soir et lundi matin, avec des rafales dépassant régulièrement les 120 km/h à la côte :
- Brignogan (29) : 121 km/h ;
- Barneville-Carterêt (50) : 150 km/h ;
- Saint-Vaast-la-Hougue (50) : 124 km/h ;
- Fécamp (76) : 141 km/h ;
- Boulogne-sur-Mer (62) : 127 km/h ;
- Calais (62) : 117 km/h.
Les rafales ont régulièrement dépassé les 100 km/h dans l’intérieur au nord de la Seine.
À noter la valeur de 171 km/h, mesure de vent instantanée au cap Gris-Nez, à l’environnement idéal pour des rafales extrêmes (cap en falaise en entrée du pas de Calais), une sorte de cap Corse pour l’hexagone.
Assez classiquement, le passage de cette tempête se décline ce lundi en Méditerranée en un renforcement du mistral et de la tramontane, avec parfois des déferlements violents en Provence et surtout en un violent libeccio en Balagne avec déferlements entre Bastia et le cap Corse.
Alors que la dépression Franklin tournicote déjà loin en mer Baltique, on a mesuré ce lundi après-midi en Corse :
- 171 km/h à l’île-Rousse (promontoire sur la côte exposée de Balagne) ;
- 166 km/h à Cagnano ;
- 158 km/h au cap Sagro ;
et sur le continent :
- 140 km/h au cap Béar (66) ;
- 135 km/h au Mont-Aigoual (30) ;
- 120 km/h à Rosans, dans la plaine des Hautes-Alpes (05) ;
- 111 km/h à Vidauban (83).
Régime de temps propice à la formation des tempêtes
Cette succession de tempêtes dans l’Atlantique nord se produit dans un contexte de grande échelle favorable, à savoir une phase positive de l’oscillation nord-atlantique (NAO+). On nomme ainsi la différence des pressions au niveau de la mer entre Lisbonne et Reykjavik, climatologiquement positive, mais qui subit de nombreuses variations au cours de la saison ou d’une saison à l’autre. Lorsque cette différence est exacerbée, on parle de phase positive ; celle-ci se traduit par un régime de temps perturbé océanique sur le nord-ouest de l’Europe......
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