Selon France Info
C'est un indicateur peu connu du grand public, mais qui est scruté de près par le monde éducatif, depuis les bureaux ministériels jusqu'aux salles des profs. Malgré ses allures froidement administratives, la dotation horaire globale (DHG) traduit très concrètement le nombre d'heures de cours financées par l'Etat qu'un établissement peut assurer chaque semaine. Et ce pour le public comme pour le privé sous contrat. Prenons l'exemple d'un lycée général de 900 élèves, qui recevrait une DHG de 1 000 heures hebdomadaires pour la rentrée à venir. Charge à l'établissement de répartir cette enveloppe entre tous les niveaux et disciplines, obligatoires et facultatives. Pour évaluer les conditions d'enseignement dans ce lycée, les spécialistes calculent un autre indicateur : le nombre d'heures par élève, appelé "H/E". Dans cet exemple fictif, ce chiffre sera de 1,11. Plus il augmente, plus il traduit de meilleures conditions d'enseignement.
Plus concrètement, le lycée public Victor Duruy à Paris dispose d'un H/E de 1,04 heure par élève. A quelques encâblures, le lycée privé Stanislas, à peu près de la même taille et de même composition sociale (élèves issues de familles aisées), a un H/E de 1,16. Ramené à un effectif comparable entre les deux lycées, cela signifie que l'établissement public disposerait d'une centaine d'heures de cours hebdomadaires en moins. Une différence "énorme", estime Nicolas Bray, secrétaire académique du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN-UNSA)............