Carole Delga : « Une nouvelle fois, l'extrême droite mis en cause pour des violences au sein du Conseil régional »
A la suite de l'annonce par le procureur de la République de la comparution de 4 militants d'extrême droite, dont un conseiller régional, pour « outrages à personnes dépositaires de l'autorité publique et violence en réunion » suite à l'intrusion d'activistes de l'Action Française lors de l'Assemblée plénière du 25 mars dernier, la présidente de Région, Carole Delga, tient à réagir.
"Suite à une enquête de plusieurs mois, le procureur de Toulouse l'a donc confirmé : l'extrême droite est encore une fois à l'origine de violences inadmissibles et d'atteintes à la démocratie au sein du Conseil régional d'Occitanie. Trois personnes sont aujourd'hui appelées à comparaître devant les tribunaux en décembre prochain, ainsi qu'un conseiller régional, Emmanuel Crenne, tête de liste Front National dans le Lot en 2015, candidat RN aux législatives et sénatoriales de 2017 et responsable départemental de ce parti jusqu'en 2019, pour avoir voulu envahir notre assemblée le 25 mars dernier.Une autre élue régionale du RN aurait été complice des activistes de l'Action Française dans leur intrusion dans l'hémicycle.
Les intimidations se poursuivent : des collaborateurs du groupe Rassemblement National ont invité au sein de l'Hôtel de Région à Toulouse, quelques semaines à peine après cette intrusion, des membres de « Génération Identitaire », leur faisant une longue visite des lieux. Ce groupuscule d'extrême droite, reconnu comme une milice privée, a été dissout en mars dernier pour ses appels à la haine, à la discrimination et ses revendications d'actes violents. Ces faits graves que j'ai immédiatement signalés à la police, m'ont engagée à m'adresser solennellement au président du groupe du Rassemblement National, Julien Sanchez, pour lui demander des explications. A ce jour, il n'a toujours pas répondu à mon courrier.
Ce silence en dit long sur la volonté de l'extrême droite, en Occitanie, d'utiliser tous les moyens pour tenter de déstabiliser le Conseil régional. Depuis le début du mandat, j'ai été l'objet de nombreux actes d'intimidation lors des Assemblées plénières, mais également de menaces de mort à mon domicile, par des appels ou courriers anonymes.A chaque fois, la justice a été saisie. Ces méthodes doivent alerter tous les démocrates sur le danger que représente l'extrême droite dans notre pays. Ces actes inadmissibles ne font que renforcer mon engagement contre les idées et les pratiques de l'extrême droite."