Troubles « dys » : la Haute autorité de santé propose un guide
Troubles « dys » : la Haute autorité de santé propose un guide pour améliorer le parcours de santé.
Dysphasie, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie : la Haute autorité de santé (HAS) publie pour la première fois un guide parcours de santé sur les troubles spécifiques de l'apprentissage à l'intention des familles, des soignants et des enseignants, afin de mieux organiser la prise en charge des personnes souffrant de ces troubles.
Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA), souvent appelés troubles dys, sont des troubles cognitifs spécifiques qui affectent le langage oral (dysphasie), le langage écrit (dyslexie, dysorthographie), les activités numériques (dyscalculie), la coordination du geste et les troubles visuospatiaux (dyspraxie) ou encore de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité.
À savoir :
Si aucune étude fiable n'a pu préciser le nombre de troubles dys en France, la Fédération française des dys (FFDYS) évalue à près de 6 millions le nombre de personnes atteintes.
4 à 5 % des élèves d'une classe d'âge seraient dyslexiques, 3 % dyspraxiques et 2 % dysphasiques.
Leur prise en charge est hétérogène et inégale sur le territoire.
Que trouve-t-on dans ce guide ?
La HAS définit dans ce guide l'organisation d'un parcours de santé multidisciplinaire, gradué et coordonné en 3 niveaux de recours aux soins adaptés à la sévérité ou à la complexité des troubles :
- un niveau 1 de proximité pour le diagnostic et les prises en charge simples ;
- un niveau 2 intermédiaire pour les cas complexes ;
- un niveau 3 pour les cas les plus complexes.
Pour les trois niveaux, le projet de soins est composé d'un axe rééducatif - orthophonie, psychomotricité, ergothérapie, orthoptie - d'un axe psychologique si nécessaire et d'un axe médical si besoin.
Ce guide répond à la nécessité de prendre mieux en compte les besoins spécifiques des enfants dys et de rendre plus efficace leur prise en charge. Il explique comment identifier les troubles, décrit les compétences demandées aux professionnels de santé et de l'éducation, réaffirme l'importance d'un repérage précoce et rappelle l'indispensable coordination des équipes.