Se sentir plus âgé est mauvais pour la santé

« Quel âge vous donnez-vous ? »  La question est simple mais souvent mal interprétée ou encore porteuse de confusions. Pourtant, « l’âge subjectif » possède toute son importance, dans la mesure où elle peut donner des indications sur l’évolution de votre santé. A l’université de Montpellier, des chercheurs ont donc décidé de se pencher sut cet « âge artificiel » afin de mieux comprendre en quoi il interférait avec le domaine médical.

Une étude portant sur 10 000 adultes

Vous venez à peine de souffler vos 40 bougies que vous vous sentez déjà approcher la cinquantaine ? Voilà qui est de mauvais augure pour votre santé. En effet, des chercheurs de l’Université de Montpellier ont récemment réussi à établir un lien entre « l’âge subjectif, » et l’évolution de la santé. Pour Yannick Stephan, chercheurs à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, il n’existe aucun doute : plus vous vous sentez jeune, plus votre santé coïncide avec votre état d’esprit. « Entre l’âge qui est inscrit sur vos papiers d’identité et l’âge ressenti, il y a souvent une différence, » explique t-il. « Après 40 ans, on a souvent tendance à se sentir plus jeune que son âge, on appelle ça un biais de rajeunissement, » précise le chercheur spécialisé en psychologie de la santé et du vieillissement. Par conséquent, les personnes ne présentant pas ce biais de rajeunissement peuvent avoir le risque d’avoir des problèmes de santé liés à vieillesse de façon prématurée.
En effet, sur une étude menée sur 10 000 adultes, Yannick Stephan et ses confrères ont montré que le sentiment d’être plus vieux que son âge était associé à une augmentation de 25% de risque d’être hospitalisé dans les années à venir, quelle qu’en soir les causes. « A l’inverse, ceux qui déclaraient se sentir plus jeune que leur âge avaient de meilleures performances cognitives 10 ans plus tard, » précise le chercheur.

Une prévention personnalisée

Suite à cette découverte, Yannick Stephan propose désormais de demander aux gens quel âge ils ont l’impression d’avoir afin de détecter au plus vite ceux qui ont davantage de risque d’avoir des problèmes de santé en vieillissant. « Ces patients une fois identifiés pourraient bénéficier de programmes de prévention personnalisés visant à réduire leur tendance au vieillissement,  à base notamment d’activités et d’exercices physiques,» suggère le chercheur.