Les 20 ANS du MIAM - Musée International des Arts Modestes - 2021

 

2 expositions à l'occasion de cet anniversaire particulier :

 
FOREVER MIAM

4 juin 2021 au 9 janvier 2022
 
 
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A l’image de tubes ou albums pop iconiques comme Forever Changes du groupe Love ou Forever Young de Bob Dylan, le MIAM résonne en nous comme une chanson !
 
Forever MIAM raconte l’histoire du musée, depuis sa création en 2000 par Hervé Di Rosa et Bernard Belluc, et derrière, la programmation d’une quarantaine d’expositions et l’histoire des Arts Modestes.
L’exposition s’organise autour de la sculpture géante le SURMIAM, créée pour l’occasion par Hervé Di Rosa à partir des quatre lettres M.I.A.M., avec la double fonction de vitrine et de meuble d’assise pour les visiteurs. 
 
Les 20 ans du musée sont évoqués par une sélection d’oeuvres et d’objets de la collection, des cartes inédites des Territoires de l’art d’Hervé Di Rosa, ainsi que par une documentation inédite de photos et de vidéos rappelant les temps forts de l’histoire du MIAM.
 
Un disque vinyle 45 T de l’Hymne du MIAM, est réédité pour les 20 ans, composé, réalisé par Patrick Chenière alias Général Alcazar et Pascal Comelade. La pochette est créée par Hervé Di Rosa.
 
Commissariat : Françoise Adamsbaum assistée de Sylvie Côte

 

 

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PSYCHEDELICES
Expériences visionnaires en France
du 4 juin 2021 au 9 janvier 2022
 
                                                                               TELECHARGEZ ICI LE DOSSIER
Le MIAM défriche et présente les oeuvres d’artistes français influencés par le mouvement psychédélique. De la genèse à nos jours, de nombreuses oeuvres inédites issues de collections privées et d’institutions seront exposées dans un kaléidoscope jubilatoire à l’image de cette parenthèse enchantée ...
 
 
Héritier du surréalisme, des mandalas, cousin de la Beat Generation, de l’Op et du Pop, l’art psychédélique est porteur de visions irréelles flamboyantes, idéales ou cauchemardesques. Le terme psychédélique apparait en 1957 au terme d’échanges épistolaires entre l’écrivain Aldous Huxley et le psychiatre Humphrey Osmond, il signifie « révélateur de l’âme » et définit tout état relatif à la prise de psychotropes aux effets hallucinogènes.
Au cours du XX° siècle, les substances psychédéliques présentes dans la nature et connues depuis des millénaires par les chamanes, sont synthétisées et font tout d’abord l’objet d’une grande curiosité scientifique. En Occident, entre 1947 et 1976, l’intérêt pour la recherche dans ce domaine explose, les psychédéliques sont alors considérés comme les outils de l’exploration de l’esprit humain les plus prometteurs que la psychologie n’ait jamais connus.
Les recherches portent sur l’expérience mystique occasionnée par les hallucinogènes, l’expérience sociale et les possibles traitements de l’anxiété, des addictions ou des troubles neurologiques. Parallèlement, de nombreuses recherches scientifiques sont menées dans la sphère militaire pour tenter d’utiliser les substances psychédéliques comme des armes de guerre, sans succès avéré.
 
Malgré une évidente disgrâce institutionnelle, les psychédéliques continuent leur propagation dans la société à partir du milieu des années 60 et trouvent un écho spectaculaire dans la musique et le domaine pictural.
Si la majeure partie des plasticiens du mouvement s’exprime avec succès sur des pochettes de disques, des bandes dessinées ou des posters manufacturés, les expressions comme la peinture, le dessin ou le cinéma peinent à trouver leur place dans les réseaux artistiques officiels. La société du spectacle permanent a immédiatement absorbé les esthétiques de l’expérience si profonde du « voyage » psychédélique, aux dépens d’une véritable reconnaissance artistique.
 
 
 
Privé de visibilité, ce mouvement underground sans manifeste développé dans la transe de l’expérimentation, sombre injustement dans l’oubli au cours des années 1980. Pourtant, le psychédélisme mérite toute sa place dans la mythologie collective et l’histoire de l’art moderne.
 
La France, traditionnellement secouée par des courants artistiques et philosophiques d’avant-garde, a vu se développer les talents de nombreux créateurs visionnaires.
Dès 1965, une poignée de dandys sortie de la Coupole à la suite de Pierre Clémenti et Jean-Pierre Kalfon tente l’expérience acide : Jean Jacques Lebel organise des happenings avec le sculpteur/cinéaste Daniel Pommereule, le groupe Mandala autour de Jean-Claude Bailly et Jean-Pierre Guimard rend hommage au Grand Jeu cher aux surréalistes et devient prosélyte du LSD encore légal, tandis que de nombreux artistes solitaires poursuivent leurs recherches picturales en toute confidentialité.
 
L’exposition PSYCHEDELICES imaginée par le Musée International des Arts Modestes, rassemble pour la première fois les oeuvres de peintres et plasticiens influencés par leurs visions clandestines et définit les contours d’un mouvement artistique majeur.
 
 
Le récent regain d’intérêt pour les substances psychédéliques dans la recherche scientifique aux USA comme en Europe, la dépénalisation de l’usage des champignons hallucinogènes dans certains états d’Amérique et les déclarations de Reed Hastings, co-fondateur et directeur de NetFlix (affirmant que l’avenir du divertissement s’incarnerait dans les substances chimiques récréatives) font du phénomène psychédélique l’enjeu de questionnements nouveaux sur l’importance de ces substances dans nos sociétés. Psychédélices permet une immersion garantie sans danger dans l’univers psychédélique, à travers les oeuvres d’artistes français ou travaillant en France.
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Informations pratiques
Musée International des Arts Modestes
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny - 34200 Sète - France
+33 (0)4 99 04 76 44 
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - www.miam.org
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facebook.com/museeinterationaldesartsmodestes  - twitter.com/miamsete
 
Heures d’ouvertures :
-du 1er avril au 30 septembre : tous les jours de 9h30 à 19h00.
Visites guidées du lundi au vendredi à 14h30 et à 16h00, groupes sur réservations.
-du -1er octobre au 31 mars : du mardi au dimanche de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Visites guidées (minimum 10 personnes) sur réservations.
Fermetures annuelles : 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Tarifs :
Adultes : 5,60 € - Etudiants, 10-18 ans : 2,60 € 
Groupes de plus de 10 personnes : 3,60 €
-Moins de 10 ans, demandeurs d’emploi, visiteurs handicapés, groupes scolaires sétois, premier dimanche du mois : gratuitMIOMIMG_20210603_135651
 

 

Projet Mail art « Voyage et exil »

Samedi 15 Mai 2021 - Mardi 15 Juin 2021

 

Musée Fabre
Par
Montpellier Méditerranée Métropole
 
Depuis 2016, le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole conçoit des projets de médiation spécifiquement dédiés aux personnes réfugiées et migrantes de Montpellier grâce à des partenariats avec la CIMADE et le CADA Elisa, Groupe SOS Solidarités.

Au-delà de la découverte esthétique des œuvres ou du lieu, cette expérience permet aux participants de s’approprier un patrimoine et des références collectives que nous souhaitons partager avec eux. 

Cette année, le musée maintient ses engagements auprès des partenaires en imaginant avec eux une proposition de création plastique « Mail Art » autour de 4 chefs d’œuvres évoquant le parcours de héros mythologiques, fait de voyages ou d’exil, comme celui d’Ulysse. 

L'art postal ou « mail art » en anglais, est un mode de communication, une correspondance artistique qui utilise les services de la Poste : c'est l'art d'envoyer des lettres décorées.

Afin de rendre le projet plus ouvert et inclusif, sont associés à cette démarche près de 70 participants, aussi bien des personnes réfugiées et migrantes dans leur diversité (adultes individuels, mineurs isolés, familles…) que des élèves en classe de seconde au Lycée Notre-Dame de La Merci, mobilisés dans le cadre du projet national « Alter-Egaux » initié par les IA-IPR de lettres de l'académie de Montpellier.

Les lycéens accompagnés de leur enseignant en littérature et les différents référents des structures partenaires sont directement impliqués dans la transmission du contenu des œuvres auprès des participants ainsi que dans l’animation des ateliers de création pour chaque établissement.

A partir de la narration évoquée par l’œuvre, tous sont invités à créer sur une enveloppe leur propre fiction. La production plastique prend la forme d’un collage associant détail de l’œuvre choisie et interprétations plus personnelles autour de celle-ci (techniques de dessin, peinture ou écriture). 

Programme : 

  • Courant mai, ces correspondances seront expédiées par voie postale au musée Fabre comme autant de supports d'expressions artistiques adressant ouvertement un message par le texte et l’image.
  • De mi-mai à mi-juin cette première étape et la genèse du projet seront détaillés sous forme de posts via Facebook.
  • Début juin, ces créations seront mises en valeur et exposées sous la forme d’un accrochage dans l’espace des ateliers de création artistique du musée Fabre. Si la situation sanitaire le permet, l’ensemble des participants sera convié pour les découvrir, les redécouvrir ou les partager à l’occasion d’une visite exceptionnelle qui permettra également de contempler les 4 chefs d’œuvres originaux dans les salles.
  • Mi-juin une story Instagram viendra présenter le projet dans sa totalité depuis sa genèse jusqu’à sa présentation publique au musée Fabre.

Les 4 œuvres : 

  • Bélisaire, réduit à la mendicité, secouru par un Officier des troupes de l’Empereur Justinien. Vincent, François-André (1746-1816), Legs François-Xavier Fabre.
  • Ulysse et Néoptolème enlèvent à Philoctète l'arc et les flèches d'Héraclès. François-Xavier Fabre, 1800
  • Œdipe à Colone, paysage historique. François-Xavier Fabre, 1808
  • Le retour d'Ulysse ou Ulysse reconnu par sa nourrice Euryclée. François-Xavier Fabre, 1799

 

Montpellier Méditerranée Métropole

50, place Zeus CS 39556
34961 MONTPELLIER CEDEX 2
Tel : 04 67 13 60 00 
Fax : 04 67 13 61 01

Les Editions Baudelaire vous présentent, "Les autres mains de Dieu" d'Yvan Buonomo

"Réunies autour d’une grande tablée à la ferme des Chênes blancs, plusieurs générations d’une même famille se remémorent les souvenirs du temps où le patriarche Jules dirigeait encore la propriété."

"Cet homme de terroir aujourd’hui disparu, a transmis à ses proches les valeurs de la terre, en démontrant l’importance de la nature et de son agriculture. Bonheurs de jeunesse, grandes chambrées, parties de pêche ou de chasse : les cousins se rappellent tous ces moments de partage et souhaitent les transmettre à leur descendance, à l’occasion de ces réunions de famille."

"Riche de ces racines authentiques puisées dans cette ferme, Lucien va pourtant faire de belles et grandes études spécialisées dans les négociations internationales, et devenir haut fonctionnaire au quai d’Orsay. De confidence en confidence, il dévoile ses rencontres dans ce haut lieu de pouvoir, certaines de ses missions sensibles, ses voyages diplomatiques à l’étranger et propulse le lecteur dans l’univers mystérieux du secret-défense et celui de la science."

 

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Roman : Code ISBN 979-10-203-4002-3 – Format : 15 x 21 cm – 366 pages – Prix de vente : 26,00 €
Contact presse et libraires : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – Tel. : 04 28 29 16 06
Roman
Commandes libraires : Hachette Distribution (Dilicom), commandes fermes
Éditions Baudelaire

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mayeppppYVAN BUONOMONé en 1946 à Sète, Yvan Buonomo est père de cinq enfants et huit fois grand-père.

Le BEPC en poche, il rejoint l’atelier artisanal de plomberie de son père. Ayant commencé le rugby en 1961, il remporte son premier Brennus avec L’A.S. Béziers, dix ans plus tard.

Il en gagne cinq et est sélectionné plusieurs fois en équipe de France.

Dans le monde professionnel, il crée sa société dont il devient le chef d’entreprise, jusqu’à sa retraite.

Son autre passion, l’écriture en vers, le poursuit continuellement. Il adhère à un cercle philosophique dans lequel il rédige de très nombreuses poésies et des textes symboliques en alexandrins.


Cet humble humaniste épicurien, bâtisseur de pierres par plaisir, est l’auteur d’un premier ouvrage : À la
recherche du rugby perdu… (2019). Les autres mains de Dieu est son premier roman.

 

 

Au fil des pages :

"Les premières lueurs se sont glissées lentement à travers les fines feuillures des contrevents de sa chambre, pour napper maintenant d’une faible clarté les quatre murs blancs. Heureux de voir apparaître le soleil pâle de l’hiver, Lucien soulève d’un large geste ses grosses couvertures en laine et son volumineux édredon, puis il sort lentement de son lit. Il est déjà plus de huit heures.

L’habitude de se lever dans ces lieux avec le jour naissant remonte du temps de son enfance, quand il venait y passer toutes ses vacances scolaires. L’été, les tâches commençaient très tôt et tous les adolescents étaient obligés d’aider les parents à soigner la volaille, garder le bétail ou participer, selon leur âge et leur capacité physique, aux multiples autres travaux des champs. Il était difficile pendant l’été de faire, même très rarement, une grasse matinée. En bon petit-fils, pensionnaire saisonnier voulant gagner son gîte et son couvert, Lucien suivait toujours de façon inconditionnelle ses cousins, il n’était jamais le dernier à se mettre à l’ouvrage."

" En repensant à cela, il a l’impression d’avoir mauvaise conscience pour avoir ce matin flemmardé. Son grand-père disait « Le fermier se lève avec le soleil et se couche avec les étoiles » mais nous sommes en hiver, alors l’ancestrale règle des lieux est quand même aujourd’hui respectée dans cette maison où ont vécu ses aïeux, Marie et Jules Escournet, et où est née toute leur nombreuse descendance, dont sa mère qui fût la cadette de la famille. Quand il évoque son adolescence, il dit : — C’est l’endroit où j’ai vécu les plus beaux moments de ma jeunesse pendant tout le temps où j’ai eu la chance de venir y séjourner. [...]"

Victor Hugo, reviens !

A la suite des émeutes de juin 1848 qui ensanglantèrent les débuts de la Seconde République, les théâtres parisiens furent fermés. Cette clôture qui semblait devoir se prolonger indéfiniment, était une calamité de plus ajoutée aux autres calamités publiques. La ruine des théâtres était imminente. Victor Hugo proposa d'allouer une aide financière spéciale pour les sauver:

"Ce que je veux, ce n’est pas du bruit, comme vous dites, c’est du pain ! du pain pour les artistes, du pain pour les ouvriers, du pain pour les vingt mille familles que les théâtres alimentent ! Ce que je veux, c’est le commerce, c’est l’industrie, c’est le travail, vivifiés par ces ruisseaux de sève qui jaillissent des théâtres de Paris ! C’est la paix publique, c’est la sérénité publique, c’est la splendeur de la ville de Paris, c’est l’éclat des lettres et des arts, c’est la venue des étrangers, c’est la circulation de l’argent, c’est tout ce que répandent d’activité, de joie, de santé, de richesse, de civilisation, de prospérité, les théâtres de Paris ouverts. Ce que je ne veux pas, c’est le deuil, c’est la détresse, c’est l’agitation, c’est l’idée de révolution et d’épouvanté que contiennent ces mots lugubres :

Les théâtres de Paris sont fermés ! Je l’ai dit à une autre époque et dans une occasion pareille, et permettez-moi de le redire : Les théâtres fermés, c’est le drapeau noir déployé.

Eh bien, je voudrais que vous, vous les représentants de Paris, vous vinssiez dire à cette portion de la majorité qui vous inquiète :

Osez déployer ce drapeau noir ! osez abandonner les théâtres ! Mais, sachez-le bien, qui laisse fermer les théâtres fait fermer les boutiques ! Sachez-le bien, qui laisse fermer les théâtres de Paris, fait une chose que nos plus redoutables années n’ont pas faite ; que l’invasion n’a pas faite, que 93 n’a pas faite ! Qui ferme les théâtres de Paris éteint le feu qui éclaire, pour ne plus laisser resplendir que le feu qui incendie ! Osez prendre cette responsabilité !

Messieurs, cette question des théâtres est maintenant un côté, un côté bien douloureux, de la grande question des détresses publiques. Ce que nous invoquons ici, c’est encore le principe de l’assistance. Il y a là, autour de nous, je vous le répète, vingt mille familles qui nous demandent de ne pas leur ôter leur pain ! Le plus déplorable témoignage de la dureté des temps que nous traversons, c’est que les théâtres, qui n’avaient jamais fait partie que de notre gloire, font aujourd'hui partie de notre misère.

Je vous en conjure, réfléchissez-y. Ne désertez pas ce grand intérêt."

 Extrait de : "Actes et Paroles - I " de Victor Hugo (Œuvre du domaine public mise en ligne par Atramenta)

A Villeveyrac, le patrimoine n’est pas seulement une affaire de pierres

 

Photo : Mairie de Villeveyrac

Le patrimoine n’est pas seulement une affaire de pierres et de monuments. En effet dans une commune comme Villeveyrac, inextricablement liée à la tradition agricole, la sagesse populaire fait partie de la vie quotidienne. Aussi vrai que le célèbre dicton « en avril ne te découvre pas d’un fil », l’activité agricole est cadencée, encore aujourd’hui, par les connaissances engrangées au fil des siècles par nos aïeux. L’épisode malheureux de la Gelée Noire du 8 avril nous rappelle sans conteste la justesse de ce savoir du folklore régional, parfois oublié, parfois méconnu des nouvelles générations. Nous vous proposons donc un petit retour sur une expression qu’on entend encore ici ou là : les Saints de Glace.

Les Saints de Glace sont une période climatologique dont on trouve les premières occurrences dans les observations populaires européennes du Haut Moyen Âge. Les fêtes de Saint Mamert, Saint Pancrace et Saint Servais, étaient traditionnellement célébrées les 11, 12 et 13 mai de chaque année. Un dicton met d’ailleurs en garde agriculteurs et  jardiniers : « Saint Servais, Saint Pancrace et Saint Mamert font à trois un petit hiver »

 Aujourd’hui, ces dates correspondent à Sainte Estelle, Saint Achille et Sainte Rolande depuis le remaniement du calendrier par l’Eglise Catholique en 1960, mais force est de constater que les Saints n’ont pas été oubliés par la mémoire populaire. Saint Mamert, archevêque de Vienne au V? siècle était fêté le 11 mai, Saint Pancrace, patron des enfants, le 12 mai et Saint Servais, évêque du diocèse de Tongres au IV? siècle, le 13 mai. 

Traditionnellement, tant que ces dates repères n’étaient pas passées, on considérait qu’une gelée tardive était toujours possible, même si à cette période le climat se réchauffe. On priait donc ces trois saints, pour qu’ils préservent les cultures et les semis et qu’ils assurent une belle récolte pour la saison à venir.

Culturebox : la chaîne éphémère de France Télévisions qui soutient la culture

Pièces de théâtre, concerts, festivals, opéras, ballets, documentaires, créations urbaines, humour, musées... France Télévisions a lancé au début du mois de février 2021 la chaîne éphémère Culturebox dédiée à tous les arts. Elle est accessible gratuitement sur le canal 19 de la TNT et sur la plateforme france.tv. Demandez le programme !

Alors que les lieux culturels sont fermés, France Télévisions lance Culturebox pour donner la meilleure exposition possible à tous les arts et pour permettre aux artistes de garder le lien avec leur public. La chaîne disparaîtra avec leur réouverture.

Culturebox est accessible gratuitement sur le canal 19 de la TNT et sur la plateforme france.tv.

Elle fonctionne sans publicité mais peut bénéficier d'éventuels parrainages.

Le programme

  • En matinée : la diffusion de documentaires.
  • Dans l'après-midi : la rediffusion de programmes culturels phare de France Télévisions.
  • En début de soirée : le magazine quotidien d'actualité culturelle « Culturebox l'émission », avec chaque soir cinq invités du monde de la culture (entretiens, portraits, performances artistiques, découvertes en région et en Outre-mer...).
  • En soirée : des spectacles, des visites d'exposition, des concerts, des captations exclusives réalisées spécialement pour l'occasion ainsi que des inédits issus du catalogue du groupe public.
    Une thématique est proposée par jour :
    • lundi : le théâtre ;
    • mardi : le classique, l'opéra, le ballet ;
    • mercredi : la musique ;
    • jeudi : le spectacle urbain ;
    • vendredi : l'humour ;
    • samedi : les grands concerts ;
    • dimanche : les musées (notamment « Une nuit au musée » avec une personnalité).

Vous pouvez retrouver la programmation de Culturebox chaque semaine sur france.tv&vous .

  A noter : Lancée avec le soutien du ministère de la Culture et du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), Culturebox reprend le nom du site de France Télévisions regroupant des contenus culturels.

Culture : la Région élargit ses aides face à la crise

La pandémie et le confinement font souffrir les acteurs de la culture. Pour sauvegarder le présent et l’avenir, la Région poursuit son soutien aux associations et entreprises culturelles en maintenant toutes ses subventions 2020 et en ouvrant l’accès à L’Occal.

Pour sauvegarder le présent et l’avenir, la Région poursuit son soutien aux associations et entreprises culturelles

Depuis le printemps, des centaines de festivals et d’événements artistiques ont dû été annulés. Les musées, théâtres, cinémas, médiathèques, librairies… sont actuellement fermés. Le couvre-feu et le second confinement ont stoppé net les nouvelles saisons et la diffusion « physique » de la culture, conduisant les artistes et diffuseurs à transposer sur le web et les réseaux sociaux.


La Région prolonge ses aides pour aider le secteur culturel à faire face à la crise

Dans le premier plan d’urgence solidaire de mars, la Région s’était engagée à̀ verser toutes ses subventions votées jusqu’au 30 juin, pour couvrir les dépenses des associations, en particulier culturelles, basées en Occitanie. Aujourd’hui, ce soutien est prolongé pour toutes les subventions décidées entre juillet et décembre 2020.
Dès avril, les organisateurs d’événements ont pu faire appel au Fonds exceptionnel « Solutions associations Occitanie » de 35 M€. À ce jour, 30 M€ ont aidé près de 2 700 structures. Comme Cinéfol, le réseau cinéma de la Ligue de l’Enseignement de Haute-Garonne, qui a reçu 30 000 €. « Sans aides publiques, notre réseau associatif de cinémas indépendants ne pourrait pas tenir , confie le responsable de l’association dans Le Journal de ma RégionNous avons hâte de rouvrir nos salles, car le cinéma, c’est crucial dans de nombreuses communes rurales pour maintenir un lien social.  » Le fonds aide aussi à surmonter des pertes de ressources propres : 144 demandes ont été acceptées pour 1,9 M€.

En outre, pour ne pas pénaliser les compagnies culturelles ayant signé des conventions sur plusieurs années, la Région les prolonge d’un an en considérant 2020 comme une « année blanche ». Enfin, la Région a proposé à la préfecture de créer un comité́ de veille sur les entreprises culturelles en difficulté́. Deux fois par mois, il coordonnera les aides et suivra les structures menacées.

LE FONDS L’OCCAL S’ÉLARGIT À LA CULTURE

Lancé en juin pour soutenir la trésorerie et les investissements des commerçants, artisans et entreprises touristiques, le fonds L’Occal de 80 M€ s’élargit à de nouveaux secteurs, dont la culture. En accord avec la Banque des Territoires, 12 Départements et 153 intercommunalités partenaires, la Région aidera les acteurs culturels à surmonter la crise, qu’ils soient sous forme associative ou entrepreneuriale. Le fonds est prolongé jusqu’à fin janvier 2021.

VERS UN « GREEN NEW DEAL » CULTUREL


Des mesures pour la culture élaborées par les membres de la Convention Citoyenne Occitanie vont nourrir le Green New Deal

La culture fait partie de la concertation sur le « Green New Deal  » que la Région doit adopter fin 2020. En septembre-octobre, les 100 personnes de la Convention citoyenne ont proposé des mesures pour la culture : plus de pôles culturels dans les établissements scolaires, la réanimation des structures culturelles dans le milieu rural, la création de villages « artistiques », favorisant l’expression des arts et de la culture. Fin octobre, la Région a rencontré de nombreux acteurs culturels pour envisager un nouveau modèle de développement et aborder les enjeux de ce secteur très impacté par la crise. En 2021, la Région proposera un soutien accru aux associations culturelles.

Aides au secteur culturel

La DRAC Occitanie met à disposition des acteurs culturels, un vade-mecum afin de les orienter et de les conseiller sur les mesures et dispositifs mis en œuvre par l’État en cette période de crise.

Le document est régulièrement mis à jour sur le site de la  DRAC.
Les acteurs de l’ensemble des secteurs culturels trouveront dans ce document les réponses aux questions qu’ils se posent, ainsi que les contacts des personnes qui pourront les conseiller.

Cette initiative fait suite aux propos de Franck Riester, ministre de la Culture, qui déclarait le 18 mars dernier : « La crise sanitaire sans précédent qui touche notre pays frappe de plein fouet les acteurs de la culture. Nous devons tout mettre en œuvre pour assurer leur survie. C’est l’avenir même de notre modèle culturel qui est en jeu. ».

 

Le point de vue d'Ariane Mnouchkine, Directrice du Théâtre du Soleil sur la situation !

Comment se vit le confinement au Théâtre du Soleil ?

Comme nous pouvons. Comme tout le monde. Nous organisons des réunions par vidéo avec les soixante-dix membres du théâtre et parfois leurs enfants. Retrouver la troupe fait du bien à tous. Surtout à moi. Nous réfléchissons : après le déconfinement, comment faire ? Comment reprendre le théâtre, qui ne se nourrit pas que de mots mais surtout de corps ? Quelles conditions sanitaires mettre en œuvre sans qu’elles deviennent une censure insupportable ? Masques, évidemment, distanciations physiques dans les activités quotidiennes telles que les repas, les réunions, mais en répétition ? Se demander comment faire, c’est déjà être, un peu, dans l’action. Il se trouve que, le 16 mars, nous allions commencer à répéter un spectacle étrangement prophétique. Le sujet, que je ne peux ni ne veux évoquer ici, sous peine de le voir s’évanouir à tout jamais, ne varie pas. Mais sa forme va bouger sous les coups du cataclysme qui ébranle tout, individus, États, sociétés, convictions. Alors nous nous documentons, nous menons nos recherches dans tous les domaines nécessaires. Nous devons reprendre l’initiative, cette initiative qui, depuis deux mois, nous a été interdite, même dans des domaines où des initiatives citoyennes auraient apporté, sinon les solutions, du moins des améliorations notables sur le plan humain.

Quel est votre état d’esprit ? J’ai du chagrin. Car derrière les chiffres qu’un type égrène chaque soir à la télévision, en se félicitant de l’action formidable du gouvernement, je ne peux m’empêcher d’imaginer la souffrance et la solitude dans lesquelles sont morts ces femmes et ces hommes. La souffrance et l’incompréhension de ceux qui les aimaient, à qui on a interdit les manifestations de tendresse et d’amour, et les rites, quels qu’ils soient, indispensables au deuil. Indispensables à toute civilisation. Alors qu’un peu d’écoute, de respect, de compassion de la part des dirigeants et de leurs moliéresques conseillers scientifiques aurait permis d’atténuer ces réglementations émises à la hâte, dont certaines sont compréhensibles mais appliquées avec une rigidité et un aveuglement sidérants. Parlons-nous du théâtre ? Mais je vous parle de théâtre ! Quand je vous parle de la société, je vous parle de théâtre ! C’est ça le théâtre ! Regarder, écouter, deviner ce qui n’est jamais dit. Révéler les dieux et les démons qui se cachent au fond de nos âmes. Ensuite, transformer, pour que la Beauté transfigurante nous aide à connaître et à supporter la condition humaine. Supporter ne veut pas dire subir ni se résigner.

C’est aussi ça le théâtre ! Vous êtes en colère ?

Ah ! ça oui ! Je ressens de la colère, une terrible colère et, j’ajouterai, de l’humiliation en tant que citoyenne française devant la médiocrité, l’autocélébration permanente, les mensonges désinformateurs et l’arrogance obstinée de nos dirigeants. Pendant une partie du confinement, j’étais plongée dans une semi-inconscience due à la maladie.

Au réveil, j’ai fait la bêtise de regarder les représentants-perroquets du gouvernement sur les médias tout aussi perroquets. J’avais respecté la rapidité de réaction d’Emmanuel Macron sur le plan économique et son fameux « quoi qu’il en coûte » pour éviter les licenciements. Mais lorsque, dans mon petit monde convalescent, sont entrés en piste ceux que je surnomme les quatre clowns, le directeur de la Santé, le ministre de la Santé, la porte-parole du gouvernement, avec, en prime, le père Fouettard en chef, le ministre de l’Intérieur, la rage m’a prise. Je voudrais ne plus jamais les revoir.

Que leur reprochez-vous ?

Montpellier - visite virtuelle du MoCO

Art contemporain d’Amérique Latine en Europe - Mecarõ. L’Amazonie dans la collection Petitgas

Comme d'autres établissements culturels, le MoCo - Hôtel des collections - à Montpellier inauguré en juin 2019 a fermé ses portes mais reste en ligne.

En attendant la réouverture du MoCo, une visite virtuelle : Anna Kerekes, conservatrice, nous parle de poésie du quotidien sur le territoire de l'Amazonie et l'esprit de la forêt dans l'exposition "Mecarõ. L'Amazonie dans la collection Petitgas" prolongée exceptionnellement jusqu'au 20 septembre 2020.

Autre contenu en ligne, Marie-Cécile Perez, médiatrice au MO.CO., nous parle de l’œuvre de l'artiste colombienne Milena Bonilla, "Size / To sell or to rent" présentée dans l'exposition "Mecarõ. L'Amazonie dans la collection Petitgas". https://www.youtube.com

Pour les enfants, des ateliers tutoriels pour reproduire des paysages de glace en lien avec l'exposition " Permafrost, les formes du désastre". https://www.youtube.com

A découvrir après le confinement au MO.CO. Hôtel des collections jusqu'au 20 septembre 2020.