Sauvons nos maisons et nos familles en protégeant des incendies le Parc mitoyen Natura 2000 à Montbazin. Par Christian Puech.
Sauvons nos maisons et nos familles en protégeant des incendies le Parc mitoyen Natura 2000 à Montbazin.
Par Christian Puech.
"Partout dans le Var et dans d’autres départements les préfets ont interdit l’accès aux massifs forestiers comme l’Estérel, les Maures ou Canjuers… Nous demandons depuis des années qu’il en soit de même l’été à Montbazin pour le parc Natura 2000 situé au nord du village où des pins ont été plantés après l’incendie de 1980 qui avait ravagé la forêt de Château Vert.
Depuis l’ouverture au trafic de la déviation de Montbazin des camping-cars viennent y passer la nuit et souvent y abandonner leurs déchets. Nous n’avons rien contre les campeurs mais ce Parc n’est pas une aire adaptée pour camping-cars de passage, au bout de la déviation il y a une aire de covoiturage goudronnée. Il n’est pas normal que la nuit des voitures montent dans ce parc où elles n’ont rien à y faire, en empruntant des accès pas même carrossables. Ce parc se trouve sous le vent du Mistral et de la Tramontane ce qui aggrave les risques en cas d’incendies pour les nombreuses familles avec enfants qui habitent juste au-dessous.
En 1981 encore, il y existait à Château Vert une forêt centenaire où sous la Tramontane les arbres ondulaient comme une grande houle sur l’océan Pacifique. C’était magnifique. On y croisait le soir quelques grands Ducs. Ils devaient mesurer ailes repliées au moins 80 cm de longueur et vous regardaient de leurs grands yeux étonnés en faisant pivoter à 360 degrés leur grosse tête ronde. Depuis l’incendie de 1981 ces animaux protégés ont disparu, comme la plupart des insectes. En 2018, nous eûmes à faire face à plus d’incendies dans ce secteur qu’en Amazonie en proportion des surfaces considérées. En 2019, le thermomètre était monté à 47 degrés et le feu avait détruit 70 hectares de garrigues, brûlé le bâtiment de l’usine d’emballage d’œufs et détruit toutes les ruches d’un apiculteur. Avec tous ces incendies, les pesticides et les déchets sauvages, 90 % des insectes ont disparu y compris les couleuvres, lézards osselets et batraciens et oiseaux. La nature est devenue aussi silencieuse qu’un cimetière. En 2020, un incendie s’étendant sur 3 km de Poussan à l’entrée de Montbazin avait brulé des maisons ainsi qu’un élevage de chèvres.
Cette année les incendies accentuées par le réchauffement climatique exponentiel, ravagent plusieurs régions françaises et à Montbazin où le risque est connu et très important cet été, ce parc n’est même pas interdit aux camping-cars, voitures, et l’objet d’aucune surveillance pas même vidéo. La température oscille en ce moment entre 37 et 40 degrés, deux départs de feu ont eu lieu les jours précédents à Montbazin, le risque d’incendie est donc considérable, d’autant que le Mistral est si fort qu’il hurle comme un loup dans les chênes verts. Quelle haute fonction faut-il occuper ou que faut-il faire pour être entendu des autorités dans cette partie du Midi ?
À quoi cela sert de planter et de soigner comme des enfants de arbres remarquables, qui captent le CO2 et embellissent la nature, si c’est pour les voir brûler en quelques minutes comme des torches ?
Depuis le 24 mai 2021, jour où j’ai été agressé et laissé pour mort à Montbazin pour avoir réalisé une vidéo d’un camion déversant des déchets dans la nature, je suis restés silencieux. Mais ce matin 26 juillet 2022, un important incendie vient de se déclarer à Gignac il a déjà détruit 800 hectares et s’est propagé jusqu’au massif d’ Aumelas qui jouxte le Parc Natura 2000 de Montbazin. La fumée pénètre dans nos maisons et les brindilles de cendre tombent alentour depuis plusieurs heures, elles parviennent même jusqu’à Sète 1o km plus au sud de Montbazin. Maintenant on ne peut plus se taire !
Nous demandons donc instamment à Monsieur le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh de faire interdire d’urgence pour l’été le Parc Natura 2000 de Monbazin afin de protéger les personnes et les biens qui sont à proximité.
Par avance nous le remercions."
Christian Puech,
explorateur-écologue-photographe,
président de l’assoc. « Témoins au bout du monde ».