La grippe aviaire
Dans le cadre des autocontrôles professionnels rendus obligatoires depuis le 1er décembre 2017 avant l'expédition de palmipèdes depuis leur élevage vers un atelier de gavage, un virus influenza aviaire faiblement pathogène H5N3 a été détecté dans le Lot-et-Garonne.
Il s'agit d'un élevage de 12 000 canards qui ne présentaient pas de symptôme de la maladie. L'identification de virus faiblement pathogènes n'a pas de caractère exceptionnel. Elle n'a aucun lien avec les épizooties dues aux virus hautement pathogènes H5N1 et H5N8 qui ont sévi en 2016 et 2017 dans le Sud-ouest de la France et dans d'autres pays européens.
Des mesures de prévention ont été prises afin d'éviter la dissémination du virus à d'autres élevages. Une zone de restriction des mouvements de volailles a été mise en place par le Préfet du Lot-et-Garonne dans un périmètre de 1 km autour de l’exploitation infectée. En l'absence de risque pour la santé humaine, les viandes et foies gras des canards de cet élevage pourront être commercialisés normalement.
La mise en évidence de ce virus, quoique faiblement pathogène, rappelle l'importance de l'application stricte de mesures de biosécurité dans les productions animales, et en particulier aux niveaux de l'élevage et du transport des animaux.
En savoir plus : Biosécurité : les mesures pour tous les détenteurs de volailles
L'influenza aviaire est une maladie animale infectieuse, qui affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, des atteintes pouvant aboutir à la mort de l'oiseau infecté. La consommation de produits de la volaille (viande, foie gras, œufs) ne présente aucun risque de transmission à l'homme. La grippe aviaire fait partie des dangers sanitaires de première catégorie pour les élevages en raison de son caractère contagieux. Sa déclaration est obligatoire.
Tout éleveur qui détient des oiseaux domestiques (volaille ou oiseau d'agrément) touchés par le virus, suspecté ou constaté par le vétérinaire sanitaire, est tenu de le déclarer, au moyen du formulaire cerfa n°15472*01 , à la mairie de la commune où se trouvent les oiseaux.
Le vétérinaire sanitaire suspectant un cas d'influenza aviaire est tenu d'avertir sans délai le directeur départemental des services vétérinaires du département où se situe l'animal suspect.
Cette obligation ne s'applique pas en cas de découverte d'influenza aviaire chez des oiseaux sauvages vivant en liberté.
La déclaration obligatoire permet au préfet du département touché de prendre les mesures nécessaires visant à interrompre la propagation de l'épizootie aux autres élevages : zones de protection et de surveillance, mesures de biosécurité, confinement et abattage des animaux des foyers, destruction des œufs...