Issanka oublié
Il y a des noms et des lieux qui intriguent c’est le cas d’Issanka. Issanka, quelle est ton étymologie, quelle est ton histoire ?
Ce magnifique petit parc d’ombre et de fraicheur, entre Balaruc et Gigean, devait être autrefois, un site magique, un lieu de rêve, un havre de paix propice à la méditation.
reportage Michel et Valérie Campion (MCV)
En effet, le parc d'Issanka est planté de grands arbres qui sont essentiellement des érables, des chênes, des bouleaux, et un immense magnolia. Nombreux sont les petits ponts qui enjambent la Vène.
Aujourd’hui négligé, déserté, le parc d’Issanka était dans les années 1900 le lieu de promenade préféré des sétois. Ils s’y rendaient en charrettes, à pieds pour les plus pauvres ; en vélocipède, en auto, pour les plus aisés mais tous y venaient passer une journée sous les arbres, au bord de la Vène.
Un hôtel-restaurant était ouvert ainsi qu’un dépôt de carburant. Une belle activité y régnait, loin de la canicule estivale de Sète. Les dernières animations eurent lieu dans les années 60 avec la fête du parti communiste.
Quelle ingratitude des hommes qui ont pitoyablement délaissé ce parc et son cours d'eau alors qu'ils devraient faire partie du patrimoine régional
On a bien du mal à imaginer qu'à la belle époque, cet endroit était le R.V. de toute la société Sétoise qui, venait profiter de la fraîcheur, de la verdure et de l'eau, dans cette première moitié de siècle, où les joies de la plage n'étaient pas encore au goût du jour.
On a du mal à imaginer, toutes ces familles qui déroulaient des tapis sur l'herbe pour des pique-niques ; on a du mal à imaginer les orchestres qui faisaient danser ; on a du mal à imaginer la fête, les chants, les rires, la joie, les belles villégiatures.
Depuis la Vène a fait l'objet de nombreux procès entre les riverains.
En 1862, la source d'Issanka a été captée pour alimenter en eau la ville de Cette ( Sète ). De nos jours, la source comme le parc qui l'entoure, sont la propriété de Sète.
Aujourd’hui Issanka n’est peuplé que de fantômes, de maisons abandonnées et de ruines ; Issanka oublié, marginalisé, lugubre.
Ghost story Au lieu dit du parc d'Issanka se trouve une maison réputée hantée. C'est une ancienne maison bourgeoise à l'abandon. Elle aurait été appelée la maison "Mon plaisir" dans les années 40, en effet elle aurait été une maison close. Mais la légende dit aussi : que deux familles se seraient entretuées lors d'une querelle concernant une histoire d'amour entre la fille de la première famille et le fils de la seconde.... Est-ce de l'utopie que d'avoir envie de voir cet endroit réhabilité, et revivre ses réjouissances d'antan ? |
Valérie Campion