Edouard Philippe en pédagogue
Baisse du nombre des dotations aux collectivités locales et des contrats aidés, suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages d’ici à 2020, changement du financement du logement social avec la réforme des APL… Le 100e Congrès annuel de l’Association des maires de France (AMF) s’est ouvert, mardi 21 novembre, à Paris, sous le signe de l’inquiétude et de l’incertitude pour les collectivités locales.
L’occasion ou jamais pour l’association de permettre à Emmanuel Macron et Edouard Philippe de « clarifier [leurs] intentions ».
Dans son allocution d'une heure ce 21 novembre devant les maires réunis pour leur centième congrès, le Premier ministre a repris point par point les grands sujets ayant suscité des crispations ces derniers mois parmi les élus locaux.
Car selon lui, certaines décisions ont été mal comprises. Notamment sur le terrain des finances locales. Redire, justifier, expliquer, préciser…
"Le Premier ministre s'y emploie depuis de nombreuses semaines, à chacune de ses interventions devant une assemblée annuelle d'élus locaux (France urbaine, petites villes, départements…). Sa venue, ce mardi 21 novembre après-midi, au Congrès des maires, n'a pas fait exception à la règle. L'enjeu était naturellement encore plus fort que lors des précédents événements : centième congrès, avec pas moins de 15.000 inscrits, dernier congrès avant la Conférence nationale des territoires de la mi-décembre, Association des maires de France ayant fait monter la pression depuis l'été, échos du terrain faisant état d'une grogne particulière parmi certains "petits" maires…"
"De quoi inciter Edouard Philippe à redoubler d'efforts de pédagogie. En reprenant longuement, point par point, les sujets litigieux "qui se sont imposés ces derniers mois". Et en mettant naturellement en avant la vision du maire du Havre qu'il était encore au printemps dernier. "Si j’étais, non pas sur cette estrade, mais, comme l’an passé, assis à votre place, peut-être ferais-je partie de ceux d’entre vous qui sont aujourd’hui inquiets (...), peut-être même aurais-je un a priori de défiance à l’égard d’un Premier ministre qui, c’est fatal, serait frappé d’amnésie dès sa nomination", a-t-il d'ailleurs ironisé d'entrée de jeu. Les "sujets financiers" ont naturellement constitué le plat de résistance de ce discours d'une heure, deux jours avant celui d'Emmanuel Macron."
De Claire Mallet sur "Au service des Territoires."
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