Pollution maîtrisée sur le canal du Rhône à Sète
Ce mercredi 20 juin 2018, Ludovic Cesmat, chargé de mission gestion environnementale et hydraulique SMBT rentrait de son travail entre 17 h et 17 h 30 avec un de ses camarades. Tous les 2, des spécialistes de l'eau, ont aperçu sur une longueur d'environ 200m des écoulements blanchâtres dans le canal du Rhône à Sète, le long de la route de Montpellier, sur la commune de Frontignan entre la RD2 et la rd600, côté nord.
Ils ont donné l'alarme très rapidement en téléphonant, d'une part à la police de l'eau, d'autre-part à la police rurale de Sète Agglopôle méditerranée et en dernier lieu aux pompiers. Chacun des services était en urgence représenté sur le site et Les pompiers sont alors intervenus très rapidement avec leur cellule de dépollution. 2 brigades en action, une terrestre et une nautique pour mettre en place avec l'autorisation des Voies navigables de France et des supérieurs hiérarchiques, deux barrages flottants.
Tandis que ceux-ci étaient disposés, un à la hauteur de l'écoulement et l'autre sous le pont de la RD2 pour interdire l'accès de la pollution à l'étang de Thau, du soufre a été identifié dans l'eau. Le site était donc sécurisé.
L'on sait que la pollution par le soufre est très peu connue. D'après des scientifiques, les Effets immédiats pour l'environnement ne peuvent entraîner que très exceptionnellement la présence de soufre colloïdal en suspension et nuire alors à la biocénose aquatique (effets observés à des teneurs comprises entre 1,6 et 10 g/l). On connaît sur les sols le pouvoir biocide du soufre vis-à-vis des parasites des plantes (sur la vigne en particulier).
Parallèlement, tandis qu'en amont l'on inspectait les réseaux, l'on s'est aperçu qu'une entreprise voisine avait certainement rejeté, on ne sait pourquoi, une quantité de soufre liquide de plus de 5 m3. Une certaine quantité pouvait être rapidement pompée dans un désableur par Suez appelé à la rescousse avec ses camions, qui traiteront ces déchets à l'entreprise Scori, habilitée à s'en occuper.
Le chef de l'entreprise contacté pensait rejeter dans l'assainissement et non dans le pluvial.
A priori Préfecture et Police ont prévenu le Procureur de la République qui devrait ouvrir une enquête.
Les pompes des camions de Suez en action tournaient toujours à 20 h 30 à plein régime pour aspirer cette eau polluée qui a priori ne pouvait plus s'étendre.