Prévention du suicide : quels sont les dispositifs d’aide et d’écoute ?

 

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Enjeu majeur de santé publique, la prévention du suicide est une priorité pour le ministère chargé de la Santé qui l’a inscrite dans sa feuille de route « Santé mentale et psychiatrie 2018-2023 ». Pouvoir parler de sa souffrance psychologique est indispensable et efficace pour réduire la mortalité suicidaire. En effet, le suicide est en grande partie évitable. Avec le ministère de la Santé, Service-Public.fr fait le point sur tous les dispositifs d’aide et d’écoute existants.

En lien avec de nombreux acteurs, notamment associatifs, plusieurs dispositifs d’aide et d’écoute pour les personnes en souffrance psychique et leurs proches ont été mis en place et continuent d’être déployés partout en France :

  • Dipositif VigilanS pour maintenir le contact avec une personne qui a fait une tentative de suicide. Créé en 2015, ce système met en place autour de la personne un réseau de professionnels de santé pour garder le contact avec elle. En février 2023, VigilanS est déployé dans 17 régions dont 4 régions d’Outre-mer et dans 92 départements.
  • Des formations au repérage du risque suicidaire et à l’intervention auprès des personnes en crise. Rénovées en 2019, ces formations ont pour objectif de créer, dans chaque région, des réseaux de personnes-relais capables de repérer les personnes en situation de mal-être et d’agir en lien avec les professionnels de la prise en charge.
  • Le programme Papageno soutenu par la Direction générale de la Santé et le ministère de la Santé livre des clés pour parler avec justesse du suicide afin de prévenir la contagion suicidaire et promouvoir l’entraide et le recours aux soins. Au niveau individuel, être exposé à un suicide multiplierait de 2 à 4 le risque de geste suicidaire.
  • Les formations de secourisme en santé mentale permettent de repérer et d’aider une personne en souffrance ou en crise, afin de l’orienter vers des services d’aide et une prise en charge.
  • Les maisons des ados proposent un accueil et des prises en charge, notamment en cas de souffrance en lien avec la santé ou l’orientation sexuelle.
  • Le 3114, le numéro national « Souffrance et prévention suicide » est accessible gratuitement 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sur l’ensemble du territoire (métropole et Outre-Mer). Ce numéro d’appel permet aux personnes en détresse psychologique d’échanger et de trouver une réponse adaptée auprès de 150 professionnels hospitaliers de la psychiatrie et de la santé mentale (psychiatres, infirmiers spécialisés et psychologues). Le 3114 concerne également l’entourage des personnes à risque suicidaire, les personnes endeuillées et les professionnels en lien avec des personnes suicidaires qui souhaitent obtenir des avis et des conseils spécialisés.
  • Fil Santé Jeunes – 0 800 235 236 : service d’écoute anonyme et gratuit ouvert tous les jours de 9h à 23h et chat individuel de 9h à 22h pour les 12-25 ans sur les thèmes de la santé, de la sexualité, de l’amour, du mal être…
  • Nightline, ligne d’écoute par et pour les étudiants, proposant notamment un kit de vie en ligne.
  • Psycom propose un guide de toutes les lignes d’écoute et de soutien psychologique par téléphone, tchat, internet.

  À savoir : D’après le ministère de la Santé et de la prévention, en France, le suicide représente plus de 9 300 décès par an, soit trois fois plus de décès que les accidents de la route, et on estime à 200 000 le nombre de tentatives de suicide par an. Le taux de suicide en France est l’un des plus élevés d’Europe avec 12,5 décès pour 100 000 habitants, pour une moyenne européenne de 10,3/100 000 habitants. C’est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, le suicide est responsable de la mort de 400 adolescents par an.