Lignes à grande vitesse : les projets avancent bon train
Une étape décisive vient d’être franchie : le Premier ministre a confirmé pour la première fois par courrier, fin avril, que l’État financerait à 40% les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Montpellier-Perpignan. Cette décision est le résultat de la mobilisation collective menée depuis plusieurs années par la Région, les collectivités locales et les habitants.
Bordeaux-Toulouse : début des travaux en 2024
La LGV Bordeaux-Toulouse permettra de créer un RER sur "l’étoile toulousaine" et des liaisons avec les départements.
L’État a confirmé pour la première fois qu’il financerait les travaux à hauteur de 4,1 milliards d’euros, soit autant que les collectivités territoriales. Les 20% restants viendront de fonds européens. Grâce à la création de 250 km de voie, Toulouse sera à un peu plus de 3h de Paris. Un gain de temps d’une heure qui devrait profiter aux entreprises et aux emplois du territoire. En doublant les lignes existantes, les aménagements ferroviaires au nord de Toulouse permettront également de fluidifier le trafic et de relancer le projet de RER sur l’étoile toulousaine.
Le début des travaux est annoncé pour 2024 au lieu de 2028. L’État doit maintenant mettre en place une société de financement pour boucler le budget total d’ici la fin d’année.
La LGV Bordeaux-Toulouse en bref
Des trajets plus courts : Toulouse-Paris : 3h (-1h) / Toulouse-Bordeaux : 1h05 (-1h) / Albi-Paris : 4h25 (-50 min) / Montauban-Paris : 3h10 (-35 min) / Cahors-Paris : 4h05 (-35 min) / Auch-Paris : 4h25 (-30 min.)
Distance : 253 km / 4 départements traversés : Gironde, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne et Haute-Garonne / Vitesse prévue : 320 km/h (contre 160 km/h aujourd’hui).
Montpellier-Perpignan : une enquête publique d’ici la fin d’année
La nouvelle ligne Montpellier-Perpignan diminuera d’environ 40 minutes le temps de trajet entre ces deux villes
Attendue depuis 2018, l’enquête publique concernant le tronçon Montpellier-Béziers aura finalement lieu avant la fin de l’année, permettant d’envisager une déclaration d’utilité publique dès 2022. Cette nouvelle ligne a pour intérêt majeur de réduire les temps de trajet pour les voyageurs, notamment entre Perpignan et Montpellier avec un gain d’environ 40 minutes.
Le fret sera également gagnant puisque ce nouveau maillon bouclera le corridor ferroviaire entre le nord et le sud de l’Europe, permettant d’éviter des milliers de camions chaque jour sur les routes et autoroutes françaises.
La ligne nouvelle Montpellier-Perpignan en bref
Des trajets plus courts : Carcassonne-Paris : 4h35 (-45 min) / Perpignan-Paris : 4h20 (-40 min) / Montpellier-Barcelone : 2h20 (-40 min) / Narbonne-Paris : 4h (-20 min) / Montpellier-Béziers : 22 min (-18 min)
Distance : 150 km / 3 départements traversés : Hérault, Aude et Pyrénées-Orientales / Vitesse prévue : 320 km/h (contre 160 km/h aujourd’hui).
Les enjeux de la très grande vitesse
Avec ces deux lignes à grande vitesse, les temps de trajets vers les grandes villes, au départ de Toulouse et Perpignan, seront écourtés.
Parce qu’un train émet 35 fois moins de CO² que l’avion et 10 fois moins que la voiture, il est important de favoriser ce mode de transport. Pour inciter les habitants à préférer le rail, le gain de temps proposé par les LGV est un argument de taille. La création de ces nouvelles lignes permettra également de proposer plus de trains du quotidien et d’augmenter le fret ferroviaire en libérant les sillons actuellement saturés. Enfin, en facilitant les échanges avec les autres grandes villes françaises et européennes, l’arrivée des LGV est source d’attractivité et de compétitivité pour l’ensemble de la région. Elle devrait déclencher la transformation de certains quartiers de nos villes favorisant l’implantation de nouvelles entreprises et la création d’emplois.
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