Max Boyer chante Brassens

L'association SOUS L'AILE DES CHANSONS présente :
LES NEIGES D'ANTAN
Chansons de Georges BRASSENS

Arrangements pour voix (Max BOYER),
clavecin (Karen ENRECH)
et basse de viole (Hélène MATTRAS)

Samedi 12 octobre à 20h 30
Chapelle des Pénitents
COURNONTERRAL

Sans nul doute, le meilleur interprète de Brassens est Georges lui-même. Sa voix simple, chaude, humaine et les arrangements minimalistes nous parlent au creux de l'oreille. Pas de fioritures qui pourraient détourner du texte.

Depuis la disparition du poète on déroge à cette règle essentiellement pour deux raisons . D'abord parce que la plupart des chansons sont dans nos têtes, paroles comme musiques et que par conséquent, à condition qu'ils soient bien faits, les arrangements défendent les textes. D'autre part, le temps a permis de découvrir quel merveilleux compositeur se cachait derrière ce modeste '' croquenote''.

La plupart des reprises mettent en avant cette richesse dissimulée derrière la fausse simplicité de la guitare et de la contrebasse, et bien sûr le jazz ne s'est pas fait prier, nombre d’arrangements sont remarquables.

Parmi les caractéristiques du chant baroque on trouve : la priorité au texte, la grâce et la richesse de la ligne mélodique, la beauté du mot, et le soutien d'un ''continuo '': un instrument harmonique (clavecin, archiluth, orgue positif) et une basse de viole. Exactement ce que nous offre Georges Brassens : poésie, lignes mélodiques particulièrement séduisantes, mots ciselés, et son continuo guitare-contrebasse.

Si ''La ballade des dames du temps jadis'' et ''Les amours d'antan'' trouvent pertinemment leur place, ''La Guerre de 14-18'' provoque un petit anachronisme que Georges n'aurait pas détesté. D'autres chansons comme ''La marche nuptiale'' ou '' La messe au pendu'' sont intemporelles et se glissent tout naturellement dans ce recueil. ''Il n'y a pas d'amour heureux'' particulièrement bien servie par le clavecin et la basse de viole, par le sens comme par la forme, prend une puissance toute particulière. Et par un éclairage totalement différent, ''Le vent'' et '' Le vin'' nous ramènent à une légèreté que les siècles n'ont pas émoussée.
Max BOYER